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Du désespoir à la foi : le parcours d’une mère chinoise au-delà de la ligne du Parti
Geng Jiping a sombré dans une profonde dépression après l’éclatement de sa famille, mais grâce à la foi, elle s’est réconciliée avec son passé et a redonné un sens à sa vie.

Geng Jiping a partagé son histoire dans « Les histoires d’une vie », podcast animé par Yu Xin pour l’édition chinoise du média partenaire d'Epoch Times, NTD.
Photo: NTD
La vie de Geng Jiping semblait autrefois sans faille. Enseignante respectée dans un collège de Pékin, distinguée pour son enseignement en éducation civique, elle était mariée à un homme d’affaires prospère et leur fils unique fréquentait l’un des meilleurs lycées de la capitale. La famille menait une existence aisée.
« Je croyais pouvoir contrôler ma propre vie, mais aussi celles de mon fils et de ma famille, par mes propres mains », raconte-t-elle. « Tout allait bien et tout se déroulait comme prévu. »
Début 2015, Mme Geng et sa famille s’envolent pour Los Angeles pour entamer un nouveau chapitre.
Son mari avait investi aux États-Unis et leur carte verte avait été validée. Le plan était simple : s’établir, accompagner leur fils pour intégrer une université américaine de renom, tout en effectuant fréquemment des allers-retours en Chine pour gérer les affaires familiales. Un mode de vie dont rêvent nombre de Chinois fortunés… jusqu’à ce qu’il vole en éclats du jour au lendemain.
Mme Geng a raconté ce parcours initiatique aux États-Unis dans « Les histoires d’une vie », un podcast animé par Yu Xin pour l’édition chinoise du média partenaire NTD Télévision.
Disparition et famille brisée
Deux semaines après leur arrivée en Californie, Mme Geng part faire quelques achats de cadeaux avant leur retour. Leur fils de 16 ans reste à l’hôtel. À son retour, il a disparu.
Elle le cherche partout et alerte la police. L’affaire fait la une dans la presse locale : un adolescent chinois porté disparu alors qu’il visitait les universités américaines. Il sera finalement retrouvé à plusieurs kilomètres, sur Hollywood Boulevard, fiévreux, désorienté. Les médecins établiront le diagnostic : dépression sévère.
Le cauchemar ne fait que commencer.
En route vers l’hôpital pour voir leur fils, Mme Geng et son mari sont victimes d’un accident de la route. Elle est blessée, hospitalisée. Son mari doit repartir en Chine pour affaires, la laissant seule auprès de leur enfant.
« Je ne supportais plus une telle pression », confie-t-elle. « J’ai développé à mon tour des symptômes dépressifs et de paranoïa. J’ai même eu des idées noires. J’ai fini à l’hôpital en ambulance. Diagnostic : dépression et prescription de médicaments. »
Dans les mois suivants, les absences de son mari s’allongent. Des rumeurs arrivent d’un adultère en Chine. Près de deux ans plus tard, elle découvre qu’il a eu un enfant avec une autre femme.
« Nous étions une famille à trois — comme trois piliers soutenant la maison, raconte-t-elle. D’abord, le pilier de notre fils a cédé. Puis mon propre corps a flanché. Enfin, mon mari a eu une liaison et un autre enfant. Tous les piliers ont été détruits. Je n’avais plus de famille. »
La dépression s’empare d’elle. Pour la première fois, Mme Geng éprouve l’impuissance. Élevée dans l’athéisme d’État du système communiste chinois, elle croyait jusque-là à la toute-puissance de l’homme ; cette fois, elle se sent complètement désarmée.
La quête de sens
C’est dans cette période d’obscurité qu’une connaissance charitable l’invite à l’église. D’abord, Mme Geng résiste : sa formation athée et des années d’enseignement la rendaient hermétique à toute croyance.
« [Ils] étaient d’une grande bonté, [et] ils m’ont tendu la main », raconte-t-elle. « Découvrir l’idée qu’il existe un paradis m’a redonné un peu d’espoir. Je pouvais croire qu’il y a une vie après la mort, que tout ne s’arrête pas. J’ai tenté d’y croire peu à peu, mais l’athéisme était profondément ancré en moi. »
Peu à peu, sa dépression s’estompe.
« J’ai progressivement cru en l’existence de Dieu, confie-t-elle. Ma santé mentale s’est aussi améliorée. Grâce à la foi, j’ai quitté l’ombre oppressante de la mélancolie. J’ai peu à peu retrouvé la normale. »
Mais le cheminement spirituel de Mme Geng ne s’arrête pas là. Une amie bouddhiste l’invite ensuite à des activités bénévoles dans un temple. Elle découvre des écritures et des livres bouddhiques qui lui ouvrent de nouveaux horizons spirituels.
Curieuse de chercher la vérité, elle prie pour recevoir un signe. Ce qui suit est vécu comme une révélation. « À cet instant, j’ai entendu une réponse claire : Li Hongzhi. »
Le maître Li Hongzhi est le fondateur de la discipline spirituelle Falun Gong (ou Falun Dafa), pratique qui associe méditation, mouvements doux et philosophie morale fondée sur la vérité, la compassion et la tolérance.
Dans les années 1990, après l’introduction publique de la discipline par le maître, on estime que 70 à 100 millions de Chinois l’adoptaient. Aujourd’hui, elle est pratiquée dans plus de 100 pays. Mais en Chine, le Falun Gong fait l’objet d’une persécution féroce menée par le PCC.

