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« Sacré-Cœur » : la campagne d’affichage du film refusée par la SNCF et la RATP, qui la jugent trop « confessionnelle et prosélyte »

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Photo: Crédit photo ANTOINE BOUREAU/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Sorti ce mercredi, le film Sacré-Cœur se retrouve au centre d’une éviction que le réalisateur déplore. La SNCF et la RATP ont refusé sa campagne d’affichage dans les gares et le métro, invoquant une atteinte au principe de neutralité.
Malgré une sortie dans plus de 150 salles en France, le docu-fiction  Sacré-Cœur se voit privé d’affichage dans les transports publics. La régie MediaTransports, partenaire de la SNCF et de la RATP, a refusé la campagne, jugeant que son contenu avait « un caractère confessionnel et prosélyte », rapporte Le Figaro.
« Un caractère confessionnel et prosélyte »
Le film, signé par Steven et Sabrina J. Gunnell, plonge dans l’histoire religieuse du XVIIᵉ siècle en retraçant les apparitions de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire). Trois siècles plus tard, ces événements spirituels ont été célébrés lors d’un jubilé organisé par l’Église.
MediaTransports estime que l’œuvre revêt « un caractère confessionnel et prosélyte », jugé « incompatible avec le principe de neutralité du service public » qui s’impose à ses opérateurs, a déclaré Steven Gunnell en rapportant la position de la régie.
Cette décision a vivement agacé Hubert de Torcy, fondateur de SAJE Distribution, qui dénonce un « excès de zèle » et s’interroge : « Mais cela veut dire quoi, la neutralité ? On accepte tout ou on interdit toute expression du christianisme dans l’espace public ? » Pour lui, l’histoire relatée par Sacré-Cœur « relève de l’histoire de France et de la culture française ».
« Donc, La Nonne, L’Exorciste, Conjuring, oui ; Jésus non »
« Ce qui est curieux, c’est que pour d’autres films cela a été accepté, même si moins directement liés à la figure du Christ. Là, c’est une fin de non-recevoir. Nous avons secoué la poussière de nos sandales », a ajouté Hubert de Torcy.
Invité sur Europe 1, le réalisateur a lui aussi fait part de son agacement, pointant effectivement une inégalité de traitement : « Certains nous ont sorti des devis exorbitants, totalement inabordables à notre petit niveau. Et une société nous dit : ‘Non, c’est trop prosélyte’. Donc, La Nonne, L’Exorciste, Conjuring, oui ; Jésus non. »
Malgré l’absence de visibilité dans les réseaux de transport, le film sort ce 1ᵉʳ octobre à travers toute la France. Ce type de refus n’est pas une première. En octobre dernier, la campagne d’affichage du livre de Jordan Bardella avait déjà été écartée pour des raisons similaires, avant que les éditions Fayard n’obtiennent gain de cause devant la justice, rappelle CNews.