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Le Kremlin annonce la venue de Steve Witkoff à Moscou la semaine prochaine pour discuter d’un plan de paix

L’un des principaux conseillers du Kremlin, Iouri Ouchakov, a confirmé qu’un accord de principe avait été trouvé pour la venue de l’envoyé du président Trump à Moscou.

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Le président russe Vladimir Poutine et l’envoyé spécial américain Steve Witkoff à Moscou, le 6 août 2025.

Photo: Gavriil Grigorov/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le Kremlin a annoncé que l’envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen‑Orient, Steve Witkoff, ainsi que plusieurs hauts responsables américains, se rendront à Moscou la semaine prochaine pour discuter d’un éventuel plan de paix pour l’Ukraine.
Le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov a indiqué au journaliste de la télévision russe Pavel Zaroubine que des arrangements avaient été pris pour recevoir M. Witkoff dans la capitale russe, a rapporté TASS le 26 novembre.
« Concernant M. Witkoff, je peux annoncer qu’un accord préliminaire a été trouvé pour qu’il se rende à Moscou la semaine prochaine », a déclaré M. Ouchakov, ajoutant que l’émissaire de M. Trump serait accompagné d’un certain nombre d’autres responsables venus de Washington « impliqués dans le dossier ukrainien ».
Ces déclarations font suite aux propos tenus par Donald Trump à bord d’Air Force One, alors qu’il se rendait en Floride pour le week‑end de Thanksgiving, le 25 novembre. Le président américain y confirmait lui aussi la visite de M. Witkoff en Russie et évoquait la possibilité que son gendre, Jared Kushner, fasse partie de la délégation.
« Nous avons des discussions avec la Russie. L’Ukraine s’en sort bien. Je pense qu’ils sont plutôt satisfaits de la situation. Ils aimeraient voir le conflit se terminer. Nous ne le saurons pas avant quelque temps, mais nous avançons », a déclaré M. Trump.
« Les discussions vont se poursuivre. Ils parlent avec la Russie maintenant. Steve Witkoff va s’y rendre, peut‑être avec Jared. Je ne suis pas sûr que Jared fasse le déplacement, mais il est impliqué dans le processus. C’est un homme brillant. Et ils vont, je crois, rencontrer le président [Vladimir] Poutine la semaine prochaine, à Moscou. »
Interrogé sur l’existence d’une date butoir pour la conclusion d’un accord de paix, Donald Trump a répondu que, pour lui, l’échéance était fixée à « quand la guerre sera terminée ».
Évoquant l’état des relations russo‑américaines, M. Ouchakov, qui fut autrefois ambassadeur de Russie à Washington, a expliqué qu’elles « continuent de se construire, même si c’est avec difficulté. Le processus implique ce type de contacts, y compris téléphoniques », a‑t‑il déclaré.
Il est également revenu sur la fuite d’une conversation téléphonique entre de hauts responsables russes et américains, y voyant une tentative de nuire aux pourparlers en cours.
L’agence Bloomberg a rapporté que, lors d’un appel avec M. Ouchakov le mois dernier, Steve Witkoff avait proposé de travailler de concert à un projet de cessez‑le‑feu en Ukraine et suggéré que Vladimir Poutine présente lui‑même ce plan à Donald Trump.
Le média affirme avoir eu accès à un enregistrement de cet échange et en avoir publié une transcription.
« Il est probable que cette fuite vise à entraver le processus. On peut difficilement considérer qu’elle favorise l’amélioration de nos relations », a réagi M. Ouchakov, interrogé sur les raisons de cette divulgation, selon TASS.
Invité à préciser la source de cette fuite, il a assuré l’ignorer.
« Certains divulguent, d’autres écoutent les conversations, mais ce n’est pas notre cas », a‑t‑il affirmé, toujours selon TASS.
M. Ouchakov a par ailleurs réitéré la position exprimée la veille par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon laquelle Moscou a bien pris connaissance de la nouvelle mouture du plan, mais uniquement par des canaux officieux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, de son côté, a déclaré mardi qu’il était prêt à faire avancer un plan soutenu par les États‑Unis pour mettre fin à la guerre et à discuter des points de discorde avec Donald Trump.
Dans un discours prononcé devant la « coalition des volontaires », un groupe d’une trentaine de pays prêts à envoyer troupes et moyens en Ukraine une fois conclu un accord de paix avec la Russie, M. Zelensky a exhorté les dirigeants européens à élaborer un cadre pour le déploiement dans son pays d’une « force de réassurance » et à la soutenir aussi longtemps que Moscou ne montrera aucun signe de vouloir mettre fin à une guerre qui dure depuis près de quatre ans.
« Nous sommes convaincus d’une chose : les décisions de sécurité concernant l’Ukraine doivent être prises avec l’Ukraine – c’était notre position à Genève et cela reste le cas – et les décisions de sécurité concernant l’Europe doivent être prises avec l’Europe. Il en va de même pour le Canada, le Japon, l’Australie, la Nouvelle‑Zélande, les autres pays et toutes les nations concernées. C’est tout simplement juste – et, surtout, cela fonctionne », a‑t‑il déclaré.
« Quand quelque chose est décidé dans le dos d’un pays ou de son peuple, le risque est toujours élevé que cela ne fonctionne tout simplement pas. »
Volodymyr Zelensky a indiqué que Kiev avait obtenu « un résultat satisfaisant » lors de ses entretiens avec des responsables américains à Genève, en Suisse.
« Ce cadre est désormais sur la table, et nous sommes prêts à avancer avec les États‑Unis, avec l’implication personnelle du président Trump », a‑t‑il ajouté.