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Pékin maintient ses importations de pétrole russe malgré les pressions de Donald Trump

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Photo: MAXIM SHEMETOV/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Alors que la guerre commerciale menace de reprendre, Pékin défend vigoureusement ses échanges énergétiques avec Moscou et ses restrictions dans le secteur stratégique des terres rares.
La Chine a défendu jeudi comme « légitimes » ses achats de pétrole russe ainsi que les récentes restrictions imposées dans le secteur ultra-sensible des terres rares, face aux pressions du président Donald Trump et aux agissements jugés « extrêmement préjudiciables » des États-Unis.
Sur fond de regain de tensions commerciales et à l’approche d’échéances décisives – expiration d’une trêve tarifaire et possible rencontre entre les dirigeants chinois et américain –, les porte-parole des ministères des Affaires étrangères et du Commerce ont poursuivi la joute verbale avec Washington, y compris avec le président américain lui-même.
Trump promet de convaincre Pékin
M. Trump a affirmé avoir obtenu du Premier ministre indien, Narendra Modi, l’assurance que l’Inde mettrait fin à ses achats de pétrole russe, sous la pression des droits de douane punitifs décidés par Washington. Objectif affiché : tarir les financements de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.
« Maintenant, je dois convaincre la Chine d’en faire de même », a ajouté le président américain. Les Affaires étrangères indiennes n’ont ni confirmé ni démenti ces propos.
Partenaire économique et politique essentiel de la Russie, la Chine reste son premier client mondial en combustibles fossiles, notamment pétroliers.
Une trêve commerciale de plus en plus fragile
Déclenchée avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, la guerre commerciale entre Pékin et Washington semble sur le point de reprendre après un bref apaisement. Les multiples cycles de négociations menés en 2025 ont permis l’instauration d’une trêve fragile dans la surenchère tarifaire, valable jusqu’au 10 novembre. Les pourparlers de Madrid, en septembre, avaient abouti à un compromis sur la cession de la plateforme TikTok et semblaient annoncer un réchauffement des relations bilatérales. Mais l’atmosphère s’est de nouveau tendue depuis.
La semaine passée, Pékin a imposé de nouveaux contrôles sur les exportations de technologies liées aux terres rares, essentielles à l’industrie numérique, automobile, énergétique et militaire. En riposte, M. Trump a menacé d’imposer dès le 1er novembre – ou avant – des droits de douane supplémentaires de 100 % sur les produits chinois, en sus de ceux déjà en vigueur. Cette menace n’a pour l’heure pas été suivie d’effets.
Depuis mardi, toutefois, chaque pays impose des droits spéciaux aux navires de l’autre entrant dans ses ports.
Le ton se durcit à Washington
À Washington, la rhétorique s’intensifie. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a appelé mercredi à la formation d’un front international contre les restrictions chinoises sur les terres rares, évoquant une confrontation de « la Chine contre le reste du monde ».