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Les titulaires actuels de visas H-1B et les renouvellements exemptés de la taxe de 100.000 dollars : la Maison-Blanche tranche

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La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, s'exprime lors d'un point presse dans la salle Brady de la Maison-Blanche à Washington, DC, le 9 septembre 2025.

Photo: SAUL LOEB/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

La Maison-Blanche a clarifié samedi qu’un projet visant à appliquer une taxe de 100.000 dollars aux demandeurs de visas H-1B ne concernerait que les nouvelles demandes, après qu’une proclamation présidentielle publiée vendredi ait suscité la confusion chez de nombreux titulaires actuels du visa H-1B.
« Il ne s’agit PAS d’une cotisation annuelle. Il s’agit d’une cotisation unique qui s’applique uniquement à la demande [de visa]. … Elle ne s’applique qu’aux nouveaux visas, et non aux renouvellements ni aux titulaires actuels », a écrit Karoline Leavitt, attachée de presse de la Maison-Blanche, dans un message publié le 20 septembre sur X.
Mme Leavitt a également précisé que les titulaires de visas H-1B résidant actuellement hors des États-Unis ne se verront pas facturer les 100.000 dollars s’ils souhaitent rentrer sur le territoire américain.
Cette publication visait à calmer les inquiétudes majeures émises après la proclamation présidentielle de Donald Trump du 19 septembre. Le président Trump a annoncé cette taxe à six chiffres pour les nouveaux demandeurs du programme de visa pour travailleurs hautement qualifiés H-1B. Il a également proposé la création d’un nouveau visa « gold card » d’un million de dollars menant à la citoyenneté.
Dans la proclamation, M. Trump précisait que le programme H-1B avait pour but initial de recruter des travailleurs temporaires « chargés de missions additionnelles et hautement qualifiées », mais aurait été « détourné pour remplacer, plutôt que compléter, la main-d’œuvre américaine par des salariés moins qualifiés et moins bien rémunérés ».
Les visas H-1B sont de plus en plus dans le viseur, en particulier dans le secteur technologique, où des géants comme Google, Apple et Facebook y recourent massivement. Les détracteurs du système, dont l’administration américaine, dénoncent un usage abusif, au détriment des travailleurs locaux.
Une fiche d’information de la Maison-Blanche relative à la proclamation souligne que des entreprises « licencient leurs salariés américains et semblent les remplacer par des travailleurs H-1B ».
Cette fiche rappelle aussi l’augmentation significative des travailleurs H-1B dans les métiers du numérique, ces derniers représentant 32 % du secteur TI (Traitement de l’information) en 2003, un chiffre aujourd’hui supérieur à 65 %.
La Maison-Blanche souligne également que les nouveaux diplômés en informatique affichent un taux de chômage de 6,1 % à 7,5 %, soit plus du double de celui constaté parmi les jeunes diplômés en biologie ou en histoire de l’art.
La proclamation devrait faire l’objet de recours devant la justice. Si elle survit à ces contestations, ses mesures s’appliqueront lors de la prochaine loterie H-1B.
La taxe représente une augmentation majeure par rapport à la redevance actuelle de 215 dollars ; M. Trump assure qu’elle permettra de réorienter le programme vers ses missions initiales de recrutement « additionnel et hautement qualifié ».
La Maison-Blanche précise que des « exemptions au cas par cas, si l’intérêt national le requiert », sont possibles, à la discrétion du secrétaire à la Sécurité intérieure.
Le 19 septembre, M. Trump a également signé un décret exécutif permettant aux fortunes étrangères d’accéder à une immigration accélérée moyennant le versement d’une somme à sept chiffres.
Le décret stipule que le candidat doit réaliser « un don sans restriction au Département du Commerce », une possibilité prévue par le droit en vigueur.
Le tarif est fixé à un million de dollars pour une demande présentée à titre individuel, ou deux millions si le candidat bénéficie d’un parrainage par une entreprise ou une entité similaire.
Lors de son premier discours politique, le 5 mars, Donald Trump a présenté au Congrès son projet de « Gold Card ». Il avait alors proposé de fixer à 5 millions de dollars le montant des frais d’obtention de cette carte.