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L’armée libanaise prépare un plan pour désarmer le Hezbollah

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Des partisans du Hezbollah brandissent les drapeaux du groupe devant les troupes de l'armée libanaise, le 7 février 2025.

Photo: Ibrahim Amro/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le 5 août, le gouvernement libanais a autorisé son armée à élaborer un plan visant à restreindre les armes à six agences de sécurité officielles dans tout le pays d’ici la fin de l’année, une mesure qui démantèlerait effectivement le Hezbollah, le groupe terroriste chiite soutenu par l’Iran qui opère indépendamment de l’État.
« Le cabinet a décidé aujourd’hui de charger l’armée libanaise d’élaborer un plan de saisie de toutes les armes avant la fin de l’année et de le présenter au cabinet avant la fin du mois en cours, et de poursuivre les discussions sur le document soumis par la partie américaine jeudi », a déclaré le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, dans un message publié le 5 août sur les réseaux sociaux.
La décision de mardi fait suite à une visite au Liban en juillet de l’envoyé américain Tom Barrack – qui a appelé au désarmement du groupe soutenu par l’Iran.
M. Barrack a déclaré lors d’une conférence de presse, à l’époque, que les États-Unis considéraient le Hezbollah comme une organisation terroriste et qu’ils ne s’engageraient qu’avec l’État libanais, et non avec le groupe lui-même.
« L’accord de désarmement du Hezbollah est quelque chose de très interne », avait-il déclaré.
« N’oubliez pas que l’Amérique considère le Hezbollah comme une organisation terroriste étrangère. Nous n’avons donc aucun intérêt à discuter avec le Hezbollah. Ce n’est pas notre objectif. Nous discutons avec l’État-nation, votre gouvernement, de la manière dont nous pouvons aider. »
Le Hezbollah a été créé en 1982 en réponse à l’invasion du Liban par Israël cette année-là, selon la CIA. « En 2024, le groupe comptait jusqu’à 50.000 combattants armés, répartis entre permanents et réservistes », précise la CIA.
Le Département d’État l’a désigné comme groupe terroriste en 2014.
Le groupe et ses alliés détiennent près de la moitié des sièges au Parlement libanais. Il occupe également des postes au sein du gouvernement depuis 2005.
Dans un discours télévisé prononcé mardi, le chef du Hezbollah, Naim Kassem, a rejeté les appels lancés à son groupe pour déposer les armes.
« Nous n’acceptons pas les demandes des États-Unis et nous n’acceptons aucun calendrier de désarmement », a-t-il ajouté.
L’année dernière, Israël et le Hezbollah ont convenu d’un cessez-le-feu qui a mis fin à plus d’un an d’attaques aériennes et de roquettes transfrontalières et à deux mois de guerre terrestre menée par Israël pour chasser le Hezbollah de la frontière nord d’Israël.
Le 27 juin, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré avoir tué l’un des fondateurs du Hamas et deux terroristes présumés du Hezbollah : Abbas al-Hassan Wahbi et Hassan Muhammad Hammoudi.
M. Wahbi, a déclaré l’armée israélienne, était un terroriste « responsable du renseignement au sein du bataillon ‘Radwan Force’ du Hezbollah », qui a été tué près de Mahrouna, dans le sud du Liban.

Des membres du Hezbollah saluent et hissent les drapeaux jaunes du groupe lors des funérailles de leurs camarades tombés au combat, tués lors d’une frappe israélienne sur leurs véhicules, à Shehabiya, au Liban, le 17 avril 2024. (AFP via Getty Images)

« Le terroriste était impliqué dans des activités de reconstruction du Hezbollah et dans des transferts d’armes », a déclaré l’armée israélienne. « Ces activités constituent une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban. »
M. Hammoudi était « responsable du réseau de missiles antichars du Hezbollah dans le secteur de Bint Jbeil » et a dirigé de nombreuses attaques de missiles antichars en direction d’Israël, selon le communiqué. Il a été tué près de Kounine, au Liban.
Les 17 et 18 septembre 2024, des milliers de téléavertisseurs portables et des centaines de talkies-walkies destinés au Hezbollah ont explosé simultanément lors de deux incidents distincts au Liban et en Syrie.
Les attaques ont fait 39 morts et plus de 3400 blessés. Nombre d’entre eux ont perdu des doigts ou des mains, ont été blessés aux yeux ou ont subi de graves blessures à l’abdomen.
Les deux principales théories avancées initialement par les analystes sont que les acteurs de la menace ont exploité une faille dans les batteries des pagers ou qu’ils ont placé puis déclenché des charges explosives ajoutées à ces appareils.
Israël a confirmé les attaques lorsqu’un porte-parole du bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que le dirigeant israélien les avait approuvées.
« M. Netanyahou a confirmé [le 10 novembre] qu’il avait donné son feu vert à l’opération de téléavertisseur au Liban », a déclaré le porte-parole du Premier ministre, Omer Dostri, le 11 novembre.
Dan M. Berger et T.J. Muscaro ont contribué à la rédaction de cet article.
Owen Evans est un journaliste britannique qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour les libertés civiles et la liberté d'expression.

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