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Comment je me suis libéré de la paralysie du perfectionnisme

Vouloir que tout soit parfait peut transformer nos projets en véritables exercices de procrastination. Adopter un nouvel état d’esprit peut aider à avancer sereinement

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Photo: Illustration Epoch Times, Shutterstock

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Durée de lecture: 8 Min.

Savez-vous ce que cela fait d’être paralysé par l’indécision ? Vous faites peut-être partie de ces personnes qui adorent planifier, rêver, imaginer… mais qui se sentent soudainement anxieuses lorsqu’il s’agit de passer à l’action.

Il y a de fortes chances que vous fassiez partie de ces nombreux individus qui luttent, sans toujours s’en rendre compte, contre une certaine forme de perfectionnisme.

Pendant longtemps, j’ai ignoré à quel point cette lutte m’entravait. Dans certains domaines de ma vie, j’étais un meneur plein d’assurance, d’entrain et de confiance. Mais dans d’autres, je pouvais passer des heures à élaborer le plan parfait… sans jamais mettre mes idées à exécution.

Le perfectionnisme est un trait de personnalité complexe qui s’exprime de multiples façons selon les individus. Ce que vous considérez comme faisant partie de votre identité, ce en quoi vous placez vos espoirs ou encore ce que vous redoutez le plus sont autant de facteurs déterminants dans votre propension à agir… ou à rester paralysé.

Même si j’ai beaucoup progressé dans ce domaine, la lutte reste constante.

Chaque fois que je m’assieds pour écrire, je sens mes insécurités remonter à la surface. La différence aujourd’hui, c’est que je me sens plus fort, plus confiant, persuadé que je saurai les surmonter.

Deux stratégies de base

Je vais partager quelques enseignements que j’ai tirés sur moi-même, ainsi que les stratégies qui ont eu le plus d’impact dans ma vie.

1. Identifier les causes profondes de la paralysie du perfectionnisme

Le perfectionnisme n’est pas le véritable problème ; ce n’est qu’un symptôme. À la racine, il y a presque toujours la peur. Pour une raison ou une autre, certains d’entre nous développent une préférence excessive pour la sécurité et le confort, structurant leur vie entière autour de l’évitement de ce qu’ils perçoivent comme des menaces.

Nous sommes passés maîtres dans l’art de dissimuler nos faiblesses, si bien qu’il faut parfois un véritable travail d’introspection pour gratter les couches successives et découvrir ce dont nous avons réellement peur. Voici ce que j’ai découvert à mon propre sujet :

Je ne voulais pas échouer : ce n’était pas tant le regard des autres qui m’inquiétait que l’atteinte à ma propre estime de moi. Lorsque l’on essaie d’accomplir quelque chose et que l’on échoue, il n’y a plus d’excuses derrière lesquelles se cacher. Tant que je restais dans la phase de planification, je pouvais continuer à nourrir l’espoir d’atteindre un jour mon objectif.

Je détestais l’incertitude : j’ai toujours eu du mal avec le flou, l’imprévisible. C’est sans doute ce qui m’a attiré, très jeune, vers la simplicité volontaire et le minimalisme : il y avait une beauté, une sérénité à faire le vide et à ne garder que l’essentiel. Le « problème » avec le monde réel, c’est que rien n’y est jamais aussi simple que dans nos plans. Alors, je me réfugiais dans mes plans aussi longtemps que possible.

J’avais peur de l’effort : j’ai déjà écrit à ce sujet, mais il n’est jamais facile de l’admettre. En grandissant, puis pendant mes années d’études, beaucoup de choses me venaient facilement. Malheureusement, j’ai pris l’habitude de me reposer sur mes facilités et d’éviter les défis qui exigent une véritable persévérance. C’est encore aujourd’hui un réflexe profondément ancré en moi : éviter les domaines où je devrais travailler dur et me battre pour atteindre mes objectifs.

2. Adopter de nouveaux comportements et états d’esprit

Les conseils les plus utiles paraissent souvent évidents pour certains et bouleversants pour d’autres. Je ne sais pas pourquoi. Il m’est même arrivé d’entendre les mêmes recommandations pendant des années, sans qu’elles ne m’aident vraiment, puis soudainement, tout s’est éclairé. Ou bien je les ai entendues dans un autre contexte, et elles ont pris un sens totalement nouveau, comme si elles détenaient la clé de tous mes problèmes.

C’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime partager ce qui a fonctionné pour moi, dans l’espoir que quelqu’un d’autre puisse vivre ce moment de déclic, celui où tout devient clair.

Quatre conseils pour progresser et s’éloigner du perfectionnisme

Dans cet esprit, voici quelques pistes et idées qui m’ont aidé à avancer dans ma lutte contre le perfectionnisme.

Fixer des limites de temps

Pour un perfectionniste, l’absence d’échéance est une invitation à explorer toutes les options possibles et à repousser indéfiniment le moment de s’engager. Rien ne clarifie davantage la pensée ni ne pousse à la décision rapide que les aiguilles (ou les chiffres numériques) d’une horloge qui tournent sans relâche.

S’engager dans le progrès

Pour le meilleur et pour le pire, j’ai constaté que la personne que je déçois le plus facilement, c’est moi-même. Dans ma vie professionnelle comme dans mes relations les plus proches, je parviens pourtant à relever les défis et à répondre aux attentes. J’ai appris à transformer cela en force en rendant mes engagements plus publics et en travaillant en collaboration avec d’autres.

Suivre ses efforts

J’en suis venu à une constatation personnelle : la seule forme de motivation réellement sous mon contrôle est celle qui naît du progrès. Les avancées, dans n’importe quel domaine, procurent une satisfaction immédiate, et j’essaie d’en amplifier les effets en suivant visuellement mes progrès. Cela m’encourage à privilégier l’action, attiré par la récompense intrinsèque que procure le mouvement en avant.

Accepter l’incertitude

Mon dernier conseil relève davantage d’un changement d’état d’esprit que d’une méthode concrète, mais c’est une idée à laquelle je reviens souvent. J’ai longtemps cru que je pouvais établir le plan parfait, l’exécuter comme une machine et atteindre mes objectifs sans grande difficulté. Je comprends aujourd’hui que je cherchais avant tout à éviter l’incertitude et l’effort d’apprentissage qu’impose le chemin.

La vérité sur le progrès, c’est qu’il faut avancer même lorsque la voie n’est pas encore claire, prendre des décisions avant d’avoir toutes les réponses et agir avant que le moment parfait ne se présente. En d’autres termes, il faut apprendre à accepter le mystère et l’incertitude de la vie, et ne pas craindre de se salir les mains.
Mike Donghia tient un blog sur This Evergreen Home où il partage des conseils pour mener une vie saine.

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