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Procrastination : 9 théories qui expliquent pourquoi nous remettons tout à plus tard
Nous rêvons d’apprendre, de créer, d’essayer, de vivre plus pleinement… mais nous finissons souvent par remettre à plus tard. Peur de mal faire, trop de choix, obsession du regard des autres ou confort des distractions : neuf mécanismes invisibles nous retiennent. Les comprendre, c’est déjà commencer à s’en libérer - et surtout, à agir dès maintenant.

Photo: Illustration Epoch Times, Shutterstock
Vous pouvez écrire un article de blog sur une expérience que vous avez vécue. Vous pouvez apprendre la musique à 40 ans. Commencer à lire les classiques à 50 ans. Apprendre à réparer des choses à 60 ans. Organiser des dîners à 70 ans.
Vous pouvez faire tout cela dès maintenant, et personne ne vous en empêche.
Avec toutes ces activités passionnantes que nous pourrions entreprendre, pourquoi passons-nous autant de temps à faire défiler nos écrans ? Pourquoi nous promettons-nous de faire des choses formidables plus tard, plutôt que maintenant ?
1. Nous avons une peur bleue de mal faire
Adultes, nous dépensons beaucoup d’énergie pour sauver les apparences. Nous ne voulons pas être perçus comme incompétents, ignorants ou maladroits. Cette obsession n’existe pas chez les enfants – comme j’ai pu le constater personnellement – qui se lancent sans complexe, même en étant mauvais au départ, et acquièrent ainsi une multitude de compétences très vite.
2. Nous pensons qu’il est trop tard
Vers l’âge de 30 ans, les gens commencent souvent à croire qu’ils n’ont plus assez de temps pour acquérir et perfectionner de nouvelles compétences. Du point de vue d’une personne de 50 ou 60 ans, cela doit bien sûr sembler absurde. La plupart d’entre nous sous-estimons les progrès que nous pouvons accomplir en quelques années seulement. Mais une question plus importante se pose : pourquoi se soucier du niveau que vous atteindrez, si le but est de profiter de la vie et de faire des choses intéressantes ?
3. Nous ne nous sentons pas prêts
Un autre obstacle gênant à l’action est la conviction qu’il y aura un meilleur moment pour commencer. Nous nous imposons toutes ces conditions préalables avant de nous autoriser à passer à l’action. Au lieu de cela, nous lisons davantage, acquérons des compétences connexes et parlons du jour où nous le ferons vraiment.
4. Nous avons peur de perdre notre temps
Cette crainte est liée à notre obsession de l’efficacité. Beaucoup redoutent de passer du temps sur une activité qui ne « servira à rien » ou de prendre un chemin plus long alors qu’un raccourci existe. Cette vision suppose que la vie se résume aux résultats, plutôt qu’à l’expérience même de faire les choses – que, je le rappelle, nous pourrions faire dès maintenant.
5. Nous sommes paralysés par trop de choix
Nous sommes tellement submergés par toutes les choses que nous pourrions faire que nous finissons par ne rien faire. La paralysie due à un trop grand nombre d’options semble être un problème persistant chez la génération du « scrolling ». Si une idée semble intéressante, il y en a peut-être une autre qui vous plaira encore plus. Il est facile de gaspiller les meilleures décennies de votre vie, en effleurant la surface de vos pensées et de vos flux d’informations, sans jamais faire réellement ce que vous voulez faire.
6. Nous nous inquiétons du regard des autres
Oui, nous craignons de paraître ridicules, infantiles ou peu cool auprès de nos pairs. Cette théorie rejoint celle de la peur de mal faire, mais avec une nuance différente : un besoin profond de statut et d’approbation. Beaucoup abandonnent des envies simplement parce qu’ils ne deviendront peut-être jamais excellents. Il n’y a pas de prestige à être un pianiste « moyen » – alors nous renonçons, avec l’idée encore plus absurde que seuls les virtuoses ont le droit de jouer.
7. Nous sommes dépendants des distractions rapides
Cette théorie explique bien des choses. Beaucoup d’entre nous savent que nous sommes capables de faire certaines choses, et que nous pourrions probablement les faire si nous le voulions, mais nous ne le faisons pas parce que le plaisir de faire glisser nos doigts sur nos écrans semble satisfaire notre besoin d’agir. Sans l’énergie nécessaire pour vraiment vouloir vivre une aventure, nous ne ferons jamais rien qui dépasse ce que l’on attend de nous.
8. Nous nous enfermons dans les « il faut »
Une autre raison pour laquelle nous n’agissons pas est que nous choisissons mal ce que nous voulons faire. Nous remplissons notre liste de tâches avec des choses que nous « devrions » faire ou dont nous serons fiers après coup – mais que nous n’aimons pas vraiment. Il y a une place pour le devoir dans la vie, bien sûr, mais pourquoi encombrer notre liste de « il faut » ?
9. Nous attendons une invitation
Enfin, nous avons l’illusion que quelqu’un viendra nous faciliter la tâche. Que quelqu’un nous invitera, nous guidera ou nous montrera comment faire. Illusion évidente, puisqu’il est rare que l’on vienne vous dire : « Et si tu faisais enfin cette chose dont tu rêves depuis toujours ? »
Face à toutes ces théories expliquant pourquoi nous ne faisons pas ce que nous voulons faire, il n’existe qu’une seule solution.
Commencer. Maintenant.
Souvent, notre élan attire d’autres personnes qui, elles aussi, n’osaient pas se lancer – qui sait, peut-être démarrerons-nous une tendance ?

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