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Chute de cheveux : la méthode naturelle qui renverse la tendance

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Photo: Illustration par Epoch Times, Shutterstock

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Durée de lecture: 18 Min.

Voici la 5e partie de  notre série « Les causes de la chute des cheveux »
« Une patiente est venue me voir, dévastée par l’état de ses cheveux, et on peut la comprendre », a raconté à Epoch Times Susan Cucchiara, naturopathe.
Heureusement, l’histoire de la patiente a pris un tournant positif. Après seulement quelques mois de traitement par la médecine naturelle, ses mécanismes d’autoguérison se sont mis en marche.
La femme avait été diagnostiquée avec une pelade (alopécie areata), une maladie auto-immune qui provoque une perte de cheveux importante. Auparavant, son médecin lui avait recommandé des injections de corticostéroïdes dans le cuir chevelu, un traitement courant en médecine conventionnelle.
Cependant, l’injection ne résout pas la cause profonde de la perte de cheveux de la patiente, a expliqué Susan Cucchiara.
À l’époque, la patiente subissait un stress important, avait des antécédents de tabagisme et suivait un régime alimentaire médiocre. Des analyses de laboratoire demandées par Susan Cucchiara ont révélé des niveaux élevés de thyréostimuline (TSH). Comme elle le soupçonnait, d’autres tests d’anticorps liés à la maladie de Hashimoto se sont révélés positifs. La thyroïdite de Hashimoto est une maladie auto-immune de la thyroïde.
Le traitement a commencé par des ajustements alimentaires. Cela a impliqué l’élimination de substances connues pour affecter négativement la fonction thyroïdienne, comme le gluten et les produits laitiers, la restauration de nutriments essentiels à la santé de la thyroïde et le soutien d’autres systèmes corporels impliqués dans la régulation auto-immune. Susan Cucchiara a également aidé la patiente à gérer son niveau de stress.
« Pour elle, c’était un véritable changement de style de vie ».

Au terme de plusieurs cycles de traitement, répartis sur environ six mois, l’alopécie areata de la patiente avait complètement disparu.

« Chaque patient est unique. Certains mettent plus de temps, d’autres moins », souligne Susan Cucchiara.

Parmi ses patients, une adolescente de 17 ans s’était également vu recommander par son médecin des injections de corticostéroïdes. Susan Cucchiara a préféré lui proposer un plan de traitement naturopathique sur mesure.

« Elle progresse chaque jour grâce à la médecine naturopathique », se réjouit-elle. En seulement deux mois et demi, la plaque chauve visible sur le sommet de sa tête avait totalement disparu. Elle peut désormais porter ses cheveux lâchés sans aucune trace de perte capillaire. Et cerise sur le gâteau, elle a aussi perdu 6 kilos superflus.

Les bienfaits de la médecine naturelle ne se limitent pas au traitement de l’alopécie areata.

« En cas de cheveux clairsemés, les traitements naturels peuvent souvent apporter de bons résultats », explique à Epoch Times le Dr Armen Nikogosian, interniste.

Selon lui, la perte de cheveux est souvent lié à une inflammation chronique. Il recommande donc d’agir sur l’alimentation : adopter un régime anti-inflammatoire, réduire les glucides et intégrer certaines plantes ou compléments alimentaires. Avec le temps, la chevelure gagne souvent en densité.

Traiter le déséquilibre interne

Face à la perte de cheveux, de nombreux médecins commencent par une trichoscopie — un examen du cuir chevelu et de la fibre capillaire à l’aide d’un dermatoscope — et prescrivent des bilans nutritionnels. Ces analyses sont généralement suivies de traitements médicamenteux ou d’autres thérapies visant à stabiliser la chute et à stimuler la repousse.*

La médecine naturelle adopte une autre philosophie : comprendre et corriger les déséquilibres internes de l’organisme pour rétablir un terrain favorable à la santé capillaire.

Déséquilibres courants pouvant contribuer à la chute des cheveux. (Illustration : Epoch Times, Shutterstock)

