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Assassinat de Charlie Kirk : des Américains sanctionnés pour avoir justifié la mort de l’influenceur

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Charlie Kirk s’exprime lors du Turning Point USA Believers Summit au Palm Beach Convention Center, à West Palm Beach, Floride, le 26 juillet 2024.

Photo: Joe Raedle/Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Aux États-Unis, la mort par balle de l’influenceur conservateur Charlie Kirk, survenue mercredi sur un campus universitaire, a déclenché une vague de réactions. Dans les rangs d’une partie de la droite, le militant de 31 ans est présenté comme un « martyr », et toute critique visant sa mémoire est désormais scrutée et sanctionnée. Dans ce climat délétère où le côté le plus sombre de l’humanité est révélé, des personnalités prônent le dialogue respectueux. 

Défenseur de la liberté d’expression

Charlie Kirk se rendait fréquemment dans les universités pour discuter avec les étudiants, installant souvent des tables de discussion pour demander aux participants de débattre, écrit Epoch Times. Charlie Kirk était devenu l’un des militants politiques les plus éminents au monde, connu pour sa défense de la liberté d’expression.

Proche allié de l’administration Trump, il se rendait régulièrement à la Maison-Blanche et promouvait ses initiatives sur les réseaux sociaux et lors d’interventions médiatiques. Le président Donald Trump a qualifié Charlie Kirk de « légendaire » dans un message sur Truth Social et a ordonné que les drapeaux américains soient mis en berne dans tout le pays en son honneur. Lors d’une conférence de presse, le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a qualifié l’incident d’« assassinat politique ».

Licenciements en cascade

Plusieurs personnes ont perdu leur emploi après avoir publié des messages jugés irrespectueux. Parmi elles, Laura Sosh-Lightsy, employée d’une université publique du Tennessee. Peu après l’assassinat, elle écrivait sur Facebook : « La haine engendre la haine. ZERO sympathie. »
La sénatrice républicaine Marsha Blackburn a aussitôt dénoncé cette prise de position, estimant : « Cette personne devrait avoir honte (…). Elle doit être virée de son poste. » L’université a immédiatement annoncé son licenciement.

D’autres employés du secteur public — enseignants, pompiers, militaires — ont été renvoyés ces derniers jours pour des commentaires critiques. Sur les réseaux sociaux, des militants conservateurs appellent à identifier les détracteurs de Charlie Kirk. « Téléchargez leur photo de profil, comparez-la avec leur profil LinkedIn, trouvez leur lieu de travail, appelez leur employeur et laissez des avis Google », a exhorté l’influenceur Joey Mannarino.

Climat tendu

Si l’assassinat a été unanimement condamné par la classe politique américaine, le président Donald Trump a rapidement accusé « la gauche radicale ». Le ministre de la Défense Pete Hegseth a demandé à ses services d’identifier tout militaire qui se serait moqué ou réjoui du meurtre de Kirk, une démarche critiquée comme paradoxale pour un pouvoir républicain qui érige la liberté d’expression en principe fondamental.

Le sous-secrétaire d’État Christopher Landau a lui aussi réagi, déclarant : « Les étrangers qui glorifient la violence et la haine ne sont pas les bienvenus dans notre pays. J’ai été dégoûté de voir certains sur les réseaux sociaux louer (…) ou minimiser cet événement, et j’ai demandé à nos agents de prendre les mesures appropriées. » Il a invité les citoyens à lui signaler ce type de messages.

Le meurtrier présumé, Tyler Robinson, arrêté jeudi soir, est soupçonné d’avoir inscrit des messages antifascistes sur les cartouches de son fusil, ce qui a conduit une partie de la droite américaine à le qualifier de tueur « d’extrême gauche ».

Dans ce climat tendu, certains enseignants ont aussi été visés. L’un d’eux, dans l’Oklahoma, avait écrit : « Charlie Kirk est mort de la même façon qu’il a vécu : en faisant ressortir le pire chez les gens. » Le ministère de l’Éducation de l’État a ouvert une enquête, qualifiant ces propos « d’odieux ».

La militante de droite nationaliste Laura Loomer s’est imposée comme une figure centrale de cette offensive contre les critiques. Partageant des captures d’écran, elle a dénoncé un fonctionnaire de la Fema qui avait déclaré sur Instagram être « en deuil pour ce raciste, homophobe et misogyne » Charlie Kirk. Elle a publié son profil LinkedIn en commentant : « Ces gens nous détestent. Ils n’ont rien à faire dans les rouages de l’administration. » Peu après, l’agence a annoncé que l’employé avait été placé en congé forcé pour des propos « révoltants et inadmissibles ».

La nécessité de dialoguer de façon civilisée

Amy Coney Barrett, juge à la Cour suprême américaine,  a déclaré que l’assassinat du commentateur conservateur Charlie Kirk était un rappel tragique de la nécessité de dialoguer de façon civilisée et de rejeter la violence, rapporte Epoch Times.

Par ailleurs, Epoch Times pointe le côté obscur des réseaux sociaux, des personnalités et des internautes célèbrant l’assassinat de Charlie Kirk. Le cinéaste américain David Mouriquand fait le constat que de telles contributions « reflètent les facettes les plus sombres des pires penchants de l’humanité ». Il estime « que la mort de l’activiste n’est pas seulement le reflet de la polarisation de l’Amérique. Elle la renforce encore davantage. » En conclusion, il suggère que « la solution la plus raisonnable, pour l’instant, pourrait être de se tenir à l’écart des réseaux sociaux, car ils nous rappellent sans cesse que chaque fois qu’une telle tragédie se produit, nous sommes apparemment incapables de mettre nos différences de côté.