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Flotte fantôme russe : le pétrolier « Boracay » arrêté par la France a repris sa route

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Le 1er octobre 2025 au large des côtes de Saint-Nazaire, le pétrolier Boracay, appartenant à la « flotte fantôme » russe, soupçonné d'être impliqué dans des vols de drones au-dessus du Danemark.

Photo: DAMIEN MEYER/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le pétrolier « Boracay », identifié comme appartenant à la flotte fantôme russe, a quitté sa zone d’immobilisation dans la nuit de jeudi à vendredi pour reprendre sa navigation en direction du canal de Suez. Cette reprise de route a été constatée par les sites spécialisés Marine Traffic et Vesselfinder.

Ce navire de 244 mètres, placé sous sanctions européennes en raison de son rôle dans les exportations pétrolières russes contournant les restrictions occidentales, avait été arraisonné samedi dernier par la marine française. Depuis, il était maintenu au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Vendredi matin, selon les mêmes sources et une information de Ouest-France, le « Boracay » battant pavillon du Bénin se trouvait au large de La Rochelle, dans le golfe de Gascogne. Il faisait route vers le sud-ouest, empruntant l’itinéraire des navires contournant le continent européen, et son système d’identification automatique (AIS) indiquait une destination vers le canal de Suez.

Situation judiciaire de l’équipage

Le commandant chinois du navire et son second avaient été placés en garde à vue mardi. « Ils ont été ramenés sur leur navire à l’issue de la garde à vue », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Jeudi, le parquet de Brest, chargé de l’enquête ouverte sur le pétrolier, a annoncé l’engagement de poursuites uniquement contre le commandant. Celui-ci a reçu une convocation à comparaître devant le tribunal de Brest le 23 février 2026 pour « refus d’obtempérer ».

Réactions internationales

Le président Emmanuel Macron a déclaré jeudi qu’il était nécessaire « d’accroître la pression sur la flotte fantôme parce que ça réduit clairement la capacité de la Russie à financer son effort de guerre » en Ukraine. Il s’exprimait en marge d’un sommet européen à Copenhague.

En réaction, le président russe Vladimir Poutine a qualifié jeudi soir cette interception de « piraterie ».

Trajectoire initiale du navire

Le « Boracay » avait quitté le port russe de Primorsk, près de Saint-Pétersbourg, le 20 septembre. Sa destination initiale était Vadinar, dans le nord-ouest de l’Inde.

Avec AFP