Logo Epoch Times

Exclusif

plus-iconDirigeant syrien

Les États-Unis rédigent un projet de résolution de l’ONU pour lever les sanctions contre le dirigeant syrien

Ce projet intervient alors qu’Ahmed al-Charaa doit rencontrer le président Donald Trump à la Maison Blanche la semaine prochaine.

top-article-image

Le président syrien Ahmed al-Charaa rencontre le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres (hors cadre) lors de l’Assemblée générale des Nations unies au siège de l’ONU à New York, le 24 septembre 2025.

Photo: KENA BETANCUR/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

Les États‑Unis ont soumis au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution visant à lever les sanctions contre le président syrien Ahmed al‑Charaa, leader du mouvement politico‑militant islamiste Hayat Tahrir al‑Sham (HTS).
Cette proposition précède la visite annoncée de M. al‑Charaa à Washington pour une rencontre avec le président Donald Trump, prévue lundi prochain.
Cette année, le Conseil de sécurité a fréquemment accordé à M. al‑Sharaa des dérogations à l’interdiction de voyager, permettant ainsi que sa venue à la Maison-Blanche ne soit pas conditionnée à l’adoption du projet américain.
Le texte, consulté par Reuters mardi, plaide également pour la suppression des sanctions frappant le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Khattab.
Les sanctions de l’ONU incluent l’interdiction de voyager, le gel des avoirs et un embargo sur les armes.
La date du vote sur la résolution reste incertaine. Au moins neuf des quinze membres du Conseil devront voter en faveur pour son adoption ; cependant, la Russie, la Chine, les États‑Unis, la France et le Royaume‑Uni disposent tous d’un droit de veto.
Washington exhorte depuis plusieurs mois le Conseil de sécurité à mettre fin aux sanctions visant le régime syrien.
Le président Bachar al‑Assad a été renversé en décembre 2024, après treize années de guerre civile conclues par la victoire des combattants menés par le HTS.
Le pays figure sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU depuis mai 2014, ciblant à l’origine les affiliés d’al‑Qaïda et de l’État islamique.
La porte-parole de la Maison‑Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé mardi au cours d’un point de presse la venue de M. al‑Sharaa.
« Lorsque le président s’est rendu au Moyen‑Orient, il a pris la décision historique de lever les sanctions contre la Syrie afin de lui donner une véritable chance de paix, et, selon nous, l’administration constate des avancées encourageantes sous la nouvelle direction syrienne », a‑t‑elle expliqué.
En juillet dernier, Trump a annulé les sanctions unilatérales américaines contre la Syrie par décret, estimant qu’il s’agissait « d’une chance de grandeur » pour le peuple syrien, tout en maintenant les sanctions sur Assad et d’autres responsables.
L’administration Trump a également révoqué la désignation de HTS comme organisation terroriste étrangère.
Les observateurs de l’ONU ont indiqué dans un rapport de juillet qu’aucun lien actif ne subsistait entre al‑Qaïda et HTS.
Trump a déjà rencontré M. al‑Charaa mi‑mai à Riyad, où il a exhorté le leader syrien à rejoindre les Accords d’Abraham. D’après la Maison‑Blanche, il lui aurait demandé « d’ordonner à tous les terroristes étrangers de quitter la Syrie, d’expulser les terroristes palestiniens, d’aider les États‑Unis à contenir une résurgence de l’État islamique et d’assumer la gestion des centres de détention pour l’EI dans le nord‑est syrien ».
Le 22 septembre, M. al‑Charaa s’est exprimé devant l’Assemblée générale des Nations unies — une première pour un président syrien depuis 1967 — où il a réclamé une levée complète des sanctions et souligné les besoins de reconstruction de son pays.
Avec Reuters
Emel Akan a contribué à la rédaction de cet article.
Kimberly Hayek est journaliste pour Epoch Times. Elle couvre l'actualité californienne et a travaillé comme rédactrice et reporter sur le terrain à la frontière américano-mexicaine pendant la crise migratoire de 2018.

Articles actuels de l’auteur