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Forum de San Francisco : la menace mondiale du PCC mise en lumière

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Le 27 septembre 2025, Epoch Times, New Tang Dynasty Television et Sound of Hope Radio ont organisé conjointement un forum dans la région de la baie de San Francisco intitulé « Exposer la répression transnationale du PCC ».

Photo: Xue Mingzhu/Epoch Times

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Durée de lecture: 11 Min.

Un forum public tenu le 27 septembre dans la baie de San Francisco a réuni des dissidents chinois, des artistes et des militants de la démocratie pour mettre en lumière la campagne de répression transnationale du Parti communiste chinois (PCC) sur le sol américain, incluant violences physiques, surveillance, intimidations et sabotages visant des dissidents à l’étranger.
L’événement était organisé conjointement par Epoch Times, New Tang Dynasty Television et Sound of Hope Radio Network.

L’art pris pour cible

Le sculpteur sino-américain de renom Chen Weiming, fondateur du Liberty Sculpture Park en Californie du Sud, a partagé son expérience d’attaques répétées menées, selon lui, par des individus liés au PCC.
Sa sculpture intitulée « Le Virus du PCC » — dévoilée le 4 juin 2021, à l’anniversaire de Tiananmen — a été incendiée un peu plus d’un mois plus tard. L’œuvre se voulait un rappel cinglant de la nécessité d’exiger des comptes du PCC pour la propagation mondiale du Covid-19.
Liu Fan, l’un des suspects, a été inculpé pour cet incendie criminel et comparaît actuellement devant un tribunal fédéral à Brooklyn, New York.
Les procureurs affirment que M. Liu agissait comme agent non déclaré du régime chinois. Le procès a toutefois été ajourné au moins quatre fois en trois ans, ce qui, selon M. Chen, relève d’une stratégie classique du PCC pour laisser l’affaire s’étioler hors de l’attention du public.
« Le PCC ne s’est pas arrêté après l’incendie de la statue et l’exposition d’un de ses hommes de main — ils ont intensifié », a déclaré M. Chen.
Après l’incendie, d’autres installations du parc ont été vandalisées, notamment la célèbre statue du « Tank Man » et plusieurs mémoriaux. Trois chiens de sécurité ont été empoisonnés ou battus à mort successivement, et des monuments ont été dégradés à l’aide de produits corrosifs.
En dépit des attaques, M. Chen a fait preuve d’une remarquable résilience en menant, avec d’autres militants, une parade motorisée à travers 12 États américains. La manifestation présentait une réplique de 4,2 mètres du « Virus du PCC » fixée sur son camion, appelant à la justice et à la reddition de comptes.
M. Chen a appelé tous les secteurs de la société américaine à s’unir pour contrer l’infiltration du PCC et défendre la liberté aux États-Unis.
« C’est le dernier bastion », a-t-il lancé. « Ce n’est qu’en préservant la liberté en Amérique qu’un jour nous pourrons garantir la liberté du peuple chinois. »

Des participants à un rallye automobile cross-country posent devant la statue du virus du PCC dans le Liberty Sculpture Park, situé dans la ville de Yermo, en Californie, dans le désert de Mojave, le 6 septembre 2025. (Crédit Photo Chen Weiming)

Témoignages de harcèlement et d’intimidation

Fang Zheng, survivant du massacre de Tiananmen en 1989 et président de la Fondation pour l’éducation à la démocratie chinoise, a témoigné que le PCC vise systématiquement les familles des dissidents de l’étranger restées en Chine.
En juin, après avoir organisé une exposition intitulée « 100 ans de tyrannie » devant le consulat chinois de San Francisco, où il a publiquement appelé à poursuivre le dirigeant chinois Xi Jinping, des agents de la sécurité d’État ont immédiatement exercé des pressions sur sa sœur à Pékin.
« Le PCC ne ménage aucun effort pour réprimer tout acte osant révéler la vérité », a déclaré M. Fang, ajoutant que ses méthodes incluent infiltration, surveillance, corruption, incendies criminels et même accidents de la route orchestrés.
« À mesure que le PCC entre dans une forme de ‘folie terminale’, sa répression ne fait que s’aggraver », a-t-il poursuivi. « Ce n’est pas seulement une menace pour les dissidents — c’est une menace pour le monde démocratique. »

