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Un nouveau partenariat numérique entre le Canada et l’UE veut instaurer l’identification en ligne et lutter contre « la désinformation »

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Le Premier ministre japonais Fumio Kishida (à gauche), le président américain Joe Biden (à droite) et le chancelier allemand Olaf Scholz (à droite) à côté du secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg (à gauche), de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à droite) et du Premier ministre canadien Justin Trudeau (à droite) lors du sommet de l'OTAN à Bruxelles, le 24 mars 2022.

Photo: Henry Nicholls/Pool/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé le lancement d’un partenariat numérique avec l’Union européenne afin de promouvoir l’utilisation interopérable des justificatifs numériques, de lutter contre la désinformation et de coopérer dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).
Les détails de ce partenariat ont été rendus publics le 24 novembre, après que M. Trudeau a rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, à Saint-Jean de Terre-Neuve, à l’occasion d’un sommet des dirigeants.
Avant l’annonce officielle, M. Trudeau a déclaré le 23 novembre que le partenariat ferait une « énorme différence », car le Canada et l’UE « travaillent ensemble pour comprendre les impacts de l’IA, les impacts de la désinformation et de la mésinformation sur les médias sociaux qui submergent les gens de tant de façons».
Un communiqué des services du Premier ministre indique que le partenariat vise à « exploiter la puissance de l’espace numérique tout en protégeant les citoyens ».
Les détails publiés par Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) indiquent que le partenariat numérique établit un cadre de coopération volontaire et ne crée pas d’obligations légales.
Dans le cadre de ce partenariat, le Canada et l’UE partageront des informations sur leurs identités numériques et leurs justificatifs numériques respectifs et « élaboreront des projets pilotes concrets en vue de leur interopérabilité ».
Ce partenariat ouvrira la voie à une éventuelle reconnaissance mutuelle. « Les deux parties pourraient coopérer à l’établissement de normes internationales afin de soutenir le développement de l’identité numérique centrée sur l’homme et des titres de compétences numériques », selon l’accord.
Le Canada a participé à au moins trois projets de ce type, dont deux relèvent d’nitiatives du Forum économique mondial (FEM).
Le Canada participe au cadre Agile Nations, qui comporte une composante d’identification numérique, et a achevé les travaux sur le projet Known Traveller Digital Identity (KDTI) avec les Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais a déclaré à Epoch Times au début de l’année qu’il prévoyait un autre projet d’identité numérique avec le Canada.
Le partenariat numérique avec l’UE vise également à lutter contre « la manipulation des informations étrangères et la désinformation » en renforçant la coopération.
Les différents domaines de coopération potentielle mentionnés comprennent « la mobilisation des connaissances, les médias numériques et la culture scientifique, le renforcement de la confiance dans les communications et les institutions gouvernementales, les approches programmatiques et les échanges entre les chercheurs et les universitaires des deux juridictions ».
Ces dernières années, le gouvernement canadien a concentré ses efforts sur la lutte contre ce qu’il appelle la « désinformation », en adoptant des lois telles que le projet de loi C-18 pour soutenir les organisations médiatiques classiques ou en préparant un projet de loi visant à lutter contre les «préjugés en ligne ».
Un groupe d’experts engagés par le gouvernement pour donner son avis sur la future législation a exprimé le souhait de s’attaquer aux contenus en ligne « légaux, mais préjudiciables ».
Ils ont également identifié la désinformation comme étant «l’une des formes les plus urgentes et les plus nuisibles de comportement malveillant en ligne», tout en précisant que le gouvernement n’a pas à décider de ce qui est vrai ou faux.