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Toute attaque contre la Russie entraînerait une « réponse résolue », prévient Sergueï Lavrov

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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’exprime à l’ONU à New York le 27 septembre 2025.

Photo: CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lancé samedi une sévère mise en garde contre toute attaque visant la Russie, qui provoquerait selon lui une « réponse résolue ». Cette déclaration intervient alors que Donald Trump a exhorté les pays de l’Otan à abattre les avions russes en cas de violation de leur espace aérien.

« La Russie est presque accusée de planifier une attaque contre les pays de l’Alliance atlantique et de l’Union européenne », a lancé le chef de la diplomatie russe, depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. « La Russie n’a pas et n’a jamais eu de telles intentions. Mais toute agression contre mon pays entraînera une réponse résolue. Il ne doit pas y avoir de doutes sur ce point », a-t-il averti.

Une Europe sous tension

Cette sortie s’inscrit dans un contexte marqué par de multiples intrusions aériennes aux abords du continent. Ces dernières semaines, une vingtaine de drones et trois avions de combat russes ont pénétré l’espace aérien européen. Ces incidents répétés renforcent la crainte des capitales de l’Union européenne, en particulier des pays situés à proximité de la Russie. À Copenhague, le survol de mystérieux drones a même contraint les autorités danoises à fermer l’aéroport de la capitale pendant plusieurs heures en début de semaine.

Face à cette menace, l’Union européenne entend accélérer le déploiement de dispositifs de protection, parmi lesquels un « mur anti-drones ». Une dizaine de pays, dont plusieurs directement visés par des incursions russes, considèrent désormais ce projet comme une priorité.

Les avertissements de Donald Trump

C’est dans ce climat de crispation que Donald Trump a durci le ton. Mardi, l’ancien président américain a exhorté les membres de l’Otan à abattre tout appareil russe franchissant leur espace aérien, rappelant que trois violations avaient déjà été recensées en moins de deux semaines.

L’Alliance atlantique a préféré temporiser, se bornant à mettre Moscou en garde contre « l’escalade » en cours et réaffirmant qu’elle était prête à se défendre par « tous les moyens nécessaires », sans aller jusqu’à concéder à l’idée d’abattre les avions russes.

Donald Trump entre fermeté et volte-face

Fidèle à son style imprévisible, Donald Trump a néanmoins infléchi sa position quelques heures plus tard. Tout en comparant la Russie à un « tigre de papier », il a exprimé sa conviction que l’Ukraine pouvait vaincre militairement Moscou. Une déclaration qui tranche avec ses positions passées, lorsqu’il appelait à privilégier le dialogue avec Vladimir Poutine.

« L’Ukraine pourrait regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin », a-t-il estimé, confiant dans la capacité de Kiev à reprendre l’avantage face à l’armée russe.