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Donald Trump classe le mouvement « Antifa » comme organisation « terroriste »

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Des membres d'Antifa à Portland, État de l’Oregon, le 17 août 2019.

Photo: Stephanie Keith/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Donald Trump a annoncé mercredi la désignation du mouvement « Antifa » comme organisation « terroriste », une semaine après l’assassinat du militant conservateur Charlie Kirk.

« J’ai le plaisir d’informer nos nombreux patriotes américains que je désigne ‘ANTIFA’, UNE CATASTROPHE DE LA GAUCHE RADICALE, MALADE ET DANGEREUSE, COMME ORGANISATION TERRORISTE », a déclaré le président américain sur son réseau Truth Social, usant de majuscules comme à son habitude. Il a ajouté qu’il « recommandera également avec force que les personnes finançant ‘ANTIFA’ fassent l’objet d’une enquête approfondie, conformément aux normes et pratiques juridiques les plus strictes ».

En déplacement au Royaume-Uni pour une visite d’État, M. Trump n’a pas détaillé les modalités de cette désignation. Les États-Unis ne disposent d’ailleurs pas de liste officielle d’« organisations terroristes nationales ».

Un mouvement sans structure centralisée

Déjà en 2020, lors de son premier mandat, Donald Trump avait évoqué une telle mesure alors que le pays était secoué par les manifestations consécutives à la mort de George Floyd. Mais le mouvement Antifa, plus proche d’une mouvance que d’une organisation, ne possède ni dirigeants ni structure formelle.

L’historien Mark Bray, spécialiste du sujet, décrit Antifa comme un ensemble de groupes informels fonctionnant indépendamment. L’ancien directeur du FBI, Chris Wray, estimait en 2020 qu’il ne s’agissait « pas d’un groupe ou d’une organisation, mais d’une idéologie ».

Les militants Antifa – diminutif d’« antifasciste »—, souvent vêtus de noir, sont issus de l’extrême gauche et affirment lutter contre le racisme, l’extrême droite et plus largement contre toute forme d’oppression perçue comme liée à ces idéologies (xénophobie, sexisme, homophobie, etc.). De nos jours, ils ciblent également l’« État dominateur et ses institutions », d’après Le Monde. Ils peuvent être critiqués pour leurs méthodes jugées violentes, leur rejet des institutions classiques et leur radicalité politique.

Lutter contre le « terrorisme intérieur » de gauche

Cette annonce intervient alors que la Maison Blanche a promis de renforcer sa lutte contre ce qu’elle qualifie de « terrorisme intérieur » de gauche, à la suite de l’assassinat de Charlie Kirk.

Le suspect principal, Tyler Robinson, est présenté par une large partie de la droite comme un tueur d’« extrême gauche ». Il avait dénoncé auprès de ses proches la « haine » qu’il attribuait à M. Kirk et utilisé des munitions portant des inscriptions à tonalité antifasciste. Inculpé mardi, il risque désormais la peine capitale.

Avec AFP