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États-Unis : La réouverture du gouvernement - Dates clés à surveiller

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Le Capitole des États-Unis pendant la fermeture du gouvernement, sur Capitol Hill à Washington, le 15 oct. 2025.

Photo: Madalina Kilroy/Epoch Times

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Durée de lecture: 7 Min.

Alors que la fermeture du gouvernement fédéral entame sa troisième semaine et s’impose officiellement comme l’une des plus longues de l’histoire moderne des États-Unis, le Congrès demeure dans l’impasse, sans aucune négociation en cours pour y mettre fin. Faute de pourparlers, l’horloge avance vers une série d’échéances critiques et de points de pression susceptibles d’éprouver la détermination des élus et, peut-être, de briser le statu quo.
Depuis le déclenchement de la fermeture à minuit le 1er octobre, de multiples tentatives pour financer et rouvrir l’État ont échoué au Sénat. Plus tôt cette semaine, la Chambre haute a, pour la dixième fois, rejeté un projet de loi soutenu par les républicains qui aurait prolongé temporairement les crédits fédéraux.
Les élus démocrates soutiennent que la réouverture doit aller de pair avec la prolongation des subventions à l’assurance santé arrivant à échéance à la fin de l’année. Les républicains rétorquent que ces deux dossiers doivent être traités séparément et que des pourparlers sur les subventions ne peuvent s’ouvrir qu’une fois la fermeture terminée.
Le chef de la majorité au Sénat, John Thune (Républicain du Dakota du Sud), a déclaré le 17 octobre que les républicains étaient prêts à s’asseoir avec les démocrates pour discuter de leurs revendications en matière de santé — mais seulement après la reprise des activités gouvernementales. « Je suis même prêt à leur accorder un vote. Aujourd’hui. Demain. La semaine prochaine. Vous dites quand », a‑t‑il affirmé dans un message sur X.
« Mais il y a une condition : mettre fin à la ‘Schumer Shutdown’. Je ne négocierai pas sous la contrainte, et je ne paierai aucune rançon. Point final. » Le sénateur visait le chef de la minorité, Chuck Schumer (Démocrate de New York).
À mesure que la fermeture s’étire en octobre, le calendrier devient un ressort majeur de la dramaturgie.

Dates clés susceptibles de débloquer l’impasse

Le 24 octobre, plus de deux millions de fonctionnaires fédéraux rateront leur premier salaire complet. Même si une loi adoptée en 2019 garantit techniquement le versement rétroactif, l’absence de paie accentuera la pression financière sur les familles, notamment dans les régions où l’emploi public est dense.
Les contrôleurs aériens — dont plus de 10.000 travaillent actuellement sans rémunération — restent l’un des corps les plus scrutés. Lors de la fermeture de 2019, une vague d’absences imprévues parmi eux avait provoqué une cascade de retards et contribué à dénouer le bras de fer.
Un second point de tension surviendra le 31 octobre, lorsque plus d’un million de militaires d’active ne sauront pas s’ils toucheront leur prochaine solde. L’exécutif a mobilisé environ 8 milliards de dollars de reliquats de crédits de recherche du Pentagone pour couvrir la solde du 15 octobre, mais certains élus affirment que cette manœuvre ne pourra être répétée.
« Je veux que vous sachiez que cette option ne sera pas disponible dans deux semaines pour leur prochain versement », a prévenu le 17 octobre Mike Rogers (Républicain de l’Alabama), président de la Commission des forces armées de la Chambre.
« Deux millions de soldats ont pu être payés cette semaine grâce à la créativité du président [Donald] Trump. Ce sont des familles qui servent partout dans le monde, souvent dans des conditions très difficiles, consentant d’énormes sacrifices pour notre liberté et notre sécurité, et la plupart vivent au jour le jour. »
M. Rogers a ajouté qu’environ 500.000 civils fédéraux rateront leur premier salaire complet la semaine prochaine, « puis le reste la semaine suivante ».
« La situation va devenir vraiment pénible pour de nombreux agents civils. Évidemment, je pense aux personnels civils du [ministère de la Défense]. Mais dans l’ensemble de l’administration, les gens vont commencer à manquer un premier salaire la semaine prochaine puis la suivante », a poursuivi M. Rogers.
Selon des médias, M. Thune a proposé un texte pour payer les militaires et les employés « exceptés » — ceux qui sont tenus de travailler durant la fermeture —, mais il ne couvrirait pas les agents en congé forcé et a peu de chances d’avancer sans l’appui des démocrates.
Une autre échéance politiquement inflammable tombe le 1er novembre, ouverture des inscriptions à l’Affordable Care Act (Loi sur les soins abordables). Les démocrates y tracent une ligne rouge, estimant que des millions d’Américains choisiront bientôt une couverture sans savoir s’ils pourront en assumer les primes en 2026.
Les républicains réaffirment que les subventions n’expirent qu’à la fin de l’année et que les négociations ne doivent reprendre qu’après la réouverture, tandis que les démocrates avertissent que la pression de l’opinion grimpera s’ils laissent les inscriptions se dérouler dans l’incertitude.
« Si nous ne réglons pas cela avant le 1er novembre, la solution législative se complique, mais la pression publique pour agir s’intensifiera fortement », a déclaré la semaine dernière le sénateur Chris Murphy (Démocrate du Connecticut) à Punchbowl News.
Plus loin encore, la semaine de Thanksgiving pourrait constituer un nouveau point de bascule. Des agents de la TSA et des contrôleurs aériens non rémunérés — déjà éprouvés par des semaines sans revenu — travailleront durant l’une des périodes de voyages les plus chargées de l’année.
En 2019, les perturbations du trafic aérien lors d’une fermeture similaire avaient contribué à faire pencher la balance en faveur d’une réouverture du gouvernement.
Tom possède une vaste expérience du journalisme, de l'assurance-dépôts, du marketing et de la communication, ainsi que de l'éducation des adultes. Le meilleur conseil en écriture qu’il ait jamais écouté est celui de Roy Peter Clark : « Atteignez d'abord votre objectif » et « gardez le meilleur pour la fin ».

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