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Les sept règles d’or d’un économiste de l’Antiquité

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L’économiste chinois de l’Antiquité Ji Ran.

Photo: Linda Zhao/The Epoch Times

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Durée de lecture: 4 Min.

Il y a plus de 2000 ans, un royaume chinois sut se relever grâce à seulement cinq stratégies — extraites de sept préceptes intemporels enseignés par l’un des plus grands esprits de l’Antiquité.

Le roi Goujian, souverain de l’État de Yue, avait été vaincu et contraint de servir son rival, le roi Fuchai du royaume de Wu. De retour dans ses terres, humilié mais déterminé, il sut reconstruire son État dans le secret, avec patience, discipline et stratégie. Son succès fut rendu possible par son principal conseiller, Fan Li, disciple de Ji Ran (connu également sous le nom de Wenzi), sage retiré à Puyang, réputé pour sa profonde connaissance de l’économie et des lois naturelles.

Ji Ran transmit à Fan Li sept règles d’or. Cinq d’entre elles suffirent à restaurer la puissance de Yue et à abattre son ennemi. Plus tard, Fan Li se retira de la vie politique, devint marchand et appliqua ces mêmes principes pour bâtir une immense fortune. Il est resté dans l’histoire sous le nom de Tao Zhugong, l’un des hommes d’affaires les plus vénérés de Chine.

Voici les sept règles de Ji Ran — un véritable manuel de résilience et de prospérité :

1. Se préparer à la guerre quand on prévoit le conflit ; stocker des biens quand on prévoit la demande.
En cas de sécheresse, investir dans des bateaux ; en cas d’inondation, investir dans des charrettes.
Anticiper les besoins et agir avant la crise : tout est affaire de timing et de préparation.

2. L’agriculture et le commerce doivent prospérer de concert.
Stabiliser le prix des grains et équilibrer les marchandises.
Un marché stable permet aux paysans comme aux marchands de prospérer : ainsi se consolide la force d’un État.

3. Privilégier les produits de qualité. Ne pas laisser le capital dormir.
Ne jamais spéculer sur des biens médiocres et ne pas immobiliser l’argent.
La qualité et la circulation de la richesse sont les moteurs de l’abondance.

4. Ne pas thésauriser les denrées périssables. Ne pas les surévaluer.
Les écouler rapidement et à prix juste.
Retarder la vente, c’est risquer la perte.

5. Évaluer la rareté et l’abondance pour déterminer la valeur.
Plus un bien est rare, plus il devient précieux.
Comprendre l’offre et la demande permet de fixer les prix avec justesse.

6. Quand les prix culminent, ils retombent ; quand ils s’effondrent, ils remontent.
Les marchés obéissent à des cycles.
Il faut savoir les reconnaître pour ne pas courir après les sommets ni manquer les opportunités des creux.

7. Vendre ce qui est cher comme si c’était de la poussière. Acheter ce qui est bon marché comme si c’était du jade.
Quand il faut vendre, n’hésitez pas ; quand il faut acheter, ne retenez rien.

Ces sept règles n’étaient pas seulement ingénieuses : elles furent décisives. Elles permirent de rebâtir un royaume, firent entrer des hommes dans la légende et offrent encore aujourd’hui des leçons universelles de stratégie, de leadership et de prospérité.

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