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Le message de lumière de Hanoucca résonne tandis que les habitants s’interrogent après la fusillade de masse de Sydney

Epoch Times a interrogé des habitants de Bondi pour savoir comment ils faisaient face après la fusillade de masse qui a coûté la vie à 15 personnes.

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Des habitants déposent des fleurs sur la plage de Bondi, à Sydney, le 15 déc. 2025.

Photo: Epoch Times

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Durée de lecture: 6 Min.

SYDNEY — Bondi Beach bruisse habituellement d’animations estivales un lundi matin, mais, le 15 décembre, une chape de tristesse pesait sur ce quartier côtier de Sydney. Tandis que les visiteurs déposaient des fleurs et que la police poursuivait son enquête, le bilan de la fusillade de masse visant la première nuit de la fête juive de Hanoucca s’est alourdi à 15 victimes, auxquelles s’ajoute un des tireurs. Epoch Times s’est rendu sur la plage de Bondi pour donner la parole aux habitants, qui ont confié combien ce drame les avait marqués.

Un pays qui change, et pas pour le mieux ?

Miguel (qui souhaite taire son nom de famille) est un ancien habitant du quartier, venu à Bondi, dans l’est de Sydney, pour prendre des nouvelles de ses amis. Il affiche un profond pessimisme face aux événements récents et estime que cet attentat terroriste prouve que l’Australie change, et pas pour le mieux.

« Je pense que l’Australie est en train de dégringoler », confie‑t‑il à Epoch Times. « Je crois qu’il fut un temps où l’Australie allait bien, et je ne pense pas qu’elle prenne aujourd’hui la bonne direction. »

Miguel, très attaché à sa foi chrétienne, estime que la culture australienne s’est affaiblie à mesure qu’elle s’éloignait de ses racines chrétiennes. « La manière dont les gens voient le monde est en train de changer, et cela influence leur vote, cela influence qui détient le pouvoir — le gouvernement en place et les décisions qui sont prises. Et, au bout du compte, je crois que c’est ce qui mène à ce que vous voyez ici, explique‑t‑il. Cela conduit à la mort. C’est ce que je pense de l’Australie. Je ne vois pas comment cela pourrait être pire. »

Miguel souhaiterait voir se réaffirmer au gouvernement une vision plus chrétienne du monde, comme cela avait été le cas par le passé. « Mais je ne pense pas que cela arrivera, poursuit‑il. Je crois qu’ils continueront à prendre des décisions qui conduiront à ce que vous voyez aujourd’hui : la mort. C’est mon point de vue de chrétien. »

Des habitants se rassemblent à Bondi le 15 déc. 2025, au lendemain du drame qui a fait 15 morts et 40 blessés. (Epoch Times)

Un peu de lumière et de bonté pour repousser les ténèbres

Chaim Hirschowitz se rendait aux festivités lorsqu’il a appris la terrible nouvelle de l’attaque. Le frère de son ami, le très apprécié rabbin Eli Schlanger, compte parmi les victimes de la fusillade de masse.

« Cela fait vraiment, vraiment mal », confie‑t‑il à Epoch Times. M. Hirschowitz rappelle le sens de Hanoucca, qu’il décrit comme une fête où la lumière triomphe des ténèbres.

Il évoque une tribu sacerdotale juive, les Maccabées, persécutée par l’Empire séleucide, de langue grecque et basé en Syrie, qu’elle finit par vaincre en 164 av. J.‑C. « Ils sont arrivés au Temple et il n’y avait plus d’huile pour allumer la menorah, ce candélabre rituel dont tout le but est de diffuser la lumière, non seulement au sens physique, mais aussi au sens spirituel, explique M. Hirschowitz. »

Mais, selon la tradition juive, la modeste quantité d’huile restante, qui ne devait suffire que pour un jour, a brûlé huit nuits durant dans le Temple. « C’est là l’idée maîtresse de la fête, et elle s’adresse à tous : ajouter de la lumière, accomplir des actes de bonté, veiller sur ceux qui vous entourent, dans votre communauté, parmi vos amis qui ont peut‑être besoin d’un coup de main », poursuit‑il.

« Et c’est le message profond de Hanoucca : une petite lumière suffit à chasser beaucoup de ténèbres. »

« Nous devons rester forts »

Hugo se trouvait dans un pub lorsque l’établissement a été placé en confinement au plus fort des événements. Il se souvient encore de l’angoisse de ces instants.

« C’est extrêmement triste », dit‑il. « Tout le monde en est profondément ébranlé. ». Le message d’Hugo est celui de la résilience.

« Je pense que nous ne pouvons pas changer notre mode de vie », affirme‑t‑il. « Nous devons nous assurer de rester forts. »

Une nation encore sous le choc

La fusillade de masse a éclaté sur la célèbre plage de Bondi, à Sydney, vers 18h40, le 14 décembre, lorsque des tireurs ont ouvert le feu sur une foule rassemblée pour célébrer Hanoucca. Un tireur de 50 ans, Sajid Akram, a été abattu par la police, tandis que son fils, Naveed Akram, 24 ans, également touché par les tirs des policiers, a été hospitalisé sous bonne garde.

Quatorze personnes sont décédées sur les lieux, dont le tireur, une fillette de 10 ans et un homme de 40 ans succombant ensuite à leurs blessures à l’hôpital. Selon la police, 42 personnes ont été hospitalisées dans un premier temps, dont six restaient, lundi soir, dans un état critique.