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Donald Trump va imposer une nouvelle taxe de 100 % sur les importations chinoises dès le 1er novembre

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Photo: SAUL LOEB/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

WASHINGTON — Le président Donald Trump a déclaré vendredi que les États-Unis allaient imposer des taxes supplémentaires de 100 % sur les produits chinois et des contrôles à l’exportation sur les logiciels critiques, dès le 1er novembre.

« Compte tenu de la position sans précédent adoptée par la Chine, et ne parlant qu’au nom des États-Unis, à l’exclusion des autres pays également menacés, à partir du 1er novembre 2025 (ou plus tôt, selon d’éventuelles évolutions ou décisions de la Chine), les États-Unis appliqueront une taxe de 100 % sur la Chine, en plus de celles déjà en vigueur », a écrit Trump sur Truth Social. « De plus, dès le 1er novembre, nous mettrons en place des contrôles à l’exportation sur tous les logiciels essentiels. »

Dans une publication antérieure, Trump avait fait savoir qu’il annulerait sa rencontre prévue avec le dirigeant chinois Xi Jinping, initialement prévue lors de la visite du président américain en Corée du Sud à l’occasion du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) plus tard ce mois-ci.

« Je devais rencontrer le président Xi dans deux semaines, à l’APEC, en Corée du Sud, mais aujourd’hui rien ne justifie une telle rencontre », a-t-il averti sur Truth Social.

Le président Trump a accusé Pékin d’une démarche « hostile et sans précédent », évoquant des lettres envoyées par la Chine aux pays du monde entier pour annoncer de nouvelles restrictions à l’exportation de terres rares et autres matériaux stratégiques. Il a promis de répliquer, notant que des augmentations tarifaires substantielles et d’autres mesures suivraient.

« Il se passe de très étranges choses en Chine ! Le pays devient agressif, il envoie des lettres partout voulant imposer des contrôles à l’exportation sur chaque élément de production lié aux terres rares, et pratiquement tout ce qui leur passe par la tête, même si cela n’est pas fabriqué en Chine », a-t-il dénoncé.

Trump estime que les initiatives chinoises risquent d’encombrer les marchés mondiaux et de poser de sérieux défis à presque tous les pays, y compris la Chine elle-même.

Il ajoute que l’agressivité commerciale de Pékin a suscité la colère de plusieurs pays, une situation qui a surpris les États-Unis au regard des avancées positives des négociations sur les six derniers mois.

« J’ai toujours pensé qu’ils attendaient leur heure, et comme souvent, j’ai eu raison ! » a lancé Trump.

Le 9 octobre, le régime communiste chinois a élargi les contrôles d’exportation sur les terres rares, interdisant aux entreprises étrangères de défense et de semi-conducteurs d’accéder à ces métaux essentiels.

Tout article contenant plus de 0,1 % de composants issus de terres rares chinoises devra désormais obtenir une licence d’exportation, a confirmé le ministère chinois du Commerce. Ces mesures entreront en vigueur le 1er décembre.

Les terres rares, un groupe de 17 éléments indispensables à la construction de véhicules électriques, d’avions de chasse ou de sous-marins, se sont imposées comme enjeu majeur dans les négociations commerciales entre Pékin et Washington.

Grâce à des décennies de subventions étatiques et de soutiens politiques, la Chine domine le secteur, contrôlant 61 % de l’extraction mondiale et 92 % de la production de raffinage, d’après l’Agence internationale de l’énergie.

« Sinistre et hostile »

Trump estime que Pékin tente de capturer le monde en bâtissant un monopole sur les matériaux clé tels que les aimants et autres éléments essentiels, qualifiant la stratégie chinoise de « sinistre et hostile ».

Selon lui, les États-Unis détiennent des positions encore plus monopolistiques, mais ont jusqu’ici évité d’en faire usage.

« Ce qui était routinier ne l’est plus du tout. Je n’ai pas échangé avec Xi, il n’y avait aucune raison », a-t-il souligné.

Prévu pour rencontrer le dirigeant chinois sous peu, Trump réitère que « rien ne justifie ce rendez-vous ».

Le président américain juge particulièrement déplacé l’envoi par Pékin de ces courriers le jour où la paix a finalement été obtenue au Moyen-Orient.

« Je me verrai contraint, en tant que Président des États-Unis, de répondre financièrement à cette initiative », a-t-il insisté.

« Pour chaque élément que la Chine parvient à monopoliser, nous en possédons deux », a-t-il affirmé, évoquant une « augmentation massive des taxes sur les produits chinois » et de nouvelles mesures de rétorsion.

« Je n’imaginais pas en arriver là, mais comme toujours, ce jour était peut-être inévitable », conclut Trump. « Au final, même si cela sera douloureux, ce sera une excellente chose pour les États-Unis. »

Le 9 octobre, Pékin a également ajouté certaines technologies et équipements liés aux terres rares à sa liste de contrôle des exportations. À compter du 8 novembre, l’exportation de batteries lithium-ion, de cathodes en graphite, et de diamants synthétiques nécessitera une approbation gouvernementale. Par ailleurs, cinq terres rares — l’holmium, l’erbium, le thulium, l’europium et l’ytterbium — seront également soumises à une licence d’exportation.

Dorothy Li a contribué à la rédaction de cet article.

Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.

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