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Les négociateurs américains se retirent des pourparlers de Doha avec le Hamas

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Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, assiste à une réunion entre le président Donald Trump et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, à Washington, le 14 juillet 2025.

Photo: Kevin Dietsch/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le 24 juillet, les États-Unis ont abandonné les négociations de paix avec le Hamas après que le groupe terroriste a signalé qu’il ne cherchait pas à parvenir à un accord de cessez-le-feu avec Israël, selon l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff.
M. Witkoff a ajouté que l’équipe de négociation américaine est désormais rapatriée de Doha, au Qatar, où se déroulaient les discussions.
« Nous avons décidé de rapatrier notre équipe de Doha pour des consultations après la dernière réponse du Hamas, qui montre clairement un manque de volonté de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza », a-t-il déclaré dans un message sur X.
« Bien que les médiateurs aient fait de gros efforts, le Hamas ne semble pas coordonné ni agir de bonne foi. »
M. Witkoff a fait savoir que les responsables américains étudient des « options alternatives » pour tenter de ramener les otages restants détenus par le Hamas chez eux et de créer un meilleur environnement pour les personnes vivant à Gaza.
La guerre de Gaza fait rage depuis octobre 2023, lorsque l’attaque terroriste du Hamas contre Israël a fait 1200 morts et entraîné la capture de 250 otages.
« Il est honteux que le Hamas ait agi de manière aussi égoïste. Nous sommes déterminés à mettre fin à ce conflit et à instaurer une paix durable à Gaza », a déclaré M. Witkoff.
Ses commentaires interviennent un jour après que le Hamas a remis sa réponse à une proposition de cessez-le-feu aux médiateurs.
Le cabinet du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé le 24 juillet le rappel en Israël de son équipe de négociation sur Gaza pour consultations. Dans un bref communiqué, le cabinet du Premier ministre a salué les efforts de M. Witkoff et des médiateurs qataris et égyptiens, sans toutefois donner plus de détails.
Le plan américain prévoyait une trêve de 60 jours, au cours de laquelle le Hamas libérerait certains otages tandis qu’Israël libérerait les prisonniers palestiniens et autoriserait un afflux d’aide humanitaire à Gaza.
Durant ces 60 jours, les parties devaient également entamer des négociations sur une fin définitive de la guerre. Le Hamas détient cinquante otages, dont une vingtaine seraient encore en vie.
M. Netanyahou et d’autres responsables israéliens ont juré de poursuivre la guerre jusqu’à ce que le Hamas cède le pouvoir et soit désarmé. Le Hamas a, quant à lui, affirmé qu’il ne libérerait pas tous les otages avant la fin de la guerre. Le groupe a déclaré chercher à obtenir l’assurance que M. Netanyahou ne reprendrait pas la guerre après la fin de la période de 60 jours.
Le président américain Donald Trump avait promis de négocier rapidement la fin du conflit entre Israël et le Hamas et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
M. Trump a rencontré M. Netanyahou au début du mois à la Maison-Blanche et s’est engagé à faire pression pour parvenir à une percée et à un accord de cessez-le-feu à Gaza.
L’annonce de M. Witkoff intervient quelques jours après que l’armée israélienne a confirmé avoir frappé accidentellement la seule église catholique de Gaza. La frappe a fait trois morts et neuf blessés.
« Suite à l’incident, les directives concernant l’ouverture de tirs à proximité des bâtiments religieux, des abris et d’autres sites sensibles ont été davantage clarifiées », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
« L’armée israélienne dirige ses frappes militaires uniquement vers des cibles militaires et s’efforce de limiter autant que possible les dommages causés aux civils et aux infrastructures civiles, y compris aux institutions religieuses. Elle regrette tout préjudice causé aux civils. »
Cette frappe a été condamnée par des responsables américains et internationaux, notamment par la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce.
« Tout le monde est consterné », a déclaré Mme Bruce aux journalistes la semaine dernière.
Avec Associated Press