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Jordan Bardella

« Je me prépare à devenir Premier ministre de mon pays » : Jordan Bardella se dit prêt à gouverner dans un avenir proche

Le président du Rassemblement national affirme se préparer à devenir Premier ministre dans un avenir proche. Entre ambition assumée et volonté de rassembler, Jordan Bardella poursuit sa stratégie d’ancrage institutionnel tout en critiquant la majorité en place. 

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Le président du Rassemblement National (RN), Jordan Bardella.

Photo: de BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Invité ce mercredi 29 octobre sur le plateau des Grandes Gueules sur RMC, Jordan Bardella a affirmé sans détour se préparer « à devenir, peut-être dans les prochaines semaines, Premier ministre ». À 29 ans, le président du Rassemblement national estime que le gouvernement de Sébastien Lecornu va bientôt tomber et qu’Emmanuel Macron n’aura alors pas d’autre choix que de nommer un représentant du RN, aujourd’hui premier parti à l’Assemblée nationale.  

« Parce que nous allons progresser » 

« Je veux parler à tous les Français, ceux qui viennent de droite et ceux qui viennent de gauche », a-t-il déclaré, ajoutant que « pour construire un projet, il faut des majorités ». Il estime que l’alliance tacite entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon lors des législatives a été pensée pour l’empêcher d’accéder au pouvoir. 
Interrogé sur les raisons qui pourraient conduire à une réussite en cas de nouvelle dissolution, Jordan Bardella a affirmé : « Parce que nous allons progresser. » « Si demain j’ai une majorité absolue en cas de dissolution, j’accéderai à Matignon avec une majorité patriote fiable. Si j’ai une majorité relative, j’irai chercher dans l’hémicycle des alliés », a-t-il signifié, évoquant notamment Éric Ciotti, président de l’Union des droites. 

« Prêts à vendre leur mère » 

L’eurodéputé, auteur d’un nouvel ouvrage Ce que veulent les Français, n’a pas hésité à accuser les macronistes, les républicains et les socialistes d’être « prêts à vendre leur mère » pour « rester au pouvoir ». « Ils savent que si nous retournons demain aux élections, ils seront balayés », a-t-il avancé. 
Selon lui, le gouvernement serait même prêt « à remettre en jeu la stabilité du pays, accabler les Français de taxes et d’impôts, avec un budget qui est une boucherie sociale, pour se maintenir en place ». « Rien de sain ne peut émerger de cette situation. La situation, face à une impasse institutionnelle et démocratique, c’est de revenir devant les Français et nous sommes prêts », a-t-il martelé.  

« Vous nous jugerez une fois que vous nous aurez essayé » 

L’entretien a toutefois connu un moment de tension. Face aux questions répétées du journaliste Alain Marschall sur ses ambitions — « Mais vous vous présentez comme Premier ministre ou président ? » —, Jordan Bardella a répondu : « Je vais me prendre un café et je reviens dans cinq minutes. » Une remarque prononcée sur un ton ironique qui a marqué une pause dans l’échange. 
« Je suis candidat au poste de Premier ministre, nous serons là quoi qu’il se passe », a-t-il déclaré au sujet de la possible inéligibilité de Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2027. « Les Français pourront voter pour le RN, aux législatives, aux municipales et à la présidentielle. » Et de lancer : « Essayez-nous et vous nous jugerez une fois que vous nous aurez essayé. »