Trinité et Tobago ouvre ses aéroports à l’armée américaine
Des Marines ont déjà commencé à installer un système radar dans l’un des aéroports de ce petit État caribéen composé de deux îles, situé à environ 11 km du Venezuela.
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Des habitants regardent et prennent des photos de l’USS Gravely, un navire de guerre de l’US Navy, quittant le port de Port of Spain, le 30 octobre 2025.
La nation caribéenne de Trinité‑et‑Tobago ouvrira ses aéroports à l’armée américaine dans les semaines à venir, alors que les tensions continuent de monter entre les États‑Unis et le Venezuela.
Ce petit État bi‑insulaire, situé au large des côtes vénézuéliennes, a réaffirmé lundi son accord de sécurité avec les États‑Unis.
Selon Trinité‑et‑Tobago, le pacte aidera l’armée américaine sur le plan logistique et lui permettra de se réapprovisionner en utilisant ses deux aéroports.
« Le ministère des Affaires étrangères et de la [Caribbean Community] maintient un contact étroit avec l’ambassade des États‑Unis à Trinité‑et‑Tobago », a déclaré le ministre Sean Sobers dans un communiqué. « Nous saluons le soutien continu des États‑Unis. »
L’armée américaine a récemment installé un système radar à l’aéroport de Tobago, que l’État insulaire affirme utiliser pour lutter contre la criminalité locale.
La Première ministre Kamla Persad‑Bissessar a indiqué à des journalistes le mois dernier que des Marines américains étaient déjà présents à l’aéroport de l’île de Tobago pour travailler sur le radar, la piste et la route.
« Ils nous aideront à améliorer notre surveillance et les capacités de renseignement des radars face aux narcotrafiquants dans nos eaux et au‑delà », a‑t‑elle déclaré, sans donner plus de détails.
L’annonce intervient dans un contexte d’escalade des tensions entre les États‑Unis et le Venezuela au sujet des opérations de trafic de drogue dans les Caraïbes.
Seuls 11 km séparent le Venezuela de cette nation caribéenne.
La semaine dernière, les États‑Unis ont arraisonné un pétrolier transportant du brut au large du pays. Un mandat approuvé par la justice a permis à l’administration Trump de saisir la cargaison de pétrole, composée de brut sous sanctions en provenance du Venezuela et de l’Iran.
Le Commandement Sud des États‑Unis a également mené plusieurs frappes contre des bateaux suspectés de trafic de drogue dans la région, des opérations fortement critiquées par certains parlementaires et experts juridiques.
Le président Donald Trump a parlé avec le dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro le 30 novembre, après avoir annoncé que l’espace aérien au‑dessus du Venezuela devait être considéré comme fermé.
Des Marines américains mènent un exercice d’assaut amphibie dans le cadre du profil de mission complet, interarmées et interdomaines de TRADEWINDS 25 (TW25), à Chaguaramas, Trinité‑et‑Tobago, le 7 mai 2025. (Photo de l’armée américaine, Sgt John Russell)
« Nous considérons le Venezuela comme un pays non ami », a déclaré M. Trump plus tôt ce mois‑ci.
M. Trump a été loué lundi par la cheffe de l’opposition vénézuélienne et lauréate du prix Nobel de la paix, María Corina Machado, qui a affirmé soutenir ses actions face au régime de M. Maduro.
Mme Persad‑Bissessar a réaffirmé l’engagement de son gouvernement en faveur de la coopération et de la collaboration pour assurer la sûreté et la sécurité de Trinité‑et‑Tobago et de l’ensemble de la région, a ajouté M. Sobers.
Le partenariat permet aussi à Trinité‑et‑Tobago, qui compte environ 1,3 million d’habitants, de bénéficier d’exercices d’entraînement militaire conjoints, de capacités de surveillance renforcées et d’autres opérations communes qui ont contribué à stopper l’acheminement de narcotiques illégaux d’une valeur de plusieurs millions de dollars.
L’ambassade des États‑Unis à Trinité soutient également le développement national du pays à travers des programmes éducatifs, notamment des dons de matériel scolaire et des projets d’infrastructure, selon l’État insulaire.
Jill McLaughlin est une journaliste primée qui couvre la politique, l'environnement et les questions d'intérêt national. Elle a été reporter et rédactrice pour des journaux de l'Oregon, du Nevada et du Nouveau-Mexique. Jill est née dans le parc national de Yosemite et aime les grands espaces, les voyages, le golf et la randonnée.