Logo Epoch Times
plus-icon

Ostéoporose : la maladie silencieuse qui vous vole vos os - comment prévenir la perte osseuse

top-article-image

Les fractures de la hanche dues à l'ostéoporose peuvent entraîner des douleurs persistantes, une perte de mobilité et de graves risques pour la santé, en particulier chez les femmes âgées.

Photo: Epoch Times/Shutterstock

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 27 Min.

L’ostéoporose doit sa réputation de « maladie silencieuse » car elle affaiblit les os progressivement, souvent sans signes avant-coureurs jusqu’à ce qu’une fracture se produise. Cette affection rend les os si fragiles que les activités quotidiennes, même aussi simples que se pencher pour ramasser un objet ou se cogner contre un meuble, peuvent entraîner des fractures douloureuses.
Bien que n’importe quel os puisse être touché, les fractures se produisent le plus souvent dans trois zones clés : la hanche, la colonne vertébrale et le poignet. Ces fractures peuvent changer la vie, pouvant entraîner des problèmes de mobilité à long terme ou nécessiter des soins prolongés.
Au-delà de la blessure initiale, l’ostéoporose complique la récupération en ralentissant la guérison osseuse, laissant souvent les personnes atteintes de douleurs chroniques et d’une qualité de vie réduite.
En tant que maladie métabolique des os la plus courante au monde, l’ostéoporose touche environ 20 % de la population mondiale.
Qu’est-ce qui cause l’ostéoporose ?
La cause sous-jacente de l’ostéoporose est une perturbation de l’équilibre entre la dégradation de l’os ancien et la formation de l’os nouveau, ce qui entraîne une diminution de la masse osseuse. Nos os contiennent des minéraux essentiels et se dégradent constamment pour libérer ces minéraux dans le sang, puis se reconstruisent avec de nouveaux tissus osseux. Lorsque la formation de nouvel os ne suit pas le rythme de la perte d’os ancien, les os deviennent poreux, ce qui peut conduire à l’ostéoporose.
La plupart des gens atteignent leur pic de masse osseuse — leur plus grande taille et densité osseuse — entre 25 et 30 ans. Après 40 ans, nous perdons généralement de la masse osseuse plus rapidement qu’elle n’est générée. Au début, le taux de perte osseuse est d’environ 0,3 % à 0,5 % par an chez les deux sexes. Cependant, chez les femmes après la ménopause, ce taux s’accélère pour atteindre 2 % à 3 % par an, puis revient à un niveau plus bas après environ une décennie.
L’ostéoporose se présente sous deux formes, toutes deux ayant la même cause sous-jacente mais des facteurs contributifs différents.

(Epoch Times/Shutterstock)

1. Ostéoporose primaire
L’ostéoporose primaire est la forme la plus répandue. Elle résulte du vieillissement naturel et de la diminution des niveaux d’hormones, comme l’œstrogène et la testostérone, qui contribuent à la perte osseuse et à un risque accru de fractures.
L’ostéoporose primaire comprend deux sous-types : l’ostéoporose post-ménopausique et l’ostéoporose sénile (liée à l’âge).
Ostéoporose post-ménopausique
La ménopause entraîne une baisse des niveaux d’œstrogènes et de progestérone. Comme les œstrogènes inhibent l’activité des cellules responsables de la résorption osseuse — le processus qui consiste à dégrader l’os ancien — et que la progestérone favorise la formation de nouvel os, leur déficit peut conduire à une perte osseuse accélérée.

Sous l’effet de ces changements hormonaux et d’autres facteurs, une femme de 70 ans présente généralement une diminution de sa masse osseuse d’environ 30 à 40 %.

Ostéoporose sénile

Aussi appelée ostéoporose liée à l’âge, l’ostéoporose sénile se caractérise par une accumulation importante de graisses dans la moelle osseuse, au détriment de la formation de nouvelles cellules osseuses. Des taux élevés de graisses dans la moelle, qui influencent l’activité des cellules responsables à la fois de la formation et de la résorption osseuse, sont associés à une baisse de la densité minérale osseuse et à une fréquence accrue des fractures vertébrales.

Chez les hommes, la diminution progressive du taux de testostérone avec l’âge peut également contribuer à la perte osseuse et augmenter le risque d’ostéoporose, la testostérone jouant un rôle essentiel dans le maintien de la densité minérale osseuse.

2. Ostéoporose secondaire

L’ostéoporose secondaire résulte de certaines pathologies ou de la prise de médicaments spécifiques.

Maladies pouvant provoquer l’ostéoporose :
• Troubles génétiques : fibrose kystique.
• Troubles endocriniens : syndrome de Cushing, hyperparathyroïdie, diabète de type 1.
• Maladies gastro-intestinales : maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladie cœliaque.
• Troubles hématologiques : hémophilie, leucémies.
• Cancers : cancers osseux ou métastases osseuses.
• Maladies du foie : cirrhose hépatique.
• Formes sévères de Covid-19 nécessitant une hospitalisation, pouvant entraîner une ostéoporose secondaire durant la convalescence.
• Troubles psychiatriques : dépression.

Médicaments courants pouvant provoquer l’ostéoporose :

• Glucocorticoïdes : comme les corticostéroïdes.

• Inhibiteurs de la pompe à protons : médicaments antiacides.

• Inhibiteurs de l’aromatase : utilisés dans le traitement du cancer du sein.

• Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : antidépresseurs.

• Agents chimiothérapeutiques : comme le méthotrexate.

