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Donald Trump s’oppose à une annexion israélienne de la Cisjordanie

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Photo: Andrew Harnik/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Donald Trump a affirmé jeudi qu’il ne permettrait pas à Israël d’annexer la Cisjordanie occupée, à la veille du discours du Premier ministre Benjamin Netanyahu devant l’Assemblée générale de l’ONU.

« Je ne permettrai pas à Israël d’annexer la Cisjordanie. Non, je ne le permettrai pas. Cela n’arrivera pas », a déclaré le président américain à des journalistes dans le Bureau ovale. C’était sa première prise de position publique sur ce sujet.

Pressions diplomatiques avant l’ONU

Cette déclaration intervient alors que Benjamin Netanyahu doit s’exprimer à New York, dans un discours attendu par de nombreux observateurs. Le chef du gouvernement israélien a déjà annoncé vouloir poursuivre l’extension de la colonisation en Cisjordanie. Ses ministres d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, sont allés plus loin en appelant à une annexion.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a souligné jeudi que « les pays arabes et musulmans ont dit clairement au président les dangers d’une quelconque annexion de la Cisjordanie et les risques que cela poserait non seulement pour une éventuelle paix à Gaza mais aussi pour toute paix durable ».

Vers un accord sur Gaza ?

Donald Trump a assuré de son côté : « Nous sommes assez proches d’avoir un accord sur Gaza et peut-être même la paix », après un entretien avec Benjamin Netanyahu.
Son émissaire, Steve Witkoff, avait présenté mercredi un nouveau « plan en 21 points pour la paix au Moyen-Orient et à Gaza ». Un responsable de la Maison Blanche a indiqué que le président souhaitait « mettre rapidement un terme » au conflit et que les pays présents à une réunion avaient exprimé leur volonté de travailler avec Witkoff sur ce projet.

Mahmoud Abbas réaffirme ses positions

Alors qu’Israël et les États-Unis jugent que les reconnaissances internationales récentes équivalent à une récompense pour l’organisation terroriste Hamas, le président palestinien Mahmoud Abbas a tenu à marquer ses distances avec le mouvement islamiste. Devant l’Assemblée générale de l’ONU, où il s’est exprimé par vidéo faute de visa américain, il a déclaré : « Le Hamas et les autres factions devront rendre leurs armes à l’Autorité palestinienne. »

« Nous rejetons ce que le Hamas a fait le 7-Octobre », a-t-il insisté, ajoutant que ce mouvement « ne représente pas le peuple palestinien, ni sa juste lutte pour la liberté et l’indépendance ». Le dirigeant a aussi rejeté « la confusion entre la solidarité envers la cause palestinienne et la question de l’antisémitisme », qualifié de contraire aux « valeurs et principes » de son peuple.

Abbas a de nouveau appelé « tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’État palestinien ».

« Il n’y aura pas d’État palestinien »

Lundi, un sommet organisé par la France et l’Arabie saoudite sur la solution à deux États a conduit une dizaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, à reconnaître officiellement l’État de Palestine. Selon l’AFP, au moins 151 des 193 États membres de l’ONU ont déjà franchi ce pas.

Benjamin Netanyahu a dénoncé ces reconnaissances, répétant qu’« il n’y aura pas d’État palestinien ». Avant son départ pour New York, il a annoncé qu’il « dénoncerait ces dirigeants qui, au lieu de condamner les meurtriers, les violeurs, les brûleurs d’enfants, veulent leur accorder un État au cœur de la Terre d’Israël ».

Des accusations de « génocide »

De son côté, Mahmoud Abbas a accusé Israël de mener une politique de destruction à Gaza. Il a appelé la communauté internationale à « soutenir nos efforts pour stopper le génocide et l’occupation ».

Après près de deux ans de guerre, a-t-il affirmé, « ce qu’Israël conduit n’est pas une simple agression, c’est un crime de guerre et un crime contre l’humanité (…) qui sera enregistré dans les pages des livres d’histoire et dans la conscience de l’humanité comme l’un des chapitres les plus horribles de la tragédie humanitaire des XXe et XXIe siècles ».

Avec AFP