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La droite fracturée après le refus de Laurent Wauquiez de censurer le gouvernement

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Le patron des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez.

Photo: JEFF PACHOUD/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Face à la ligne de Laurent Wauquiez, qui a interdit à son groupe de voter la censure contre le gouvernement Lecornu, Les Républicains se retrouvent profondément divisés. Tandis que certains, comme Guillaume Larrivé et David Lisnard, dénoncent un renoncement aux convictions de la droite, la suspension de la réforme des retraites aggrave encore les tensions au sein du parti.

Lors d’une réunion mardi, le patron des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez, a donné la consigne à son groupe parlementaire de ne pas voter la censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu. Il s’est montré ferme : « Personne dans le groupe ne peut voter la censure », a-t-il déclaré devant les cinquante députés LR, soulignant que la chute du gouvernement, composé de six ministres issus de son parti, entraînerait « une dissolution et pas de budget ».​

Division au sein des LR

Cette orientation intervient alors qu’une majorité de députés LR étaient favorables à une participation à l’exécutif, en décalage avec la position officielle du parti. À l’issue du discours de Sébastien Lecornu, qui a accédé au souhait de la gauche et du RN de suspendre la réforme controversée des retraites, Laurent Wauquiez a confirmé que Les Républicains ne soutiendraient pas la censure. Ce choix a suscité de vives réactions et une nette division au sein du mouvement.​

Le vice-président LR Guillaume Larrivé, réagissant sur le réseau X, a dénoncé une perte d’indépendance du gouvernement : « Olivier Faure est, en réalité, devenu aujourd’hui le vice-Premier ministre, plaçant le Gouvernement de M. Lecornu sous la tutelle socialiste. La droite a évidemment le devoir de le censurer ! »

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David Lisnard, maire de Cannes et figure influente parmi les Républicains, a également critiqué dans un communiqué la ligne adoptée par ses collègues et s’est opposé à toute validation de ce qu’il qualifie de « lâcheté politique ». Selon lui, accepter sans combattre cette orientation constituerait une « trahison de nos convictions, de nos électeurs et de l’intérêt du pays ». Lisnard appelle clairement à une participation du groupe LR à la censure du gouvernement Lecornu.

Stabilité versus défense identitaire​

Ainsi, la question de la censure met en lumière une fracture profonde au sein du parti Les Républicains, opposant d’un côté le groupe parlementaire mené par Laurent Wauquiez, attaché à l’idée de stabilité institutionnelle, et de l’autre des cadres et élus dénonçant un compromis jugé contraire à l’identité et aux intérêts historiques de la droite.