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Yaël Braun-Pivet prête à Matignon pour sceller un pacte de coalition

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Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est déclarée mardi disposée à prendre la tête du gouvernement pour mettre en œuvre un éventuel «pacte de coalition». Elle a promis, dans cette hypothèse, de gouverner sans recourir à l’article 49.3 et de solliciter d’emblée un vote de confiance des députés.

«Je ne suis pas candidate» pour Matignon, a néanmoins assuré sur RTL la députée Renaissance des Yvelines, «en revanche je suis disponible pour œuvrer dans l’intérêt de mon pays». Une déclaration qui intervient à l’heure où François Bayrou doit présenter sa démission au président de la République. «Si d’aventure, il fallait assumer cette mission-là, évidemment je ne rechignerais pas», a-t-elle ajouté.

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Un appel à la coalition parlementaire

Mme Braun-Pivet, qui recevait mardi matin les présidents des différents groupes parlementaires, plaide pour la constitution d’un «programme d’action jusqu’en 2027». «Nous discuterons de cela et du fonctionnement de l’Assemblée nationale. Il n’y a pas une minute à perdre pour essayer de se mettre d’accord sur ce pacte de responsabilité et de stabilité», a-t-elle expliqué, insistant sur l’urgence de doter le pays d’un budget pour 2026.

Si elle accédait à Matignon, la présidente de l’Assemblée s’engagerait à bannir l’usage du 49.3, mécanisme permettant l’adoption d’un texte sans vote, et souhaiterait dès sa prise de fonctions solliciter un vote de confiance. «Il faut le faire d’entrée de jeu sur le pacte de coalition pour que le pacte soit clair pour les Français, et que l’acceptation de la représentation nationale soit claire», a-t-elle soutenu.

Des compromis sur le budget et les réformes

Pour obtenir une majorité, Yaël Braun-Pivet se dit prête à associer «les socialistes» et les «écologistes» à la coalition gouvernementale. Côté programme, elle admet que des «compromis» devront être consentis, évoquant un possible renoncement à l’objectif actuel de réduire le déficit de 44 milliards d’euros dès 2026.

Revenant sur l’une des propositions de François Bayrou, elle a marqué son opposition ferme à la suppression de deux jours fériés. Elle a en revanche plaidé pour l’adoption d’un budget «juste» et «équitable», afin de permettre à la coalition à venir de tenir dans la durée.