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L’auteur dont l’ouvrage inquiète LFI déclare : « Venir en France et revivre ce que j’avais pu vivre en Syrie, c’était affreux »

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Le poète et écrivain franco-syrien Omar Youssef Souleimane

Photo: DR.

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Le romancier franco-syrien Omar Youssef Souleimane, qui sort ce jeudi Les Complices du mal (Plon), a fui la répression au Moyen-Orient et revendique aujourd’hui son droit à la parole en France. Son ouvrage, qui fait déjà couler beaucoup d’encre, met en lumière les liens préoccupants entre certaines figures de La France insoumise (LFI) et des mouvances islamistes.
Avant même sa parution en librairie, prévue pour ce jeudi 2 octobre, le livre d’Omar Youssef Souleimane fait déjà parler de lui et s’impose dans les meilleures ventes en ligne. La raison de cette notoriété : le parti de Jean-Luc Mélenchon a tenté, le 15 septembre dernier, d’obtenir du juge des référés la possibilité de consulter le livre avant sa publication, évoquant d’éventuelles diffamations. Le tribunal a cependant rejeté cette requête, donnant raison à l’éditeur.
« Nous sommes dans un pays où la liberté d’expression est sacrée »
Cette décision de justice a conforté l’auteur dans son refus de toute censure préalable : « Nous sommes dans un pays où la liberté d’expression est sacrée », martèle Omar Youssef Souleimane, invité de l’émission Figaro TV, « Points de Vue ».
À 38 ans, le jeune écrivain revendique une double identité : né en Syrie, il a grandi sous le poids de la surveillance et des menaces. « Là-bas, j’étais déjà journaliste et dès que je publiais un article, j’étais attaqué par les services de renseignement, humilié et même frappé », raconte-t-il à nos confrères.
Après vingt-cinq années passées en Syrie et en Arabie saoudite, il a trouvé en France un refuge et l’espoir d’exercer librement son métier d’écrivain. « Je me suis échappé de cette injustice pour vivre en France, pays des droits de l’Homme. Ce n’est pas pour vivre cela à nouveau », insiste-t-il.
Une « gauche halal »
Dans son essai, le jeune écrivain utilise le terme « gauche halal » pour pointer des responsables politiques qu’il juge complices d’idéologies islamistes. Il vise notamment l’eurodéputée insoumise Rima Hassan, qu’il accuse d’alimenter un discours hostile à la France lors d’interventions sur des chaînes arabes favorables au Hamas. Selon lui, qualifier la France de « pays colonialiste » ou de « pays du Mal » revient à reprendre la rhétorique des Frères musulmans.
Lauréat du Prix littéraire du Quai d’Orsay pour L’Arabe qui sourit, publié chez Flammarion en mars 2025, Omar Youssef Souleimane assume aujourd’hui une écriture militante. En s’attaquant à un sujet explosif, il revendique un rôle d’alerte. Aux élus de LFI qui l’accusent de diffamation potentielle, il répond par une invitation au dialogue : « Dès jeudi prochain, je conseille à Mathilde Panot et aux autres députés du parti d’acheter le livre, de le lire tranquillement, sans s’énerver, et après on verra. » Il souligne que si ces derniers « considèrent qu’il y a diffamation », ils auront « évidemment tous les droits » de l’attaquer en justice.
Une haine qu’il croyait avoir laissée au Moyen-Orient
Outre l’alliance trouble entre La France insoumise et l’islamisme, l’ouvrage, dont la quatrième de couverture est publiée sur le site Lisez.com, met également en lumière des projets islamistes visant à déstabiliser la démocratie française et à « imposer de nouvelles normes sociales compatibles avec la charia ».
L’ouvrage s’ouvre par ailleurs sur un souvenir glaçant, qui s’est déroulé quelques jours après les attentats de janvier 2015, dans le métro parisien. L’écrivain raconte avoir été agressé parce qu’un inconnu l’avait pris pour un juif. « Juste par mon physique, il présumait de ma judéité », témoigne-t-il, soulignant qu’il vient d’une famille musulmane pratiquante. Cette scène symbolise pour lui le retour d’une haine qu’il croyait avoir laissée derrière lui en quittant le Moyen-Orient. « Venir en France, au pays de Jean Jaurès et de Paul Éluard et revivre ce que j’avais pu vivre en Syrie, c’était affreux », conclut-il auprès de Figaro TV.