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Donald Trump n’exclut pas l’envoi de troupes américaines au Nigeria
Le président envisage différentes actions potentielles pour faire face à ce qu’il qualifie de nombre record de chrétiens tués.

Le président Donald Trump s’adresse à la presse à bord d’Air Force One alors qu’il se rend à la Joint Base Andrews dans le Maryland, après avoir quitté West Palm Beach, en Floride, le 2 novembre 2025.
Photo: Roberto Schmidt/AFP via Getty Images
Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré le 2 novembre que les États-Unis pourraient déployer des troupes au Nigeria afin de mettre un terme aux meurtres de chrétiens perpétrés par des terroristes islamistes dans le pays.
À bord d’Air Force One, Trump a été interrogé par un journaliste sur la possibilité d’un déploiement de soldats américains au sol au Nigeria.
« C’est possible. J’envisage beaucoup de choses. Ils tuent un nombre record de chrétiens au Nigeria », a-t-il répondu aux journalistes. « Ils tuent les chrétiens et les tuent en très grand nombre. Nous n’allons pas laisser cela se produire. »
Trump a indiqué sur Truth Social le 1er novembre que le christianisme au Nigeria faisait face à une « menace existentielle », alors que des milliers de chrétiens du pays seraient assassinés par des terroristes islamistes. Il a également décidé de désigner le Nigeria comme « pays particulièrement préoccupant » au titre de l’International Religious Freedom Act (IRFA : Loi sur la liberté religieuse internationale) de 1998.
Dans une publication ultérieure, ce même jour, le président a prévenu qu’il suspendrait toute aide américaine au Nigeria si « le gouvernement nigérian continue de tolérer les meurtres de chrétiens ».
Trump a également ordonné au Département de la Guerre de « se préparer à une action possible » à l’encontre des terroristes islamistes qu’il accuse de commettre des atrocités visant les chrétiens dans cette nation d’Afrique de l’Ouest.
« Si nous attaquons, ce sera rapide, féroce et décisif, tout comme ces voyous terroristes attaquent nos CHRÉTIENS CHÉRIS ! AVERTISSEMENT : LE GOUVERNEMENT NIGÉRIAN DOIT AGIR VITE », a-t-il averti dans un message publié le 1ᵉʳ novembre sur Truth Social.
Le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, lui a répondu sur les réseaux sociaux par un « yes, sir », précisant que le Département de la Guerre avait entamé les préparatifs en vue d’une éventuelle intervention.
Le président nigérian Bola Tinubu a déclaré le 1ᵉʳ novembre que son pays est disposé à collaborer avec le gouvernement américain et la communauté internationale sur cette question, en ajoutant que le Nigeria s’oppose à toute forme de persécution religieuse.
« La caractérisation du Nigeria comme étant intolérant sur le plan religieux ne reflète pas la réalité de notre nation, ni les efforts constants et sincères du gouvernement pour préserver la liberté de religion et de croyance pour tous les Nigérians », a-t-il affirmé sur X.
« La liberté et la tolérance religieuses sont un pilier fondamental de notre identité collective, et elles le resteront toujours. Le Nigeria s’oppose à la persécution religieuse et ne l’encourage pas. »
Un rapport récent de l’International Society for Civil Liberties and the Rule of Law (Intersociety, Société internationale pour les libertés civiles et l’État de droit), une ONG basée au Nigeria, révèle que plus de 7000 chrétiens ont été tués et 7800 enlevés au Nigeria au cours des sept premiers mois de cette année. Epoch Times précise ne pas pouvoir vérifier ces chiffres.
Intersociety attribue ces assassinats et enlèvements à des groupes terroristes islamistes, dont Boko Haram et les « bandits peuls djihadistes », responsables de violences contre les chrétiens au Nigeria.
Le rapport indique qu’au moins 500 responsables religieux chrétiens ont été attaqués et enlevés au Nigeria au cours des seize dernières années.
Ryan Morgan a contribué à la rédaction de cet article.

Aldgra Fredly est une rédactrice indépendante qui couvre l'actualité des États-Unis et de la région Asie-Pacifique pour le journal Epoch Times.
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