2,6 millions d’infections hospitalières en Europe

Selon une étude récemment publiée, 91 000 patients mourraient chaque année en raison d'infections nosocomiales dans les hôpitaux européens.
Photo: Stephanie Pilick/Archiv/dpa
Pour réaliser son étude, Alessandro Cassini du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a principalement utilisé des données de ce centre. Elles ont été collectées en 2011/2012 dans 30 pays européens pour un total de 510 millions d’habitants.
Les données ont alors été utilisées comme base pour l’évaluation d’approximativement 274 000 patients dans environ 1150 hôpitaux de soins de courte durée. Les infections hospitalières causées par des agents pathogènes multi-résistants ont délibérément été rapportées séparément, et incorporées dans le nombre total. 85 à 90 % des infections hospitalières ayant eu lieu dans les 30 pays ont été rapportées, selon l’expert Gastmeier.
À partir du troisième jour cela est considéré comme une infection hospitalière
Une telle infection est par définition contractée par le patient à l’hôpital. « Il ne l’avait pas encore lorsqu’il a été admis et n’était pas infecté avec ces pathogènes », déclare Gastmeier. « Au premier et au second jour à l’hôpital, les infections sont généralement amenées avec le patient, mais à partir du troisième jour cela est considéré comme une infection hospitalière. » Cela ne veut pas forcément dire qu’à partir du troisième jour la pierre est à jeter aux cliniciens.
Les raisons de ces infections sont nombreuses. Les patients des hôpitaux doivent souvent passer des examens ou des thérapies invasifs : on leur place par exemple des cathéters, ou ils peuvent être reliés à des appareils respiratoires. « Ce sont tous des voies d’entrée pour les agents pathogènes dans le corps », explique Gasteimeier. Ce ne sont souvent pas des germes étrangers de l’environnement. « Chacun de nous en porte des trillions », continue l’hygiéniste. « Ils sont par exemple sur notre peau ou dans notre intestin – et pénètrent alors dans notre corps. » Plus longtemps est placé un cathéter, plus grand est le risque.
En Allemagne, près de 3,5 % des patients des hôpitaux contractent des infections hospitalières, et 15 % dans les unités de soins intensifs. Le gouvernement allemand a demandé cet été à réduire ces nombres. « Nous en sommes toujours à une phase d’évaluation. Mais je ne pense pas qu’il y ait une augmentation », continue Gastmeier.
Les patients deviennent plus vieux, plus malades et plus vulnérables aux infections





