Marine Le Pen demande la démission de la patronne de France Télévisions

Photo: FRANCOIS LO PRESTI/AFP via Getty Images
Marine Le Pen a demandé samedi la démission de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, qu’elle accuse d’être « une militante très marquée à gauche » et d’avoir dépassé son rôle en qualifiant CNews de « chaîne d’extrême droite ».
Des propos jugés « inacceptables »
« C’est un secret de Polichinelle que Mme Ernotte est une militante très marquée à gauche. Mais là, elle franchit un cap supplémentaire », a déclaré la cheffe des députés Rassemblement national dans une interview au Journal du Dimanche, un média appartenant au groupe de Vincent Bolloré, également propriétaire de CNews.
Selon elle, « ce type de sortie devrait conduire à son départ. Parce qu’il ne revient pas à la présidente de France Télévisions de distribuer des brevets d’honorabilité aux chaînes privées ».
Polémique
Dans un entretien au Monde, Delphine Ernotte avait affirmé : « Il faut admettre que CNews est un média d’opinion. Qu’ils assument d’être une chaîne d’extrême droite ! ». Des propos qui ont relancé les tensions entre l’audiovisuel public et les médias du groupe Bolloré, déjà exacerbées par l’affaire Legrand-Cohen, impliquant deux journalistes du service public accusés de proximité avec le Parti socialiste.
CNews et le JDD reprochent régulièrement à France Télévisions et Radio France une partialité en faveur de la gauche. Ces derniers contestent ces accusations et sollicitent l’appui de l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, ainsi que celui des pouvoirs publics.
Les présidentes des deux groupes publics, Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil, ont été convoquées et entendues mercredi par l’Arcom au sujet de l’affaire Legrand-Cohen, selon Epoch Times. Dans un contexte de défiance envers les médias et les institutions, l’Arcom affirme vouloir « poursuivre et approfondir ses travaux visant à conforter l’impartialité de l’audiovisuel public et à en mesurer la perception par le public ».
Plaidoyer pour la privatisation de l’audiovisuel public
Marine Le Pen a profité de cette controverse pour réaffirmer sa volonté de privatiser l’audiovisuel public. « La neutralité est exigée du service public, pas des chaînes privées. Qu’il existe des médias d’opinion ne me choque pas. Mais un service public financé par les Français doit être irréprochablement neutre, et il ne l’est pas », a-t-elle soutenu. CNews se défend d’être un média d’opinion, indiquant recevoir des invités de tous les bords politiques.
« Une grande démocratie comme la France n’a aucune raison de dépenser 4 milliards par an pour un mastodonte médiatique partisan », ajoute Marine Le Pen.
Avec AFP
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