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La Corée du Nord affirme que ses liens militaires avec la Russie « progresseront sans relâche »
Kim Jong-un a fait cette annonce lors d’une cérémonie de pose de la première pierre d’un monument dédié aux soldats nord-coréens morts au combat dans la région russe de Koursk.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un salue la foule lors d'un événement marquant le 80e anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs de Corée à Pyongyang, le 9 octobre 2025.
Photo: YEKATERINA SHTUKINA/POOL/AFP via Getty Images
Les relations militaires de la Corée du Nord avec la Russie « progresseront sans relâche », a déclaré le 24 octobre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, selon l’agence officielle KCNA.
Kim Jong-un a tenu ces propos lors d’un discours prononcé à la cérémonie de lancement d’un mémorial en l’honneur des soldats nord-coréens ayant combattu aux côtés des forces de Moscou dans la région de Koursk, en Russie, durant la guerre en cours en Ukraine.
« L’amitié RPDC–Russie, dont la vitalité éternelle s’est accrue et dont l’invincibilité et la puissance ont été vérifiées au milieu des graves tempêtes de l’histoire, atteint aujourd’hui son apogée historique », a déclaré Kim Jong-un.
« Les années de fraternité combattante, qui ont garanti au prix d’un sang précieux le développement à long terme de l’amitié bilatérale, progresseront sans relâche avec l’âme magnanime des grands héros, et des pages plus glorieuses de force et de victoire s’ajouteront aux grandes chroniques de liens bilatéraux entre deux pays à la fois justes et puissants. »
Il a ajouté que « Pyongyang sera toujours aux côtés de Moscou ».
Cet événement s’inscrit dans une série d’hommages rendus par l’État communiste à ses troupes ayant combattu aux côtés des forces armées russes.
En 2024, Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine ont signé un pacte de défense mutuelle, stipulant que « dans le cas où l’une des parties se trouverait en état de guerre par suite d’une agression armée d’un ou de plusieurs États, l’autre partie lui fournira sans délai une assistance militaire et autre par tous les moyens à sa disposition, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies ».
Dans le cadre de cet accord, Pyongyang a envoyé des soldats, des munitions et des missiles à la Russie, qui poursuit sa guerre contre l’Ukraine.
Le Pentagone estime que la Corée du Nord a déployé entre 11.000 et 12.000 soldats pour combattre, en échange d’un soutien économique et technologique militaire de la part de la Russie.
En septembre, les services de renseignement sud-coréens ont estimé qu’environ 2000 soldats nord-coréens avaient été tués dans les combats.
La cérémonie intervient après le tir d’essai par Pyongyang de plusieurs missiles balistiques à courte portée le 22 octobre, selon l’armée sud-coréenne.
Ces lancements, les premiers depuis mai, surviennent une semaine avant que le président américain Donald Trump et d’autres dirigeants mondiaux n’assistent au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Gyeongju, en Corée du Sud, du 31 octobre au 1er novembre.
L’état-major interarmées sud-coréen a indiqué que les projectiles avaient été tirés d’une zone proche de Pyongyang, tôt le 22 octobre, et avaient parcouru environ 350 kilomètres vers le nord-est. Les missiles semblent être tombés à l’intérieur des terres, a précisé un responsable militaire.
La Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, a déclaré que ce tir ne représentait pas de menace immédiate pour la sécurité du Japon, en soulignant que Tokyo partageait des informations en temps réel avec Washington et Séoul.
Cet essai de missile constitue une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU interdisant à Pyongyang de recourir à la technologie balistique. Il marque également le premier lancement depuis la prise de fonctions de Lee Jae-myung à la présidence de la Corée du Sud en juin, qui a promis de poursuivre le dialogue avec la Corée du Nord.
La tournée asiatique de Donald Trump comprend des étapes en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud.
En Malaisie, Donald Trump assistera à la réunion annuelle de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) à Kuala Lumpur.
Il devrait également rencontrer le dirigeant du Parti communiste chinois, Xi Jinping, lors de son séjour en Corée du Sud.
Donald Trump a exprimé de grandes attentes pour sa prochaine rencontre avec Xi, déclarant lors d’un point de presse à la Maison-Blanche le 22 octobre qu’il souhaitait un « accord sur tout ».
Il a indiqué attendre de la Chine des engagements sur l’achat de soja, la limitation des exportations de précurseurs du fentanyl et des conditions d’échanges équitables, notamment sur les terres rares.

Guy Birchall est un journaliste britannique qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la liberté d'expression et les questions sociales.
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