Logo Epoch Times
Carburants

Carburants : les prix à la pompe vont augmenter de 4 à 6 centimes par litre dès le 1er janvier 2026

Les prix des carburants à la pompe devraient augmenter de 4 à 6 centimes par litre au 1er janvier, sous l’effet du renforcement du dispositif des « certificats d’économies d’énergie » (CEE), prévient l’Union française des industries pétrolières (Ufip).

top-article-image

Photo: Pixabay/Jade-Michoko

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

Ce mécanisme, fondé sur le principe du pollueur-payeur, impose aux fournisseurs d’énergie de financer des travaux de réduction de la consommation et d’amélioration de l’efficacité énergétique.

Créés en 2005, les CEE doivent être délivrés en contrepartie d’actions concrètes, par exemple le remplacement d’une chaudière au fioul par une pompe à chaleur dans un foyer ou une entreprise. À chaque fin de période, les énergéticiens doivent prouver à l’État qu’ils ont atteint l’objectif qui leur a été assigné, sous peine de pénalités financières.

Un surcoût de 4 à 6 centimes dès janvier

« Je m’attends à ce que les prix à la pompe augmentent (…) de l’ordre de 4 à 6 centimes par litre », a déclaré à l’AFP Olivier Gantois, directeur de l’Ufip Energies et mobilités, confirmant une information d‘Ouest-France. Selon lui, les CEE pèsent aujourd’hui environ 11 centimes dans le prix d’un litre de carburant et leur contribution passerait à 15 à 17 centimes dès le 1er janvier, soit un renchérissement immédiat pour les automobilistes.

À la différence du gaz et de l’électricité, le marché des carburants n’est pas régulé, rappelle Olivier Gantois. Chaque distributeur restera donc libre de fixer ses tarifs, mais le patron de l’Ufip estime « certain » que cette hausse sera répercutée, les marges nettes des distributeurs ne dépassant pas 1 à 2 centimes par litre, ce qui laisse peu de place à l’absorption de ce surcoût.

Une enveloppe CEE portée à plus de 8 milliards

Le gouvernement a décidé de relever sensiblement l’ambition du dispositif pour la nouvelle période 2026-2030. L’enveloppe globale des CEE, qui représentait déjà près de 6 milliards d’euros en 2025, atteindra plus de 8 milliards d’euros en 2026, selon un décret publié début novembre par le ministère de l’Économie. Cette montée en charge doit contribuer à financer massivement les économies d’énergie et la décarbonation du parc résidentiel et tertiaire.

Concrètement, le dispositif s’appliquera à tous les volumes d’énergie vendus en 2026. Dès le 1er janvier, les obligations des fournisseurs augmenteront donc dans les proportions annoncées, ce qui explique l’ajustement anticipé des prix dès le tout début de l’année, tant pour les carburants que pour le gaz et, indirectement, l’électricité.

Gaz, biogaz et inquiétudes de Bercy

Côté gaz, Engie a indiqué que, pour les clients titulaires d’un contrat Passerelle, les tarifs seraient révisés au 1er janvier 2026 afin d’intégrer ces évolutions réglementaires liées aux CEE, ainsi que la création d’un mécanisme de soutien au biogaz. Le groupe évoque une hausse moyenne « d’environ +3,5% du budget annuel » hors abonnement pour ces ménages, sans modification du tarif fixe.

« Nous serons très vigilants à l’impact du dispositif sur l’évolution des prix en 2026 », assure Bercy, alors que Matignon a demandé au ministre de l’Économie de travailler à des scénarios de baisse des prix de l’électricité. À la veille de cette nouvelle hausse mécanique, le litre de gazole s’établissait en moyenne, le vendredi 21 novembre, à 1,697 euro, et celui du SP95-E10 à 1,707 euro, selon les données du ministère de la Transition écologique.