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Peluches, tétines : la nouvelle tendance des 18-30 ans qui inquiète les professionnels de santé

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Photo: Crédit photo pexels

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Durée de lecture: 6 Min.

Chez les 18-30 ans, la régression connaît un regain de popularité : entre besoin de réconfort et stratégies d’apaisement personnel, les peluches ou même les tétines s’imposent comme de nouveaux compagnons du quotidien. Venue de Chine, cette tendance gagne peu à peu du terrain chez nous.
Porté par le phénomène des « kidults » – terme issu de la combinaison de « kid » (enfant) et « adult » (adulte) – de jeunes adultes affichent un engouement croissant pour les objets traditionnellement destinés aux enfants. Si certains, y compris les adeptes de cette pratique, y voient un refuge face au stress et aux contraintes de la vie adulte ainsi qu’une forme d’évasion inoffensive, le corps médical exprime des réserves, comme le rapporte RMC-BFMTV. De leur côté, les marques n’hésitent pas à transformer cette nostalgie en opportunité commerciale.
Un refuge contre le stress et l’anxiété
Certaines valeurs et styles de vie « jeunesse » perdurent de plus en plus longtemps, et ce phénomène reflète l’allongement de l’adolescence sociale et culturelle. Il transparaît notamment sur les réseaux sociaux : des vidéos sur TikTok montrent désormais de jeunes adultes arborant des tétines, parfois avec la bave aux lèvres. Les adeptes assurent que cet objet contribue à réduire le stress, améliorer le sommeil et atténuer l’anxiété au travail. En Chine, la tendance est telle que certaines tétines peuvent coûter jusqu’à 100 euros, souligne Le Figaro.

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Mais la pratique ne se limite pas aux « totoches ». D’autres choisissent des peluches. Les kidults regardent également des dessins animés, des films d’animation ou jouent à des jeux vidéo destinés aux jeunes enfants. Certains deviennent même de grands collectionneurs de jouets, figurines et autres objets liés à cet univers.
Retrouver l’enfance et exprimer sa créativité
Au-delà d’une échappatoire au stress et aux responsabilités, ces objets répondent à d’autres motivations psychologiques : retrouver la joie et l’innocence de l’enfance ou exprimer sa créativité et son identité personnelle de manière ludique.
Dans la même mouvance, une autre tendance venue d’Extrême-Orient a fait son apparition : le baby face. Cette pratique pousse certaines jeunes femmes à recourir à la chirurgie pour obtenir des traits poupons, rapporte encore Le Figaro. Mais avec leurs yeux agrandis, leurs joues rebondies et leurs oreilles décollées, ces visages ressemblent parfois à des enfants aux allures étranges, loin de l’innocence recherchée.

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Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme
Le docteur Tayeb Hamdi – médecin généraliste et chercheur en politiques et systèmes de santé marocain, également vice-président de la Fédération Nationale de la Santé (FNS) – est reconnu pour ses interventions médiatiques sur des sujets de santé publique. Selon lui, l’arrivée de la pandémie de Covid-19 a été un déclencheur, comme le rapporte Le Figaro. « Confinés pendant plusieurs semaines, les adultes ont trouvé du réconfort dans des objets liés à leur enfance, souvent associés à des souvenirs rassurants », explique-t-il.
Concernant la popularité des tétines pour adultes, certains professionnels de santé s’alarment : une utilisation prolongée pourrait provoquer des troubles de la déglutition, des désalignements dentaires ou des problèmes de mâchoire, voire des complications respiratoires, pointe RMC-BFMTV.
« On a des adultes immatures. On a des trentenaires totalement repliés sur eux-mêmes, immatures par rapport à la vie quotidienne. Donc je ne suis pas surpris », a quant à lui taclé Jacques Legros, journaliste et chroniqueur d’Estelle Midi, le 26 août dernier.
Les entreprises surfent sur la vague
Certaines entreprises y voient un marché économique en expansion et exploitent cette tendance pour vendre des produits « nostalgie » aux adultes. Avec des licences telles que Harry Potter et Pokémon, Build-A-Bear a vu la proportion de ses ventes à destination des adolescents et adultes passer de moins de 20 % à 40 %.
De son côté, Pop Mart a enregistré une hausse spectaculaire de 1200 % des ventes de peluches « blind box » comme Labubu – reconnaissable à son design particulièrement repoussant – et Skullpanda, représentant plus de 21 % de ses revenus en 2025. Ces exemples illustrent bien cette nouvelle tendance, qui, espérons-le, ne fera pas davantage d’émules.