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Encens, sprays… Les parfums d’intérieur peuvent nuire à la santé, alerte 60 Millions de consommateurs

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Photo: ASHRAF SHAZLY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Les encens et, dans une moindre mesure, certains sprays désodorisants peuvent présenter des risques sanitaires en raison de leurs émissions, alerte 60 Millions de consommateurs dans son numéro publié jeudi. Le magazine, édité par l’Institut national de la consommation (INC), réclame un renforcement de la réglementation.

Émissions de polluants

L’association a testé 20 produits répartis en cinq catégories : quatre encens à brûler, quatre bougies parfumées, quatre diffuseurs statiques, quatre diffuseurs électriques et quatre sprays désodorisants à base d’huiles essentielles. Les analyses ont mesuré leurs émissions de polluants, parmi lesquels des composés organiques volatils (aldéhydes, hydrocarbures aromatiques, terpènes), ainsi que des gaz de combustion et des microparticules pour les bougies et les encens. Les résultats ont été comparés aux valeurs de référence établies par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) et l’Observatoire de la qualité des environnements intérieurs.

Les encens sont les plus nocifs

Selon le magazine, les encens sont les plus nocifs, avec des concentrations de microparticules et de formaldéhyde, cancérogène avéré, allant de 42 à 102 microgrammes par mètre cube, soit bien au-delà des recommandations de l’Anses. Les sprays désodorisants testés émettent globalement peu de substances cancérogènes, mais deux d’entre eux présentent des niveaux élevés de terpènes. Les diffuseurs passifs à bâtonnets, les diffuseurs électriques et les bougies apparaissent « globalement moins problématiques », mais « pas complètement anodins ».

Une utilisation régulière et prolongée à proscrire

L’utilisation régulière et prolongée de parfums d’intérieur est à proscrire, en particulier pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes asthmatiques, avertit 60 Millions de consommateurs. Le magazine plaide pour un étiquetage clair et lisible des risques sanitaires, une réglementation stricte sur les produits à combustion comme les encens et bougies parfumées, ainsi qu’un encadrement renforcé des solvants et des allégations « purifiant » ou « assainissant » utilisées par certains fabricants.

Aérer systématiquement les pièces

Depuis mai 2017, un affichage de précautions est obligatoire pour les désodorisants à combustion. Mais pour les autres produits, comme les sprays ou diffuseurs, « il n’existe pas aujourd’hui d’obligation », rappelle le ministère de la Santé. Celui-ci recommande de les utiliser avec précaution, tout en aérant systématiquement les pièces « pendant et après leur utilisation », car ils peuvent aussi émettre des composés toxiques, dont du formaldéhyde.

Avec AFP