Louis de Bourbon appelle à retrouver « le chemin de l’unité, de la culture de ce qui fédère par le beau et le bon »

Le duc d'Anjou Louis de Bourbon lors d'une manifestation, le 19 janvier 2025.
Photo: BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images
Le duc d’Anjou, descendant de la lignée royale française, a livré une réflexion sur la mémoire nationale à l’occasion de l’anniversaire de la mort de la reine Marie-Antoinette, appelant la France à se réconcilier avec son histoire et à puiser dans ses symboles d’unité.
Le 16 octobre marquait le 232ᵉ anniversaire de l’exécution de Marie-Antoinette, guillotinée en 1793 sur la place de la Révolution. Pour Louis de Bourbon, duc d’Anjou et prétendant au trône de France, cette commémoration de son aïeule ne devrait plus être célébrée. Dans une tribune publiée par Le Figaro, il appelle plutôt à mettre l’accent sur ce que la France a de beau, de bon et de fédérateur.
« À travers l’histoire macabre de la Révolution »
À l’occasion de cet anniversaire, Louis de Bourbon a fait part de sa « tristesse », s’interrogeant sur les « symboles » et le « récit fondateur » imposés par certains depuis un siècle et demi. Selon lui, beaucoup de nations construisent leur identité autour de « figures fédératrices » et d’une mémoire partagée, tandis qu’en France, « nos moments fondateurs sont racontés à travers l’histoire macabre de la Révolution ».
L’héritier des Bourbons regrette que les assassinats du roi Louis XVI et de la reine soient encore présentés comme des « actes paroxystiques ». « L’assassinat d’une mère, d’une femme, d’une personne d’origine étrangère » est pour lui un incompréhensible « paradoxe au XXIe siècle ».
Le duc d’Anjou dénonce par ailleurs une tendance persistante à « s’enorgueillir de cet acte, pourtant aux antipodes des valeurs de notre société », mentionnant une volonté d’entretenir une « culture de la mort » en montrant « la tête sanguinolente de la Reine aux yeux du monde entier lors de l’ouverture des JO ». Il s’étonne de voir que certains gouvernants, pourtant « toujours si prompts à s’excuser de notre passé », puissent encore se flatter de la Révolution, tout en honorant des figures humanistes telles que Robert Badinter.
« Je propose de briser ce cycle »
Pour lui, les débats autour de la laïcisation du calendrier scolaire, la contestation des symboles religieux ou la dégradation du patrimoine sacré illustrent la volonté de poursuivre un processus de destruction. « Ils ne s’arrêteront pas tant qu’il restera encore des traces de ce qui a fait l’unité des peuples de France », avertit-il, avant d’en appeler à une réconciliation nationale fondée sur « le beau et le bon ».
En conclusion, Louis de Bourbon appelle à « briser ce cycle » et propose de renouer avec un modèle « en paix avec son passé, et solidement arrimé à l’histoire millénaire de la France », capable d’affronter « avec courage et apaisement les épreuves actuelles et ainsi envisager sereinement notre futur ».

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