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Gaza : le retrait israélien et le désarmement du Hamas, enjeux cruciaux des négociations de paix

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Deux hommes marchent parmi les décombres des bâtiments détruits dans la ville de Gaza, le 3 octobre 2025, à la suite des frappes aériennes israéliennes sur la rue Omar al-Mukhtar, où le bâtiment Al Harazin a été pris pour cible lors d'une opération militaire.

Photo: ABOOD ABUSALAMA/Middle East Images/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

L’organisation terroriste Hamas a affirmé dimanche être « très soucieux de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre » à Gaza et d’entamer immédiatement un processus d’échange d’otages contre prisonniers palestiniens. Cette déclaration précède des négociations indirectes prévues en Égypte entre le mouvement islamiste et Israël.

Selon un responsable du Hamas, les discussions se tiendront à Charm el-Cheikh et la délégation du Hamas, en provenance de Doha, devait arriver dimanche en Égypte. « Le Hamas est très soucieux de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre et entamer immédiatement le processus d’échange des prisonniers », a-t-il insisté.

Une source palestinienne proche du dossier a précisé que les négociations visent « à préparer les conditions sur le terrain afin de transférer (les otages), en prélude au processus d’échange ». Le Hamas a souligné auprès des médiateurs « la nécessité pour Israël de suspendre toute opération militaire dans l’ensemble de la bande de Gaza, de cesser toutes les activités aériennes, de reconnaissance et les survols de drones et de se retirer de l’intérieur de Gaza-ville ». En contrepartie, « le Hamas et les factions de la résistance mettront fin à leurs opérations militaires ».

Le plan Trump comme base des discussions

Ces négociations s’appuient sur le plan présenté le 29 septembre par le président américain Donald Trump. Celui-ci prévoit un cessez-le-feu, la libération des otages dans un délai de 72 heures, un retrait progressif de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.

M. Trump, qui a dépêché en Égypte son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner, a averti samedi qu’il ne « tolérerait aucun retard » dans l’application de ce plan. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, proche allié de l’ex-président américain, a annoncé l’envoi de négociateurs en Égypte et dit espérer que les otages seraient ramenés « dans les prochains jours ».

Vendredi, le Hamas avait déclaré être prêt à libérer tous les otages dans le cadre du plan Trump et à entrer dans des négociations immédiates pour en finaliser les détails.

Divergences Israël Hamas

Donald Trump a affirmé samedi qu’Israël avait accepté une première « ligne de retrait » de 1,5 à 3,5 km à l’intérieur de la bande de Gaza, ce qui permettrait un cessez-le-feu « immédiat » dès que le Hamas aura donné son accord.

Benjamin Netanyahu a cependant précisé que l’armée israélienne resterait dans la majeure partie du territoire, qu’elle contrôle à environ 75%. Il a répété sa détermination à désarmer le Hamas : « Cela sera accompli ! », a-t-il déclaré, évoquant la possibilité de le faire dans le cadre du plan ou par la voie militaire.

Le Hamas, dans sa réponse, n’a pas évoqué la question de son désarmement, un point clé du plan, et a réaffirmé son exigence d’un « retrait total israélien » ainsi que sa volonté de participer aux discussions sur l’avenir de Gaza. Le plan américain exclut toutefois tout rôle du Hamas dans la gouvernance du territoire et prévoit l’exil de ses combattants.

Les bombardements devront « cesser »

À deux jours du deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur Gaza-ville. Au moins cinq personnes ont été tuées samedi selon la Défense civile locale.

Samedi soir, des habitants ont constaté « une nette diminution du nombre des frappes aériennes » et un retrait partiel des chars israéliens.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a estimé dimanche que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza devront « cesser » pour permettre un accord sur la libération des otages détenus par le Hamas.
« Une fois que vous vous serez mis d’accord sur les modalités logistiques, je pense que les Israéliens et tout le monde reconnaîtront qu’il est impossible de libérer des otages au milieu des frappes, donc celles-ci devront cesser », a affirmé M. Rubio sur la chaîne de télévision CBS, en soulignant qu’un accord sur ces modalités doit parvenir « très rapidement ».

Avec AFP