Bien que la prise de suppléments bénéfiques pour les cheveux, comme les vitamines B, puisse être efficace, les résultats varient d’une personne à l’autre. Dans les cas plus complexes, les problèmes peuvent persister même après l’amélioration du mode de vie et de l’alimentation. Cela suggère souvent qu’« il y a des déséquilibres plus profonds qui doivent aussi être corrigés », a déclaré Susan Cucchiara.
Beaucoup de ses patients, a expliqué Susan Cucchiara, sont des citadins très stressés dont les déséquilibres ont tendance à être plus graves et souvent de longue date. Plus les symptômes de perte de cheveux sont présents depuis longtemps, plus le traitement peut durer.
Ces patients partagent souvent des causes profondes communes, notamment une inflammation chronique, des maladies auto-immunes ou des déséquilibres hormonaux, comme des niveaux élevés d’androgènes.
De plus, des facteurs comme le dysfonctionnement de la thyroïde, le déséquilibre du microbiome intestinal et les carences en nutriments peuvent contribuer à la perte de cheveux, selon Susan Cucchiara. L’hypothyroïdie (une thyroïde sous-active), par exemple, peut réduire l’activité métabolique, limiter l’apport en nutriments et perturber la croissance des cheveux.
« Nous traitons la personne, pas la maladie », a indiqué Susan Cucchiara. La médecine naturelle ne considère pas la perte de cheveux comme une maladie en soi, mais comme un symptôme — un signal que quelque chose de plus profond ne va pas dans le corps.
Tester, ne pas deviner
Trouver l’origine d’un déséquilibre interne commence souvent par des tests ciblés.
« Je préfère les bilans sanguins fonctionnels », confie le Dr Armen Nikogosian.

Contrairement aux analyses classiques, qui se contentent de mesurer la quantité de nutriments dans le sang, ces examens s’intéressent aux métabolites — des indicateurs qui révèlent si l’organisme utilise réellement ces nutriments.

« Un bilan standard peut parfois mettre en évidence une carence, comme lorsque le taux sanguin d’un nutriment est faible. Mais il arrive que les chiffres paraissent normaux, alors que les cellules, elles, ne l’exploitent pas correctement », explique-t-il.

En clair : les nutriments agissent à l’intérieur des cellules, pas uniquement dans la circulation sanguine. Résultat, un simple test classique peut passer à côté d’une carence bien réelle.

Prenons le folate, essentiel à la croissance des cheveux. Plutôt que de se fier uniquement à sa concentration dans le sang, le Dr Nikogosian préfère vérifier le FIGLU (acide formiminoglutamique), un métabolite qui indique si le folate est réellement utilisé par les cellules. « C’est un marqueur bien plus fiable », assure-t-il.

 « Testons, ne devinons pas » est aussi la philosophie de Susan Cucchiara.
En naturopathie, l’évaluation ne se limite pas aux nutriments : on examine aussi les marqueurs d’inflammation, les signes d’auto-immunité, les hormones thyroïdiennes et bien d’autres paramètres. L’objectif : comprendre précisément ce dont chaque patient a besoin.

Pour les cas plus complexes, notamment en cas de forts déséquilibres hormonaux, Susan Cucchiara s’appuie sur des outils de diagnostic poussés, comme le test DUTCH (dried urine test for comprehensive hormones).

Chez l’homme, il peut être réalisé n’importe quel jour ; chez la femme, il se fait généralement à un moment précis du cycle menstruel. Ce test mesure l’ensemble des hormones sexuelles, le cortisol (hormone du stress) et son cycle de variation, ainsi que des indicateurs liés à la biotine, aux vitamines B12 et B6, à l’inflammation et à la santé intestinale.

En parallèle, certains praticiens vont plus loin en recherchant des expositions environnementales nocives : moisissures, métaux lourds ou polluants. Les personnes ayant vécu dans des zones touchées par des incendies, près de sites industriels ou dans des bâtiments contaminés peuvent en effet accumuler des toxines qui perturbent l’équilibre global de l’organisme.

