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Ce que l’aviation de haut vol apprend sur soi
Pilote de chasse, voltigeur de niveau mondial et champion de la Red Bull Air Race, Matt Hall révèle les principes qui orientent sa carrière et nourrissent sa manière d’aborder la vie.

Un de Havilland DHC-1 Chipmunk vole lors du Air Dot Show Tour à l'aéroport du comté d'Orange à Montgomery, dans l'État de New York, le 23 août 2025.
Photo: Larry Dye/The Epoch Times
Pilote de troisième génération, ancien instructeur de combat de la Royal Australian Air Force (RAAF), compétiteur international de voltige en catégorie « unlimited » et champion du monde de la Red Bull Air Race, Matt Hall a effectué son premier vol solo en planeur à 15 ans et obtenu sa licence de pilote à 18 ans.
Une carrière de cette envergure ne se construit pas sans une solide dose de motivation.
Lors du lancement à Brisbane du nouvel avion Cirrus SR Series G7+, il a partagé un aperçu de l’état d’esprit qui le maintient au plus haut niveau depuis tant d’années.
Lors du lancement à Brisbane du nouvel avion Cirrus SR Series G7+, il a partagé un aperçu de l’état d’esprit qui le maintient au plus haut niveau depuis tant d’années.
La persévérance avant tout
On pourrait penser que Matt Hall se nourrit d’adrénaline. Lui affirme au contraire qu’il la déteste.
« Si vous ressentez de l’adrénaline dans un avion alors que vous en êtes le pilote, c’est mauvais signe », explique-t-il.
« L’adrénaline arrive quand vous perdez le contrôle de la situation. Et si vous la ressentez en tant que pilote, cela signifie que vous êtes en train de perdre le contrôle. J’ai connu cela deux ou trois fois dans ma carrière, et je déteste cette sensation. »
« Si vous ressentez de l’adrénaline dans un avion alors que vous en êtes le pilote, c’est mauvais signe », explique-t-il.
« L’adrénaline arrive quand vous perdez le contrôle de la situation. Et si vous la ressentez en tant que pilote, cela signifie que vous êtes en train de perdre le contrôle. J’ai connu cela deux ou trois fois dans ma carrière, et je déteste cette sensation. »
Ce scepticisme s’étend aussi à l’idée de “chance”, un terme que ses admirateurs lui adressent pourtant souvent lorsqu’ils évoquent sa trajectoire.
« Si assez de gens vous disent que vous êtes chanceux parce que vous avez de belles choses — une belle voiture, un bel avion, une belle maison, une belle famille — vous finissez par y croire », dit-il.
« Et le problème, quand vous vous persuadez que vos réussites tiennent à la chance, c’est que vous vous sentez un imposteur. Vous cessez alors de saisir les opportunités, par peur que, cette fois, votre chance ne s’épuise et que les autres découvrent que vous êtes un imposteur. »
« Si assez de gens vous disent que vous êtes chanceux parce que vous avez de belles choses — une belle voiture, un bel avion, une belle maison, une belle famille — vous finissez par y croire », dit-il.
« Et le problème, quand vous vous persuadez que vos réussites tiennent à la chance, c’est que vous vous sentez un imposteur. Vous cessez alors de saisir les opportunités, par peur que, cette fois, votre chance ne s’épuise et que les autres découvrent que vous êtes un imposteur. »
Matt préfère un autre mot.
« Quand quelqu’un me dit : “tu as tellement de chance”, je ne perds plus mon temps à expliquer que ce n’est pas le cas. Je réponds simplement : “oui, je suis très fortuné”. Parce que les personnes fortunées fonctionnent différemment », affirme-t-il.
« Les personnes fortunées reconnaissent leur potentiel et se perfectionnent constamment. »
« Quand quelqu’un me dit : “tu as tellement de chance”, je ne perds plus mon temps à expliquer que ce n’est pas le cas. Je réponds simplement : “oui, je suis très fortuné”. Parce que les personnes fortunées fonctionnent différemment », affirme-t-il.
« Les personnes fortunées reconnaissent leur potentiel et se perfectionnent constamment. »
La clé, selon lui, tient en un mot : la ténacité.
« Ce sont les nuits blanches, le doute, les sacrifices financiers, qui vous permettent d’atteindre un résultat que les autres qualifient ensuite de chance. »
« Ce sont les nuits blanches, le doute, les sacrifices financiers, qui vous permettent d’atteindre un résultat que les autres qualifient ensuite de chance. »
Le parcours plutôt que le résultat
Lorsque Matt reçoit la proposition de devenir le premier pilote australien de la Red Bull Air Race, il prend six mois de congé, hypothèque sa maison et modifie entièrement son mode de vie pour travailler quotidiennement sa condition physique et mentale.
Une embûche, toutefois, joue un rôle déterminant dans son parcours.
Lors d’une séance de qualification en Ontario, affaibli par un rhume et le décalage horaire, il percute la surface d’une rivière avec une partie de son appareil, tout en parvenant malgré tout à se poser sans dommages.
Ce jour-là, il comprend qu’il s’était concentré sur le résultat plutôt que sur le processus — une prise de conscience qui transforme profondément sa vision des choses.
Lors d’une séance de qualification en Ontario, affaibli par un rhume et le décalage horaire, il percute la surface d’une rivière avec une partie de son appareil, tout en parvenant malgré tout à se poser sans dommages.
Ce jour-là, il comprend qu’il s’était concentré sur le résultat plutôt que sur le processus — une prise de conscience qui transforme profondément sa vision des choses.
Rêver plus grand
Matt insiste sur l’importance de viser haut.
« Si vous avez un rêve et que les gens vous disent que vous ne pouvez pas y arriver, c’est probablement un bon rêve. Si tout le monde vous répond : “oui, pourquoi pas”, c’est qu’il n’est sans doute pas assez ambitieux : agrandissez-le », dit-il.
« La seule règle, c’est de ne pas y mettre d’échéance. »
« Si vous avez un rêve et que les gens vous disent que vous ne pouvez pas y arriver, c’est probablement un bon rêve. Si tout le monde vous répond : “oui, pourquoi pas”, c’est qu’il n’est sans doute pas assez ambitieux : agrandissez-le », dit-il.
« La seule règle, c’est de ne pas y mettre d’échéance. »
Pour Matt Hall, chacun devrait s’endormir en imaginant comment faire mieux le lendemain.

Crystal-Rose Jones est une journaliste australienne. Elle a travaillé pendant 16 ans chez News Corp comme journaliste et rédactrice en chef.
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