Une infiltration entamée il y a des décennies

Hu Liren, ancien entrepreneur de Shanghai établi aujourd’hui aux États-Unis, a rappelé que les efforts d’infiltration du PCC aux États-Unis remontent aux années 1980. Il a indiqué que le département des relations internationales de l’université Fudan avait été conçu pour former de futurs agents déployés à l’étranger.
À Shanghai, il a appris, de sources internes au PCC, que le régime fournissait secrètement, à bas coût voire gratuitement, des armes à des forces antiaméricaines de par le monde.
« Bien que le PCC entretienne une façade d’amitié avec les États-Unis, il œuvre activement à saper le monde libre », a-t-il affirmé.
Après son arrivée aux États-Unis, M. Hu a été confronté à plusieurs incidents suspects et actes de sabotage. Il cite des manipulations répétées de son véhicule, des pneus lacérés à des durites de radiateur percées. Il se souvient d’une menace glaçante attribuée à des agents du PCC : « Dès que vous quitterez les États-Unis, nous trouverons un moyen de nous occuper de vous. »

Des agents du PCC visant des manifestants

Jie Lijian, président de l’Alliance internationale du Parti démocratique chinois, a relaté des agressions survenues lors du sommet de l’APEC 2023 à San Francisco. Avec d’autres militants, il s’y était rendu pour protester contre la visite de Xi Jinping. Avant même le départ, des clous avaient été disséminés autour des pneus de sa voiture. À l’arrivée, son lieu d’hébergement a été placé sous surveillance par des individus inconnus.

Des étudiants tibétains manifestent contre le leadership et le bilan en matière de droits humains du dirigeant chinois Xi Jinping à San Francisco, le 10 novembre 2023, avant son arrivée aux États-Unis pour le sommet de l’APEC et une rencontre avec le président américain Joe Biden. (Laure Andrillon/AFP via Getty Images)

Sur le site de la manifestation, devant l’hôtel St. Regis, des heurts ont éclaté lorsque de larges groupes de manifestants pro-PCC et des individus ressemblant à des nervis rétribués ont violemment attaqué des militants anti-PCC, notamment venus de Hongkong, du Tibet et du Xinjiang.
« Les nervis portaient des bagues à pointes qui laissaient de profondes plaies », a décrit M. Jie. « Ils frappaient à coups de hampes de drapeaux, utilisaient les drapeaux chinois pour encercler leurs victimes et attaquaient avec des barres d’acier. C’était une brutalité organisée. »
M. Jie a été frappé à la tête, blessé grièvement, et dépend toujours d’antalgiques. Sa main droite a été brisée par une hampe de drapeau et, à ce jour, ne peut toujours pas se déplier complètement.
« Une telle violence constitue un cas manifeste de terrorisme transfrontalier », a-t-il dénoncé.
M. Jie a également révélé avoir échappé à de nombreuses tentatives d’assassinat au fil des ans. Le 18 septembre de cette année, il a été informé en ligne que le PCC avait mis une prime de 100.000 dollars pour le rendre définitivement infirme. Quelques jours plus tard, alors qu’il conduisait sur une autoroute, l’un de ses pneus a éclaté. Une inspection a montré que trois pneus avaient été lacérés et piégés avec des vis.
Visiblement ému, M. Jie a raconté cet incident quasi fatal. « Si j’avais réagi une seconde plus tard, ou s’il y avait eu une voiture sur la voie adjacente, je ne serais peut-être pas ici pour en parler. »
Il a ajouté que le PCC recourt non seulement à des agents pour intimider, mais aussi pour infiltrer des groupes prodémocratie, ce qui cause de graves dommages et met en péril la sécurité des militants chinois d’outre-mer.
Il a exprimé sa gratitude au département de la Justice et au FBI pour leur protection, notant que plusieurs opérateurs du PCC ont déjà été condamnés, preuve que l’État de droit aux États-Unis demeure un puissant dissuasif.
M. Jie a appelé la communauté internationale à s’unir pour exposer et mettre fin à la répression transnationale du PCC.
« Nous brandissons l’épée de la justice pour Dieu. La tyrannie connaîtra inévitablement sa chute », a-t-il déclaré.

Questions-réponses

Lan Shu, rédacteur en chef de l’édition de Epoch Times en Californie du Nord, a estimé que la répression des dissidents chinois en Amérique s’inscrivait dans une stratégie plus vaste de « guerre sans restriction » menée contre le monde libre. Il a exhorté les Sino-Américains à jouer un rôle clé pour exposer les abus extraterritoriaux du PCC.
« Il ne s’agit pas seulement des Sino-Américains. Il s’agit de défendre la liberté à l’échelle mondiale », a-t-il déclaré. « Nous avons le devoir de prendre la parole. »
Plus d’une centaine de personnes sont venues entendre, de première main, les récits des intervenants. Le forum s’est conclu par une séance de questions-réponses dynamique.
Plusieurs membres du public, dont des Sino-Américains engagés dans le militantisme anti-PCC, ont demandé comment mieux se protéger ainsi que leurs familles restées en Chine. Beaucoup ont remercié les orateurs pour avoir détaillé les méthodes agressives du PCC sur le sol américain.
Xue Mingzhu a contribué à la rédaction de cet article.