Donald Trump scelle des accords de 244 milliards de dollars avec le Qatar, incluant une vente historique d’avions Boeing

Le PDG de Boeing, Kelly Ortberg (à g.), est assis à côté du président Donald Trump et de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani (à dr.), lors d'une cérémonie de signature d'accords commerciaux au Palais Royal de Doha, au Qatar, le 14 mai 2025.
Photo: Brendan Smialowski/AFP via Getty Images
La Maison-Blanche a déclaré que l’accord avec le Qatar devrait générer au moins 1,2 billion de dollars d’échanges économiques entre les deux pays.
L’accord a été signé lors du voyage de quatre jours de Donald Trump au Moyen-Orient. Le président américain était accompagné du PDG de Boeing, Kelly Ortberg, et de l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, pour la cérémonie de signature à Doha.
La veille, M. Trump avait signé plusieurs accords économiques avec l’Arabie saoudite.
M. Ortberg a signé l’accord avec le PDG de Qatar Airways, Badr Mohammed Al-Meer, en se tenant aux côtés de M. Trump et M. Tamim. Le président Trump a déclaré que M. Ortberg lui avait confié que c’était « la plus grosse commande d’avions de l’histoire de Boeing ».
La Maison-Blanche a publié une fiche d’information après la cérémonie confirmant que Qatar Airways avait signé un accord de 96 milliards de dollars pour acquérir jusqu’à 210 avions 787 Dreamliner et 777X de fabrication américaine auprès de Boeing, avec des moteurs GE Aerospace.
« Cet accord historique soutiendra 154.000 emplois américains par an, pour un total de plus d’un million d’emplois aux États-Unis pendant la production et la livraison de cet accord », a déclaré la Maison-Blanche.
Autres accords économiques signés avec le Qatar
Le président Trump était également présent pour signer un accord de défense et une déclaration commune non spécifiée avec Tamim.
« Je pense qu’après la signature de ces documents, nous allons passer à un autre niveau de relation entre le Qatar et les États-Unis », a déclaré le dirigeant qatari.
Parmi les accords, celui entre la société d’ingénierie américaine McDermott et Qatar Energy qui s’associeront sur sept projets d’infrastructure énergétique actifs d’une valeur de 8,5 milliards de dollars.
Parsons, un entrepreneur de défense, s’est vu attribuer 30 projets d’une valeur allant jusqu’à 97 milliards de dollars, qui créeront « des milliers d’emplois à travers les États-Unis », selon la Maison-Blanche.
La société qatarie Al Rabban Capital a finalisé une coentreprise avec la société d’informatique quantique Quantinuum pour investir jusqu’à 1 milliard de dollars dans les technologies quantiques et le développement de la main-d’œuvre aux États-Unis.
L’entrepreneur aérospatial et de défense Raytheon – désormais une unité commerciale de RTX – a obtenu un projet de 1 milliard de dollars pour l’acquisition par le Qatar de capacités de lutte contre les drones, qui a été approuvé par les responsables américains et qataris.
De plus, General Atomics a signé un accord de 2 milliards de dollars pour produire le système d’avion télépiloté MQ-9B pour le Qatar, qui fournira à ses forces armées « l’avion télépiloté multi-mission le plus avancé au monde », a déclaré la Maison-Blanche.
Le Qatar offre un nouveau jet Air Force One
Le 11 mai, M. Trump a annoncé que son administration recevrait un avion du Qatar qui serait temporairement utilisé comme le nouvel Air Force One tandis que Boeing fait face à des retards continus sur le jet qu’il est contractuellement tenu de construire pour le Département de la Défense.
« Le Département de la Défense reçoit un cadeau, gratuitement, d’un avion 747 pour remplacer l’Air Force One vieux de 40 ans, temporairement, dans une transaction très publique et transparente », a écrit Trump sur Truth Social, sa plateforme de médias sociaux.
La décision d’accepter l’avion — un Boeing 747-8 — pour le Département de la Défense a été accueillie par les critiques de plusieurs législateurs, dont le chef de la minorité au Sénat, Chuck Schumer du Parti démocrate, qui a qualifié le cadeau de « corrompu » et de « grave menace pour la sécurité nationale ».
Le sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré à Spectrum News : « Air Force One est le symbole de l’Amérique. Quand il atterrit ou vole, c’est l’Amérique qui vole et atterrit. Et je veux m’assurer que toute cette affaire est en règle. L’avenir nous le dira. »
Le président Donald Trump a déclaré qu’accepter le jet à la place de l’avion que Boeing prépare pour le Département de la Défense permettra au gouvernement d’économiser de l’argent.
D’autres ont soulevé des problèmes de sécurité nationale concernant l’utilisation de l’avion comme Air Force One.
Zachary Stieber et Jackson Richman ont contribué à la rédaction de cet article.
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