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Montage trompeur du 6 janvier : Donald Trump réclame 10 milliards de dollars à la BBC

« Ils m’ont littéralement mis des mots dans la bouche. Ils m’ont fait dire des choses que je n’ai jamais dites », a déclaré Donald Trump.

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Le logo de la BBC est affiché au dessus de l’entrée de Broadcasting House, le 12 novembre 2025, à Londres, en Angleterre.

Photo: Leon Neal/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le président Donald Trump a déposé, lundi soir, une plainte contre la British Broadcasting Corporation (BBC), réclamant 10 milliards de dollars de dommages‑intérêts pour diffamation présumée dans une émission spéciale d’information diffusée l’an dernier.
Ce recours de 33 pages accuse la BBC d’avoir offert « une représentation fausse, diffamatoire, trompeuse, dénigrante, incendiaire et malveillante du président Trump… qui a été fabriquée et diffusée par les défendeurs une semaine avant l’élection présidentielle de 2024, dans une tentative flagrante d’interférer dans le scrutin et d’en influencer l’issue au détriment du président Trump ».
La BBC a diffusé un épisode intitulé « Trump : A Second Chance ? » le 28 octobre 2024, soit une semaine avant l’élection présidentielle de 2024.
Selon la plainte, dans cet épisode produit par « Panorama », la BBC « a sciemment et malicieusement cherché à induire pleinement en erreur ses téléspectateurs » en « juxtaposant par montage » des extraits de déclarations faites par M. Trump avant l’intrusion au Capitole, le 6 janvier 2021.
Les avocats réclament 10 milliards de dollars de dommages‑intérêts, invoquant la valeur de la marque personnelle de M. Trump et « le préjudice infligé à l’activité et à la réputation personnelle du président Trump par ces défendeurs, ainsi que leurs efforts pour le dépeindre de manière mensongère, malveillante et diffamatoire comme un insurrectionnaliste violent ».
Cette action en justice était attendue, quelques heures seulement après que M. Trump eut annoncé, depuis la Maison‑Blanche, le 15 décembre, qu’il prévoyait de déposer dans les plus brefs délais une plainte pour ces montages jugés diffamatoires.
« Ils m’ont littéralement mis des mots dans la bouche. Ils m’ont fait dire des choses que je n’avais jamais dites. J’imagine qu’ils ont utilisé l’IA ou quelque chose comme ça », a déclaré M. Trump, lundi, depuis le Bureau ovale.
Les coupes de montage en cause portent sur des propos tenus par M. Trump à ses partisans à l’Ellipse, à Washington, le 6 janvier 2021.
Dans l’émission de la BBC, les monteurs ont assemblé deux extraits du discours, donnant l’impression que M. Trump avait déclaré : « Nous allons descendre vers le Capitole et je serai avec vous et nous nous battrons, nous nous battrons comme des diables, et si vous ne vous battez pas comme des diables, vous n’aurez plus de pays. »
En réalité, ces extraits provenaient de différents passages du discours, dont un où M. Trump disait : « Nous allons descendre, et je serai avec vous… nous allons descendre jusqu’au Capitole », et un autre, 54 minutes plus tard, où il disait : « Nous nous battons comme des diables. Et si vous ne vous battez pas comme des diables, vous n’aurez plus de pays. »
Le groupe audiovisuel public britannique a indiqué avoir présenté ses excuses en personne à M. Trump dans une lettre adressée à la Maison‑Blanche le mois dernier, tout en estimant que les faits ne justifient pas une action en justice.
« Si la BBC regrette sincèrement la manière dont l’extrait vidéo a été monté, nous contestons fermement l’existence du moindre fondement à une action en diffamation », a déclaré le diffuseur dans un communiqué publié en novembre.
La BBC a également reconnu le caractère trompeur du montage dans sa rubrique « Corrections and Clarifications ». Le diffuseur a précisé que l’épisode en question ne serait plus rediffusé sur aucune plateforme de la BBC.
« Nous reconnaissons que notre montage a involontairement donné l’impression que nous montrions une seule séquence continue du discours, et non des extraits issus de différents moments de ce discours, et que cela a conduit, à tort, à penser que le président Trump avait lancé un appel direct à la violence », a écrit la BBC le 13 novembre.
Le lendemain, le président a formulé sa menace initiale de poursuivre la BBC pour un montant pouvant atteindre 5 milliards de dollars, estimant que les excuses ne suffisaient pas.
Le directeur général de la BBC et le directeur de l’information de l’époque ont démissionné après l’éclatement du scandale, un geste que M. Trump a salué sur Truth Social il y a un mois, écrivant qu’« ils démissionnent tous / VIRÉS, parce qu’ils ont été pris en flagrant délit de “bidouillage” de mon très bon (PARFAIT !) discours du 6 janvier ».
M. Trump a indiqué qu’il comptait aborder ce dossier avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, qu’il juge « très embarrassé » par ce scandale.
« Tout cela se passe chez l’un de nos grands alliés, vous savez, c’est censé être un grand allié », a‑t‑il déclaré lors d’un entretien accordé à Fox News le mois dernier.