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plus-iconChangement climatique et « vision apocalyptique »

Bill Gates met en garde contre l’alarmisme : le changement climatique ne provoquera pas la fin du monde

Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, se montre inhabituellement critique à l'égard des priorités de la politique climatique internationale. Au lieu de scénarios catastrophes, le milliardaire appelle à se recentrer sur le bien-être des personnes et mise pour cela sur l'innovation technologique, l'énergie nucléaire et la promotion ciblée du développement.

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Bill Gates prend la parole lors du Forum mondial Bloomberg Philanthropies 2025 à l’hôtel Plaza le 24 septembre 2025 à New York.

Photo:  : Bryan Bedder/Getty Images pour Bloomberg Philanthropies

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Durée de lecture: 6 Min.

À la veille du sommet climatique COP30 de l’ONU à Belém, le fondateur de Microsoft, Bill Gates, a surpris en mettant en garde contre un alarmisme excessif en matière de politique climatique.
À moins de deux semaines du début du sommet mondial des Nations unies sur le climat COP30 à Belém, au Brésil, Bill Gates a fait sensation avec des déclarations inhabituelles. Le milliardaire américain, qui a toujours été considéré comme un fervent partisan des efforts de protection du climat à grande échelle, a mis en garde contre l’alarmisme.
Dans un article publié sur son blog personnel, M. Gates continue de qualifier le changement climatique de défi sérieux. Il estime qu’il est important de s’appuyer sur les progrès déjà réalisés pour atteindre l’objectif de zéro émission.

Rendre les mesures de protection du climat rentables

Cependant, l’entrepreneur a également souligné que les efforts de protection du climat ne devaient pas se faire au détriment des populations. Il n’est pas acceptable de réduire les dépenses consacrées à la promotion de la santé et du développement. Après tout, ces programmes contribuent à maintenir la résilience des populations face au changement climatique.
Selon Bill Gates, il est temps « de placer le bien-être des personnes au centre de nos stratégies climatiques ». Il estime que les mesures de protection du climat doivent être rentables afin de ne pas peser sur les personnes et le développement. Il est également nécessaire d’améliorer l’agriculture et la santé dans les pays pauvres.
M. Gates qualifie d’exagérée la « vision apocalyptique » du changement climatique qui prédit la destruction de la civilisation. Il souligne que le changement climatique a certes des conséquences graves, mais qu’il ne conduira pas à la fin de l’humanité.
Le monde est sur la bonne voie, poursuit-il : « Dans un avenir prévisible, les êtres humains pourront vivre et s’épanouir dans la plupart des régions du globe. Les prévisions en matière d’émissions ont été revues à la baisse et, avec les bonnes politiques et les bons investissements, nous pourrons réduire encore davantage les émissions grâce à l’innovation. »
Il critique l’accent trop important mis sur les objectifs climatiques à court terme, qui néglige l’adaptation à long terme et l’amélioration des conditions de vie dans un monde où le climat a changé.
Bill Gates espère désormais que la COP30, prévue du 10 au 21 novembre, contribuera à un changement de paradigme. Les précédents sommets sur le climat à Dubaï et à Bakou avaient déjà laissé entrevoir certains changements dans le ton de certains participants. Les scénarios catastrophes ont souvent été remplacés par des initiatives misant sur la technologie et l’innovation.

L’AIE prévoit une baisse significative des émissions

À Dubaï, par exemple, une alliance multinationale pour l’énergie nucléaire s’est formée, qui s’est engagée à tripler la production d’énergie à partir de réacteurs nucléaires. Bill Gates et Microsoft soutiennent également la recherche sur les réacteurs nucléaires modernes, en particulier les petits réacteurs modulaires (SMR), afin de réduire les émissions de CO₂.
Dans son article de blog, M. Gates souligne que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une baisse des émissions mondiales de CO₂ de plus de 40 % d’ici 2040. D’ici 2050, cette baisse serait encore plus importante.
Il annonce que sa fondation continuera également à investir dans la protection du climat. Selon lui, l’accent sera mis sur des projets respectueux du climat, notamment dans le domaine de l’agriculture dans les régions touchées par des conditions météorologiques extrêmes. La fondation Gates investit déjà dans des projets d’optimisation génétique des plantes cultivées. Le fondateur de Microsoft en attend une plus grande résilience face à des conditions naturelles plus difficiles.

La priorité doit être donnée à l’agriculture et à la santé

Bill Gates appelle également les pays riches à ne pas réduire davantage leurs aides aux pays les plus pauvres sans nécessité. Il s’attend à des économies, car les pays industrialisés souffrent de stagnation économique. Cela entraîne une diminution des ressources financières. Dans le même temps, les pays les plus pauvres sont accablés par les dettes.
Le fondateur de Microsoft s’attend également à ce que ses projets dans le domaine de la santé voient leurs financements diminuer de 25 % au cours des cinq prochaines années. Cela concerne en particulier le fonds Gavi, dont l’objectif est d’améliorer l’approvisionnement en vaccins pour enfants des pays en développement et émergents.
Reinhard Werner écrit pour Epoch Times sur l'économie, les dynamiques sociales et les questions géopolitiques. Il s'intéresse particulièrement aux relations internationales, aux migrations et aux conséquences économiques des décisions politiques.

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