Gaza: Benjamin Netanyahu dit espérer ramener tous les otages « dans les prochains jours »

Benjamin Netanyahu à la Maison-Blanche, le 29 septembre 2025, pour évoquer le plan américain sur Gaza et les otages.
Photo: Win McNamee/Getty Images
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi qu’il espérait voir tous les otages retenus dans la bande de Gaza rentrés chez eux « dans les prochains jours », après que le Hamas a affirmé être prêt à les libérer.
L’armée israélienne a indiqué poursuivre parallèlement ses opérations militaires dans le territoire palestinien, en dépit de l’appel du président américain à cesser immédiatement les bombardements. Selon un organisme de secours, au moins 57 personnes ont été tuées samedi dans les frappes israéliennes.
Pression internationale et médiation égyptienne
Donald Trump a prévenu le Hamas qu’il ne « tolérerait aucun retard » dans la mise en œuvre de son plan présenté fin septembre, visant à mettre fin au conflit à Gaza et à obtenir la libération des otages.
M. Netanyahu a annoncé samedi soir avoir chargé ses négociateurs de se rendre prochainement en Égypte pour discuter de cette libération, sans en préciser l’agenda.
Le Caire, acteur central de la médiation, a confirmé la tenue lundi de pourparlers entre délégations israélienne et palestinienne, portant sur « les détails concernant l’échange de tous les détenus israéliens et des prisonniers palestiniens ».
La chaîne Al-Qahera News, proche des services de renseignement égyptiens, a évoqué des « négociations indirectes » prévues dimanche et lundi.
Samedi, l’émissaire américain Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre de Donald Trump, devaient également se rendre en Égypte pour finaliser les modalités de la libération des otages, selon la Maison Blanche.
Intensification des frappes malgré l’appel à la trêve
« J’espère que dans les prochains jours à venir nous pourrons ramener tous nos otages (…) pendant la fête de Souccot », a déclaré M. Netanyahu, faisant référence à la célébration juive débutant lundi et durant une semaine.
Les otages ont été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, point de départ du conflit.Le Premier ministre israélien a réaffirmé sa volonté de désarmer le Hamas, soit par le biais du plan américain, soit par l’action militaire. Vendredi, le mouvement islamiste s’était dit disposé à engager immédiatement des discussions pour la libération des otages et la fin de la guerre dans le cadre de ce plan.
Malgré la demande américaine de mettre fin aux bombardements, au moins 57 Palestiniens ont trouvé la mort samedi à l’aube lors de frappes israéliennes, selon la Défense civile placée sous l’autorité du Hamas. À Gaza-ville, visée depuis deux semaines par une offensive majeure, 18 personnes ont péri dans la destruction de la maison d’une famille. Selon Mahmoud al-Ghazi, un habitant, « Israël a en fait intensifié son offensive » depuis l’appel de Donald Trump. L’armée israélienne a exhorté les habitants à quitter Gaza-ville, qu’elle considère comme le principal bastion du Hamas, contrôlant désormais environ 75 % du territoire.
Le plan américain et les débats sur l’après-guerre
En Israël, le Forum des familles d’otages a salué la demande américaine d’un arrêt immédiat de la guerre, alors que des rassemblements hebdomadaires réclament leur libération dans les grandes villes. « Le peuple veut la paix », pouvait-on lire sur les pancartes.
Le plan élaboré par Washington prévoit un cessez-le-feu, la libération des otages dans les 72 heures, le retrait progressif de l’armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas, ainsi que l’exil de ses combattants. Il instaurerait également une autorité de transition composée de technocrates, placée sous l’autorité de Donald Trump, et le déploiement d’une force internationale. Le Hamas en serait exclu. M. Netanyahu a exprimé son soutien à ce projet, tout en assurant que l’armée conserverait le contrôle de la majeure partie du territoire palestinien.
Le Hamas, de son côté, a accepté de libérer tous les otages vivants et de restituer les corps des victimes en échange de prisonniers palestiniens, sans aborder la question de son désarmement. Le mouvement entend participer aux discussions sur l’avenir de Gaza, ce qu’Israël refuse catégoriquement.

Articles actuels de l’auteur









