La France convoque l’ambassadeur des États-Unis suite à une lettre alléguant une réponse inadéquate à l’antisémitisme

Charles Kushner, candidat au poste d'ambassadeur des États-Unis en France, dans la salle du Cabinet de la Maison-Blanche à Washington DC, le 25 mars 2025.
Photo: MANDEL NGAN/AFP via Getty Images
La France a convoqué l’ambassadeur américain Charles Kushner à la suite d’une lettre ouverte qu’il a adressée au président français Emmanuel Macron, accusant son gouvernement de ne pas prendre suffisamment de mesures pour lutter contre l’antisémitisme.
Dans une lettre publiée le 24 août dans le Wall Street Journal, M. Kushner a exprimé sa « profonde inquiétude » face à ce qu’il a qualifié de « manque d’action suffisante » du gouvernement français pour lutter contre la « montée spectaculaire de l’antisémitisme en France » dans un contexte de guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
Les mises en garde de l’ambassadeur Kushner
M. Kushner, qui est juif et beau-père d’Ivanka Trump, fille du président Donald Trump, a déclaré que depuis que le groupe terroriste du Hamas a mené son attaque contre Israël le 7 octobre 2023 et que l’armée israélienne a lancé son offensive terrestre contre le Hamas à Gaza, « des extrémistes pro-Hamas et des militants radicaux ont mené une campagne d’intimidation et de violence à travers l’Europe ».
L’ambassadeur a exhorté M. Macron à appliquer strictement les lois sur les crimes haineux, à poursuivre les délinquants antisémites « dans toute la mesure du possible » et à s’abstenir d’accorder une quelconque légitimité au Hamas et à ses alliés.
M. Kushner a également averti que le projet de M. Macron de reconnaître officiellement l’État palestinien « enhardirait les extrémistes, alimenterait la violence et mettrait en danger la vie juive » en France.
La réponse ferme du gouvernement français
Dans une déclaration publiée le même jour, le ministère français des Affaires étrangères a réfuté les allégations de M. Kushner, les qualifiant d’« inacceptables ». Il a indiqué qu’il serait convoqué à son siège à Paris le 25 août.
« La montée des actes antisémites en France depuis le 7 octobre 2023 est une réalité que nous déplorons et contre laquelle les autorités françaises manifestent une mobilisation totale, car ces actes sont intolérables », a-t-il déclaré.
Le ministère a déclaré que les propos de M. Kushner violaient le droit international et l’obligation prévue par la Convention de Vienne de 1961, qui interdit toute ingérence dans les affaires intérieures d’un pays.
« Elles sont également en deçà de la qualité des relations transatlantiques entre la France et les États-Unis et de la confiance qui devrait en découler entre alliés », a-t-il ajouté.
Réactions américaines et tensions diplomatiques
Le porte-parole du département d’État américain, Tommy Pigott, a déclaré que le département soutenait les commentaires de M. Kushner et l’a félicité pour « avoir fait un excellent travail en faisant progresser nos intérêts nationaux » dans son rôle d’ambassadeur.
La France compte la plus grande population juive d’Europe occidentale, avec environ 500.000 Juifs.
Le mois dernier, le président Macron a déclaré que la France reconnaîtrait officiellement la Palestine comme un État lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, affirmant que cette mesure contribuerait à mettre fin de toute urgence à la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est opposé à cette initiative, affirmant qu’une telle reconnaissance « récompenserait le terrorisme » et risquerait de créer ce qu’il a décrit comme « un autre mandataire iranien ».
Le secrétaire d’État des États-Unis, Marco Rubio, a déclaré que le gouvernement américain rejetait fermement la décision d’Emmanuel Macron, la qualifiant d’imprudente et de « gifle aux victimes » de l’attaque du Hamas contre Israël.
Contexte du conflit à Gaza
La guerre à Gaza a éclaté après que des terroristes dirigés par le Hamas ont lancé une attaque à grande échelle contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1200 civils et ramenant environ 250 captifs à Gaza.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, le bilan des morts s’élève à plus de 61.000. Ce chiffre ne fait aucune distinction entre combattants et civils. Epoch Times n’est pas en mesure de vérifier ce total.
Avec Associated Press

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
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