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La NASA réduit le nombre de missions du Starliner de Boeing pendant que SpaceX enregistre davantage de vols

L’agence spatiale a diminué la valeur du contrat de 768 millions de dollars.

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Le vaisseau Starliner de Boeing installé au sommet d’une fusée Atlas V d’United Launch Alliance, alors que les préparatifs avancent pour le Boeing Crew Flight Test de la NASA, le 3 juin 2024 à Cap Canaveral, Floride.

Photo: Joe Raedle/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

La NASA a annoncé lundi qu’elle allait réduire son investissement dans le vaisseau spatial Starliner de Boeing, dont le parcours est semé d’embûches : elle diminue le nombre de missions avec équipage et prévoit que la prochaine expédition vers la Station spatiale internationale (ISS) se fera sans astronautes à bord.
Le contrat initial de Boeing, signé à 4,5 milliards de dollars dans le cadre du programme Commercial Crew de la NASA, devait assurer six vols opérationnels avec astronautes à destination et au retour de l’ISS une fois le vaisseau certifié.
La NASA a ramené ce chiffre à quatre vols : trois missions avec équipage et une mission sans astronaute, prévue pour avril 2026. Le nouvel accord comporte aussi deux vols supplémentaires optionnels. Au total, la révision du contrat abaisse sa valeur de 768 millions de dollars, pour atteindre désormais 3,732 milliards, selon un porte-parole de l’agence spatiale. Plus de 2,2 milliards ont déjà été dépensés.
En 2014, la NASA a sélectionné à la fois Boeing et SpaceX pour la construction de vaisseaux destinés aux rotations sur l’ISS. Le Dragon de SpaceX a effectué sa première mission avec équipage en 2020. De son côté, le Starliner doit encore franchir de nombreux obstacles techniques et le coût du programme ne cesse d’augmenter.
« La sécurité reste notre priorité absolue alors que nous nous concentrons sur la mission Starliner‑1, qui intègre nos enseignements tirés des précédents tests de vol et des essais de cet automne », souligne une porte‑parole de Boeing.
« La NASA et Boeing poursuivent des tests rigoureux du système de propulsion du Starliner pour préparer deux éventuels vols l’an prochain », précise Steve Stich, directeur du programme Commercial Crew de la NASA. « Cette modification permet à la NASA et à Boeing de se concentrer sur la certification sécurisée du système en 2026, de réaliser la première rotation d’équipage Starliner quand l’appareil sera prêt, et d’aligner la planification des missions futures selon les besoins opérationnels de la station jusqu’en 2030. »
Boeing a investi plus de deux milliards dans le programme depuis 2016. La société réaffirme son engagement à poursuivre l’aventure.
La NASA tient à conserver deux options américaines pour éviter toute dépendance envers la Russie si le Dragon de SpaceX n’était plus disponible. La prochaine mission, baptisée Starliner-1 et prévue en avril 2026, acheminera du fret vers l’ISS sans astronautes à bord.

Défaillances en série et critiques sur la qualité

La gamme Starliner de Boeing a connu de nombreux revers technologiques, amenant plusieurs responsables à critiquer le contrôle qualité du constructeur.
La dernière avarie, survenue lors du premier vol d’essai habité l’an passé, a vu les propulseurs du système tomber en panne à l’approche de l’ISS, ce qui a coûté neuf mois d’attente aux astronautes de la NASA, Butch Wilmore et Suni Williams, finalement secourus via une opération menée par SpaceX.
Boeing affiche un historique problématique sur la propulsion : fuites d’hélium lors d’un test en 2024 et retards en série pour les lancements. Un rapport du bureau d’inspection de la NASA a ainsi épinglé les défaillances du contrôle qualité chez Boeing, en particulier dans son usine de Michoud, pointant le non-respect des standards internationaux.
Avec Reuters.
Kimberly Hayek est journaliste pour Epoch Times. Elle couvre l'actualité californienne et a travaillé comme rédactrice et reporter sur le terrain à la frontière américano-mexicaine pendant la crise migratoire de 2018.

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