La Corée du Nord confirme avoir envoyé des troupes pour soutenir les forces russes en Ukraine

Des soldats de l'Armée populaire coréenne participent à une marche commémorative sur la place de la Maison de la culture, à Pyongyang, le 25 avril 2025, pour marquer le 93e anniversaire de l'Armée révolutionnaire populaire coréenne.
Photo: KIM WON JIN/AFP via Getty Images.
La Corée du Nord a révélé pour la première fois le 28 avril qu’elle avait déployé des troupes en Russie pour aider Moscou à reprendre le contrôle de la région de Koursk, précédemment occupée par les troupes ukrainiennes.
Le parti au pouvoir en Corée du Nord a déclaré que le déploiement des troupes avait été ordonné par le dirigeant Kim Jong-un dans le cadre du « partenariat stratégique global » qu’il a signé avec le président russe Vladimir Poutine l’année dernière, selon un communiqué publié par l’agence de presse étatique Korean Central News Agency.
Dans sa déclaration, M. Kim a qualifié les soldats de « héros », affirmant que leur déploiement témoignait de « l’alliance solide » entre les deux pays.
Le dirigeant nord-coréen a déclaré qu’un monument serait bientôt érigé à Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord, en l’honneur de ces soldats, selon le rapport.
La Russie a également confirmé que des soldats nord-coréens combattaient aux côtés de ses forces contre l’invasion ukrainienne dans la région de Koursk. C’est la première fois que le Kremlin admet l’implication de la Corée du Nord dans la guerre.
Valery Gerasimov, chef de l’état-major général des forces armées russes, a déclaré le 26 avril que les soldats nord-coréens avaient fourni une « aide significative » à la Russie pour reprendre la dernière localité de la région de Koursk à l’occupation ukrainienne.
Alors que la Russie affirme avoir repoussé toutes les forces ukrainiennes de Koursk, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que ses troupes maintenaient leur présence dans la région.
En réponse, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a condamné le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, déclarant qu’il s’agissait d’une « grave violation » des normes internationales.
« En reconnaissant publiquement le déploiement, tout en affirmant qu’ils respectent pleinement le droit international, ils se moquent une fois de plus de la communauté internationale », a souligné le ministère sud-coréen, cité par l’agence de presse Yonhap.
Le ministère sud-coréen a averti que la coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord « porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité dans la région indo-pacifique et au-delà » et a déclaré qu’il coopérerait avec la communauté internationale pour prévenir toute menace potentielle à la sécurité.
Le département d’État américain a exhorté la Corée du Nord à mettre fin au déploiement de ses troupes en Russie, notant que la Russie avait violé les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies en formant des soldats nord-coréens.
En novembre 2024, le Pentagone a estimé qu’environ 10.000 soldats nord-coréens avaient été déployés dans la région de Koursk pour combattre les Ukrainiens. Ni la Corée du Nord ni la Russie n’ont confirmé le déploiement de troupes à l’époque.
Le service national de renseignement sud-coréen (NIS) a signalé en janvier qu’au moins 300 soldats nord-coréens – envoyés pour soutenir la Russie auraient été tués et 2700 autres blessés, a rapporté l’agence de presse Yonhap.
Le NIS a constaté que les soldats nord-coréens semblaient ne pas comprendre la guerre moderne et auraient reçu l’ordre de s’ôter la vie pour éviter d’être capturés par les forces ukrainiennes.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Corée du Sud a déclaré l’année dernière que la Russie avait fourni à la Corée du Nord un soutien économique et des technologies militaires en échange de l’envoi de troupes pour l’aider dans sa guerre en Ukraine.
Owen Evans a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
Articles actuels de l’auteur