À gauche, deux policiers chinois arrêtent une pratiquante de Falun Gong sur la place Tian’anmen à Pékin, le 10 janvier 2000. À droite, des policiers assistent à l’interpellation d’un pratiquant sur la même place, image d’archive. (Chien-Min Chung/AP Photo, Minghui)
Mme Geng comprend alors que la mission du maître Li est de sauver les êtres.
« J’ai commis une grande faute, confie-t-elle. J’ai enseigné la politique dans un collège à Pékin, j’ai diffusé l’athéisme et l’évolutionnisme. Ces contenus venaient du PCC, inclus dans les manuels. J’étais fermement athée, je suivais les consignes du manuel, et j’ai tenu des propos irrespectueux sur [Falun] Dafa et Maître Li Hongzhi. Aujourd’hui, je crois peu à peu en Dieu. »
Pour Mme Geng, ouvrir les yeux sur la tromperie du PCC n’est pas seulement politique : c’est l’ultime étape pour libérer son cœur.
La transformation
La curiosité l’amène à rechercher la vérité sur le Falun Gong. Elle lit « Zhuan Falun », ouvrage principal de maître Li.
« Quand j’ai terminé Zhuan Falun, tout est devenu limpide : le PCC avait tout inventé pour salir le Falun Gong. Le Parti affirmait que les pratiquants se suicidaient, alors que Maître Li enseigne que le suicide est un péché et que la loi de l’univers — la vérité, la compassion, la tolérance — impose de devenir meilleur. »
Mme Geng s’engage alors sur la voie de la cultivation spirituelle du Falun Dafa. Avec le temps, sa maladie psychique disparaît. Son sommeil revient. Son anxiété s’efface. Elle accède à la paix intérieure.

Geng Jiping lit Zhuan Falun, le texte fondamental du Falun Gong. (NTD)
Regard renouvelé sur le Parti communiste chinois
Son parcours spirituel la pousse à repenser l’enseignement qu’elle avait dispensé au nom du PCC, ainsi que les valeurs transmises à ses élèves.
« Après que je sois doucement devenue pratiquante, raconte-t-elle, j’ai découvert un livre intitulé “Les Neuf commentaires sur le Parti communiste”. J’y ai lu une analyse saisissante : le Parti a causé des dizaines de millions de morts. J’ai compris en profondeur que le Parti communiste est le diable. »
Après cette révélation, Mme Geng décide de saborder toute affiliation avec le PCC via le Centre mondial pour quitter le PCC.
À propos de son passé, elle ajoute : « Je voudrais m’adresser à mes anciens élèves. En tant qu’enseignante, je vous demande pardon. J’ai, moi aussi, été victime de l’athéisme, du matérialisme et de l’éducation à l’évolutionnisme du communisme. J’ai contribué à empoisonner vos cœurs. »
Ce réveil moral donne à Mme Geng un nouveau but : partager son expérience — celle d’une femme qui a trouvé la vérité dans le Falun Dafa et s’est éloignée du PCC.


Michael Zhuang est un collaborateur d'Epoch Times, spécialisé dans les sujets se rapportant à la Chine.
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