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Présidentielle 2027 : le RN largement en tête, Raphaël Glucksmann talonne Édouard Philippe

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Le tapis rouge du palais de l'Élysée, à Paris.

Photo: Crédit photo by LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Un sondage Ifop-Fiducial réalisé pour L’Opinion et Sud Radio confirme la recomposition du paysage politique : le Rassemblement national apparaît comme la principale force du premier tour, tandis qu’Édouard Philippe et Raphaël Glucksmann affichent des scores quasiment équivalents, avec Jean-Luc Mélenchon dans leur sillage. Cette tendance se dessine alors que l’échéance présidentielle reste encore distante d’un an et demi.
À l’approche de 2027, les rapports de force s’affinent. Selon la dernière enquête Ifop-Fiducial menée les 24 et 25 septembre dernier et révélée ce lundi 29 septembre, Marine Le Pen et Jordan Bardella dominent nettement, recueillant entre 33 et 35 % des intentions de vote selon les scénarios envisagés. Leur avance, évaluée entre 17 et 20 points sur leurs concurrents, constitue un tournant dans une campagne encore officieuse.
Le bloc central en chute libre
Il est à souligner que l’éventuel remplacement de Marine Le Pen par Jordan Bardella – scénario crédible, la présidente du RN étant dans l’attente de son procès en appel prévu en 2026 – ne fragiliserait en rien l’assise électorale du parti à la flamme. Jordan Bardella s’impose systématiquement en tête, crédité de 33 à 35 % des intentions de vote, soit des scores comparables, voire supérieurs, à ceux de sa mentor. Ce niveau d’adhésion, au-delà des 23,15 % obtenus par Marine Le Pen au premier tour en 2022, place le RN plus que jamais en favori de la prochaine échéance.

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Le camp présidentiel connaît quant à lui un net recul, frappé par l’usure du quinquennat et la crise institutionnelle. Édouard Philippe, seul capable d’espérer atteindre le second tour, ne dépasse plus les 19 % et se situe désormais entre 16 et 19 %. Bien qu’il reste le mieux placé parmi les héritiers du président, il perd plusieurs points par rapport aux sondages du printemps dernier. Son meilleur score serait atteint si Olivier Faure représentait le Parti socialiste, tandis que sa candidature face à Raphaël Glucksmann entraînerait son résultat le plus faible.
Pour les autres figures du bloc central, la situation est encore plus préoccupante : Gabriel Attal plafonne à 10 %, Gérald Darmanin à 7 % et François Bayrou tombe à 3 %. L’électorat macroniste se délite visiblement. Comme le relevait récemment le même institut, Emmanuel Macron lui-même ne recueille plus que 17 % d’opinions favorables, un plus bas historique qui pénalise lourdement ses anciens soutiens.
Raphaël Glucksmann gagne du terrain
La fragilité du bloc central semblerait avant tout profiter à Raphaël Glucksmann. Porté par une ligne sociale-démocrate affirmée et par les tensions persistantes avec La France insoumise, l’eurodéputé PS-Place publique est crédité de 14 à 16 %, le rapprochant quasiment d’Édouard Philippe. L’étude montre même qu’il devancerait Jean‑Luc Mélenchon (12 à 13 %) et reléguerait Olivier Faure ou Fabien Roussel à des scores nettement plus faibles.
« Le réceptacle de l’électorat macroniste, c’est Raphaël Glucksmann », a estimé ce lundi Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’Ifop, sur LCI. Le quadragénaire confirme en effet sa stratégie : se positionner comme une gauche modérée et crédible face aux Insoumis, donnant corps à la vieille formule de Manuel Valls des « deux gauches irréconciliables ».
Droite classique et candidats secondaires en difficulté
Chez Les Républicains, Bruno Retailleau peine à se positionner comme une alternative crédible. Après un léger sursaut en mai, le président du parti est désormais crédité de 9 à 13 %, un score supérieur à celui de Valérie Pécresse en 2022 (4,78 %), mais encore loin de suffire pour envisager une qualification au second tour.
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, dont les intentions restent incertaines, recueillerait entre 4 et 6 % des voix. Juste derrière, Éric Zemmour se maintient à 4-5 %. Des scores qui frôlent le seuil critique des 5 % nécessaires au remboursement des frais de campagne.
En résumé, le Rassemblement national domine la course, sans adversaire clairement identifié pour l’instant. Édouard Philippe conserve un léger avantage grâce à son expérience, tandis que Raphaël Glucksmann, en nette progression, pourrait être l’une des surprises de cette présidentielle.