La Fondation
Si la médecine naturelle emploie souvent des thérapies ciblées (comme des nutriments spécifiques et des remèdes à base de plantes) pour corriger les déséquilibres sous-jacents, la base d’un traitement efficace contre la perte de cheveux réside dans le rétablissement des fondamentaux.
« Ce sont ces habitudes fondamentales qui font le plus bouger les lignes lorsqu’il s’agit de rétablir l’équilibre dans le corps », a déclaré Susan Cucchiara.
Ces habitudes essentielles comprennent :
• Le sommeil : dormir sept à huit heures par nuit de manière réparatrice.
• La gestion du stress : pratiquer des techniques comme la méditation ou des mouvements doux comme le yoga, le qi gong ou le tai-chi.
• Une alimentation saine : suivre un régime riche en aliments entiers et nutritifs.
• L’hydratation : boire suffisamment d’eau.
• L’activité physique : faire de l’exercice régulièrement.
Malheureusement, l’importance de ces habitudes de base est souvent perçue comme un cliché ennuyeux. Cependant, elles sont comparables à la base structurelle d’un bâtiment. Lorsque les fondations sont faibles, la structure s’en trouve fragilisée et peut s’effondrer au moindre tremblement.
À une époque de science médicale avancée, les gens partent du principe qu’il doit exister une solution complexe, de haute technologie et universelle. Cependant, cette hypothèse est souvent loin de la réalité. La plupart des déséquilibres, comme les perturbations hormonales ou le dysfonctionnement de la thyroïde, proviennent d’une négligence à long terme de ces principes de base, a noté Susan Cucchiara.
Recommandations d’experts
Lors d’entretiens, plusieurs experts en médecine naturelle ont partagé une gamme d’herbes qui pourraient aider à diminuer la perte de cheveux.
Le Dr Nikogosian a mis en lumière trois herbes en particulier : le ginseng, le trèfle rouge et la prêle, qu’il a trouvées efficaces dans le traitement de la perte de cheveux chez ses patients en pratique clinique.
Le ginseng et le trèfle rouge peuvent aider à inhiber certaines enzymes liées à la calvitie masculine, tandis que la prêle est riche en silice, un composant structurel clé du cheveu qui peut aider à le renforcer et à soutenir sa santé. Il recommande également deux remèdes topiques naturels : le gel d’aloe vera et le jus d’oignon. Ceux-ci peuvent être appliqués directement sur le cuir chevelu au moins cinq à dix minutes avant la douche, puis rincés.
L’aloe vera aide à désencombrer et à nettoyer les follicules pileux, contribuant à réduire les pellicules et les démangeaisons. Le jus d’oignon, quant à lui, est riche en soufre, ce qui peut aider à augmenter la densité capillaire.
Le Dr Nikogosian a précisé que certaines herbes naturelles doivent être appliquées directement sur le cuir chevelu pour délivrer une dose thérapeutique de composés actifs. Cependant, de nombreux shampoings commerciaux qui mentionnent des extraits de plantes, comme l’aloe vera, ne contiennent souvent que des traces, ce qui peut ne pas être suffisant pour produire des résultats significatifs.
Alexandra Roach, praticienne en santé holistique certifiée, herboriste et collaboratrice d’Epoch Times, a partagé une recette d’huile capillaire à base de graines de fenugrec qui, appliquée régulièrement sur le cuir chevelu, pourrait aider à stimuler la croissance des cheveux.

Appliquer régulièrement de l’huile capillaire aux graines de fenugrec sur le cuir chevelu peut stimuler la pousse des cheveux. (Illustration : Epoch Times, Shutterstock)

Ingrédients
• 30 à 40 g de poudre de graines de fenugrec.
• 150 ml d’huile de coco ou d’huile de sésame.
Après avoir mélangé les ingrédients, laisser reposer le mélange en plein soleil pendant six jours. Filtrer ensuite l’huile et la conserver dans un endroit frais et à l’abri de la lumière.
Le produit fini peut être stocké dans un petit flacon en verre ambré muni d’une pipette. Pour l’utiliser, appliquer l’huile directement sur le cuir chevelu à l’aide de la pipette, puis masser doucement le cuir chevelu et les racines des cheveux. Laisser agir environ 30 minutes, puis rincer à l’eau tiède. Si la texture légèrement huileuse ne dérange pas, on peut aussi laisser l’huile en place sans rincer.
Mary Helen Lee, herboriste clinicienne, a expliqué à Epoch Times qu’elle utilise souvent des mélanges de plantes personnalisés pour soutenir la santé capillaire. Ces formules associent généralement diverses teintures à base de plantes occidentales et chinoises à des huiles essentielles comme le romarin, la lavande, le thym rouge, le gingembre et la sauge.
Pour ceux qui souhaitent commencer avec une seule huile essentielle, Mary Helen Lee recommande le romarin, largement reconnu pour ses bienfaits sur les cheveux. « L’huile essentielle de romarin stimule la circulation sanguine vers les follicules pileux lorsqu’elle est appliquée localement sur le cuir chevelu », explique-t-elle.
Une façon simple de l’utiliser consiste à en ajouter dans le shampooing ou l’après-shampooing. Elle peut aussi être diluée à parts égales avec de l’huile de jojoba, puis massée directement sur le cuir chevelu.
Le romarin est également réputé pour soutenir la santé des glandes surrénales, ce qui en fait un allié précieux en cas de perte de cheveux liée à un stress surrénalien — souvent associé au stress chronique, précise Mary Helen Lee.
Outre l’application locale, de nombreuses plantes et aliments bénéfiques pour la santé des cheveux sont aussi de délicieux ingrédients riches en nutriments — comme les graines de sésame, les mûres, les baies de goji et les graines de fenugrec, ajoute-t-elle.
Elle précise toutefois que les approches alimentaires quotidiennes pour prendre soin de ses cheveux sont d’autant plus efficaces lorsqu’elles sont associées à un traitement des causes sous-jacentes, comme les troubles thyroïdiens ou les maladies auto-immunes.
« La médecine naturopathique considère la personne dans sa globalité », souligne Susan Cucchiara. « Ainsi, même si on a l’impression de ne traiter que la perte de cheveux, on soutient en réalité l’ensemble de l’organisme. C’est une remise à niveau complète du système. »
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