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Des chasseurs polonais interceptent un avion russe au dessus de la mer Baltique

L’incident survient alors qu’une série d’intrusions d’avions et de drones russes dans l’espace aérien de pays de l’OTAN a été signalée récemment.

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Des MiG 29 polonais au dessus de Malbork, en Pologne, le 29 avril 2014.

Photo: Joel Saget/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Des chasseurs polonais ont intercepté mardi un avion russe qui effectuait une mission de reconnaissance dans l’espace aérien international au‑dessus de la mer Baltique, a indiqué l’armée polonaise le 29 octobre. L’appareil russe volait sans plan de vol déposé et avec son transpondeur éteint.
« Le 28 octobre 2025, une paire de MiG‑29 de l’armée de l’air polonaise en alerte a intercepté, identifié visuellement et escorté hors de la zone de responsabilité un appareil de la Fédération de Russie qui effectuait un vol au‑dessus de la mer Baltique », a publié le Commandement opérationnel des forces armées polonaises sur X.
« Des chasseurs polonais ont intercepté un Il‑20 russe en mission de reconnaissance dans l’espace aérien international, sans plan de vol déposé et avec son transpondeur éteint. L’appareil n’a pas violé l’espace aérien polonais. »
Le lieutenant‑colonel Jacek Goryszewski, porte‑parole du Commandement opérationnel, a déclaré au média polonais TVN24 que les avions avaient décollé « en quelques minutes » après l’alerte signalant la présence de l’appareil russe.
Il a précisé qu’au cours de l’opération, les appareils polonais se sont bornés à escorter l’aéronef hors de la zone, tout en ajoutant que « d’autres actions pourraient être engagées par nos pilotes si les pilotes russes entreprenaient des démarches que nous ne souhaiterions pas, c’est‑à‑dire une tentative de violer notre espace aérien ou d’effectuer d’autres manœuvres dangereuses ».
Si Moscou n’a pas commenté cet incident précis, le Kremlin soutient de longue date que tous les vols de ses aéronefs militaires au‑dessus des eaux neutres sont conduits strictement conformément aux règles internationales et ne présentent aucune menace pour le trafic aérien étranger.
Cet épisode intervient alors que les États membres orientaux de l’OTAN demeurent en état d’alerte face aux incursions d’aéronefs russes, après une série de violations de l’espace aérien de la région par Moscou.
Un trio de MiG russes armés est entré dans l’espace aérien de l’Estonie pendant plus de dix minutes, le 19 septembre, un acte que le Conseil de l’Atlantique Nord, l’organe politique suprême de l’OTAN, a condamné comme une « violation dangereuse ».
L’intrusion en Estonie est survenue quelques jours après que plus d’une douzaine de drones russes ont pénétré l’espace aérien polonais, Varsovie en ayant abattu plusieurs.
Le 23 octobre, un nouvel incident s’est produit cette fois en Lituanie : deux avions militaires russes, un chasseur Su‑30 et un ravitailleur Il‑78, ont passé environ 18 secondes dans l’espace aérien de ce pays membre de l’OTAN.
L’armée lituanienne a précisé que les deux appareils étaient potentiellement en mission d’entraînement au ravitaillement lorsqu’ils ont pénétré de plus de 600 mètres dans l’espace aérien lituanien depuis l’enclave russe de Kaliningrad.
La répétition de ces incursions a conduit l’OTAN à lancer, le 12 septembre, une vaste opération aérienne baptisée « Eastern Sentry », avec pour objectif affiché de défendre son flanc oriental.
Dans le cadre de cette opération, des avions danois, français, allemands et britanniques effectuent désormais des sorties à travers la région.
La semaine dernière, Alexus Grynkewich, général de l’US Air Force et commandant suprême allié en Europe au sein de l’OTAN, a indiqué que la riposte semblait avoir dissuadé Moscou, tout en avertissant que la Russie continuerait de tester les lignes rouges.
« Nous voyons des signes que les Russes cherchent à être plus prudents, conscients d’avoir frôlé ou franchi la ligne dans plusieurs cas, en particulier si l’on considère l’épisode des drones en Pologne », a‑t‑il déclaré.
« Notre posture aura un effet dissuasif, mais ils continueront à bouger et à adopter des approches hybrides pour défier l’Alliance. »
La multiplication des violations de l’espace aérien a également conduit la Commission européenne à proposer quatre projets phares de défense, dont un mur anti‑drones et le renforcement de la frontière orientale de l’Europe, dans le cadre de mesures destinées à accroître les capacités du bloc à l’horizon 2030.
La Commission européenne, bras exécutif de l’Union, a indiqué que ces projets « renforceront la capacité de l’Europe à dissuader et à se défendre sur terre, dans les airs, en mer, dans le cyberespace et dans l’espace, tout en contribuant directement aux objectifs capacitaires de l’OTAN ».
Reuters a contribué à cet article.