Cambriolage au Louvre : des bijoux d’une « valeur inestimable » volés lors d’un braquage ce dimanche
Un cambriolage spectaculaire a eu lieu dimanche matin au musée du Louvre, le plus visité au monde. Peu après son ouverture, plusieurs malfaiteurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon et ont dérobé des bijoux d’une « valeur inestimable », avant de prendre la fuite.

Photo Pixabay
Une opération minutieusement préparée
Vers 9h30, trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon, qui abrite les joyaux de la Couronne de France. Selon des sources concordantes, ils ont brisé les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse, après s’être hissés depuis l’extérieur au moyen d’une nacelle. Les bijoux, protégés par des vitrines, ont été emportés en quelques minutes, les malfaiteurs prenant la fuite en scooter.
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a confirmé que l’opération n’avait duré que « sept minutes » et impliquait des malfaiteurs « chevronnés », possiblement « étrangers ». Il a assuré avoir « bon espoir » qu’ils soient interpellés « très rapidement ».
Un bijou retrouvé près du musée
Dans leur fuite, les auteurs ont abandonné un des bijoux, retrouvé « aux abords du Louvre » et actuellement « en cours d’évaluation », selon la ministre de la Culture Rachida Dati, interrogée sur TF1. L’un des scooters utilisés a également été découvert à proximité.
Une enquête pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs a été ouverte par le parquet de Paris et confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB). L’Élysée a indiqué que le président de la République Emmanuel Macron était « informé de la situation en temps réel ».
Une salle emblématique touchée
La galerie d’Apollon, construite à la demande de Louis XIV, abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, dont trois pièces historiques : le Régent, le Sancy et l’Hortensia. Le montant exact du butin reste à déterminer.
Le Louvre, qui venait d’ouvrir ses portes à 9h00, a aussitôt été évacué « sans incident aucun », a indiqué le musée. Sur le réseau X, l’établissement a annoncé sa fermeture pour « raisons exceptionnelles », précisant vouloir « préserver les traces et indices pour l’enquête ».
Une alerte donnée par Rachida Dati
C’est Rachida Dati, ministre de la Culture, qui a dévoilé la première l’information sur X, évoquant un « braquage » survenu à l’ouverture du musée. Elle s’est rendue sur place, aux côtés de Laurent Nuñez, dans ce musée emblématique de 73.000 m² abritant quelque 35.000 œuvres, dont la célèbre Joconde.
Une sécurité jugée vulnérable
Interrogé sur d’éventuelles failles dans la surveillance du site, le ministre de l’Intérieur a reconnu une fragilité généralisée : « On sait très bien qu’il y a une grande vulnérabilité dans les musées français », a-t-il déclaré.
Il a rappelé qu’un « plan de sécurité » récemment lancé par le ministère de la Culture incluait également le Louvre. Rachida Dati a estimé que « la criminalité organisée s’attaque désormais aux objets d’art » et que « les musées sont devenus des cibles ». Elle a ajouté : « Il faut adapter ces musées aux nouvelles formes de criminalité », précisant qu’« un audit de sécurité » avait été mené récemment à la demande de la direction du Louvre.
Une série de cambriolages dans les musées français
Ce vol survient après plusieurs affaires similaires. Mi-septembre, des spécimens d’or natif avaient été dérobés au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, une perte qualifiée d’« inestimable » par l’établissement. Durant le même mois, un musée de Limoges spécialisé dans la porcelaine avait subi un cambriolage estimé à 6,5 millions d’euros.
Rachida Dati a souligné que la France, en tant que « pays patrimonial », était directement concernée par cette « criminalité organisée » ciblant le patrimoine.
Des précédents célèbres
Le dernier vol recensé au Louvre remonte à 1998, lorsqu’une toile du peintre français Camille Corot avait été dérobée en pleine journée et n’a jamais été retrouvée. Plus tôt encore, en 1911, La Joconde avait été volée par un vitrier italien souhaitant rapatrier le célèbre tableau dans son pays d’origine.
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