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Donald Trump ordonne au Pentagone de reprendre les essais nucléaires
Le président a indiqué que les États Unis allaient reprendre des essais nucléaires « sur une base d’égalité » avec ceux menés par des adversaires.

Le président Donald Trump fait un geste en s’exprimant lors du sommet des PDG de la Coopération économique pour l’Asie Pacifique (APEC) au centre des arts de Gyeongju, en Corée du Sud, le 29 octobre 2025.
Photo: Anthony Wallace/AFP via Getty Images
Mercredi, le président Donald Trump a ordonné au Pentagone de recommencer à mener des essais d’armes nucléaires, mettant fin à un moratoire de trois décennies sur cette pratique.
« En raison des programmes d’essais d’autres pays, j’ai chargé le ministère de la Guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur une base d’égalité », a écrit M. Trump dans un message publié sur Truth Social. « Ce processus commencera immédiatement. »
M. Trump a diffusé cette déclaration peu avant une rencontre prévue avec le dirigeant chinois Xi Jinping en Corée du Sud, où les deux hommes ont évoqué des questions commerciales.
Les essais nucléaires dans l’atmosphère, l’espace ou sous l’eau sont interdits depuis le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires de 1963, qui a toutefois permis la poursuite des tests souterrains durant plusieurs décennies.
Les États‑Unis ont effectué leur dernier essai nucléaire souterrain en septembre 1992.
Cette même année, le président George H. W. Bush a annoncé un moratoire unilatéral sur tous les essais d’armes nucléaires, y compris souterrains.
De même, la Chine a procédé à son dernier essai nucléaire souterrain en 1996, avant de déclarer un moratoire sur les essais nucléaires qu’elle a respecté depuis.
M. Trump a lié la décision de reprendre les essais à l’effort de sa première administration pour maintenir l’arsenal nucléaire américain au niveau de ceux de la Russie et de la Chine.
« Les États-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays. Cela a été accompli, y compris la mise à jour et la rénovation complètes des armes existantes, au cours de mon premier mandat. En raison de leur formidable pouvoir destructeur, j’ai DÉTESTÉ le faire, mais je n’avais pas le choix ! La Russie arrive en deuxième position, et la Chine loin derrière en troisième position, mais elle rattrapera son retard d’ici cinq ans », a écrit Trump.
Le message publié sur Truth Social ne précise pas si les essais reprendront sous terre, sous l’eau, dans l’atmosphère ou dans l’espace, même si les puissances nucléaires privilégient depuis longtemps le souterrain en raison des risques environnementaux mieux documentés pour les tests atmosphériques ou sous‑marins.
C’est d’ailleurs la voie la plus probable pour d’éventuels essais américains, les États‑Unis respectant le Traité d’interdiction partielle des essais de 1963 depuis plus de soixante ans.
Récemment, des adversaires dotés de l’arme nucléaire, dont la Russie et la Corée du Nord, ont conduit des essais d’armements très médiatisés.
Cela inclut le missile de croisière Burevestnik de la Russie, une arme à propulsion nucléaire à la portée dite illimitée, que le président Vladimir Poutine affirme capable de déjouer les systèmes antimissiles existants.
Puis, quelques heures avant la visite de M. Trump en Corée du Sud, la Corée du Nord a annoncé avoir testé un missile de croisière capable d’emporter une charge nucléaire, dans la mer à l’ouest de son territoire.
Toutefois, aucun essai avec détonation nucléaire n’a eu lieu depuis des années. Le dernier test confirmé s’est déroulé en septembre 2017 en Corée du Nord ; il a été mené sous terre et détecté par des instruments sismiques américains.
On ignore si M. Trump cherchera à reprendre des détonations de grande ampleur, ou si le Pentagone privilégiera des essais portant sur les technologies de vecteurs nucléaires, à l’instar des récents tests menés par la Russie et la Corée du Nord.
Plutôt que par des détonations réelles, les armes nucléaires ont, ces dernières années, été « testées » au moyen de simulations informatiques avancées, d’études de réactions nucléaires sous‑critiques en milieu contrôlé et d’autres méthodes ne reposant pas sur une explosion nucléaire.

Joseph Lord est journaliste pour Epoch Times, il couvre le Congrès américain.
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