Facteurs de risque de l’ostéoporose
• Âge : les personnes âgées présentent un risque plus élevé, souvent associé à un déficit en calcium, vitamine D et protéines, affaiblissant les os.
• Sexe : les femmes sont plus touchées, mais les hommes présentent un risque plus élevé de décès dans l’année suivant une fracture de la hanche.
• Origine ethnique : les populations blanches et asiatiques sont plus exposées que les populations noires et hispaniques. Les femmes blanches présentent plus d’ostéoporose, tandis que les femmes noires ont un risque plus élevé de décès après une fracture de la hanche.
• Morphologie : les personnes petites ou minces ont une masse osseuse plus faible et donc plus de risques.
• Antécédents familiaux : une histoire familiale d’ostéoporose augmente la probabilité d’en être atteint.
• Certaines maladies : déficit en hormones sexuelles, insuffisance cardiaque, épilepsie, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde.
• Tabac : associé à une baisse de densité osseuse et à un risque accru de fractures.
• Alcool : une consommation excessive perturbe l’absorption du calcium et la formation osseuse.
• Maladie rénale chronique : une fonction rénale réduite modifie les taux de calcium et de phosphate, fragilisant les os à long terme.
Symptômes et signes précoces de l’ostéoporose

Aux premiers stades, l’ostéoporose ne provoque généralement aucun symptôme ni douleur. Quand la densité et la solidité osseuses sont déjà fortement diminuées, on peut observer :

• Perte progressive de taille liée à l’affaissement ou à la fracture de vertèbres.

• Modifications posturales (dos voûté, cyphose) dues à la fragilité des os de la colonne.

• Douleur dorsale soudaine ou chronique liée à des fractures de compression vertébrale.

• Ongles cassants en raison d’une baisse des œstrogènes, notamment après la ménopause.

• Diminution de la force de préhension due à un affaiblissement musculaire.

• Essoufflement lié au tassement des disques vertébraux, qui réduit la capacité pulmonaire.

Comment diagnostiquer l’ostéoporose ?

L’ostéoporose se développe lentement ; souvent, la première manifestation visible est une fracture.
En cas de symptômes ou d’antécédents familiaux d’ostéoporose, il est recommandé de consulter un médecin afin d’évaluer son risque.

Un professionnel de santé commencera généralement par examiner les antécédents médicaux, réaliser un examen clinique et rechercher d’éventuelles causes d’ostéoporose secondaire. L’évaluation peut inclure des analyses de sang et d’urine.

Si une ostéoporose est suspectée, le médecin pourra prescrire une mesure de densité osseuse.

Examens

Le test diagnostique le plus courant est la densitométrie osseuse par absorptiométrie biphotonique à rayons X (DEXA). Cet examen utilise de faibles doses de rayons X pour mesurer la densité osseuse dans les zones les plus sujettes aux fractures — généralement la colonne vertébrale, la hanche ou le poignet. L’examen dure environ trois à sept minutes et compare la densité osseuse à celle d’un adulte en bonne santé de 30 ans. Il fournit deux types de résultats :

T-score : un score de -1 ou plus est considéré comme normal. Un score entre -1 et -2,5 indique une ostéopénie, et un score égal ou inférieur à -2,5 correspond à une ostéoporose. Chaque point en dessous de zéro double le risque de fracture.

Z-score : ce score compare la densité osseuse à celle de personnes du même âge, du même sexe et de la même origine ethnique. Il est surtout utilisé pour les patients de moins de 50 ans.

Les médecins peuvent également recourir à d’autres outils, comme des questionnaires ou des échographies, afin d’estimer le risque de fracture à 10 ans en tenant compte du mode de vie et des antécédents familiaux.

L’outil d’évaluation du risque de fracture (FRAX)

Le FRAX est un calculateur informatisé qui estime le risque de fractures liées à l’ostéoporose, avec ou sans test de densité minérale osseuse. Il aide à orienter les décisions concernant les examens complémentaires ou les traitements.

Quels sont les traitements de l’ostéoporose ?

Le traitement de l’ostéoporose vise à ralentir ou stopper la perte osseuse, à réduire le risque de fractures et, dans certains cas, à reconstruire l’os.
Les approches varient selon l’âge, le niveau de risque et les autres conditions médicales.

1. Médicaments

Lorsque l’ostéoporose est trop avancée pour être corrigée par la seule alimentation, des médicaments peuvent être prescrits :

• Bisphosphonates : médicaments anti-résorptifs qui préviennent la perte osseuse en inhibant la réabsorption du tissu osseux. Ils sont généralement pris pendant cinq ans maximum ; leurs effets bénéfiques peuvent persister après l’arrêt du traitement. Effets secondaires fréquents : symptômes grippaux, nausées, légère altération de la fonction rénale.

• Denosumab : médicament biologique administré par injection tous les six mois, souvent utilisé lorsque d’autres traitements échouent. Il bloque une protéine impliquée dans la résorption osseuse et réduit le risque de fractures. Ses effets à long terme restent à l’étude. Effets secondaires possibles : troubles cutanés, maux de tête, douleurs dorsales, nausées.

• Romosozumab : agent anabolisant qui stimule la formation osseuse tout en réduisant sa dégradation. Administré par deux injections en une seule séance, une fois par mois, pendant un an maximum. Il présente un risque légèrement accru d’infarctus ou d’AVC, signalé par un avertissement encadré, et n’est pas recommandé chez les patients ayant des antécédents cardiovasculaires.

2. Thérapies hormonales

Ces traitements visent les causes hormonales de l’ostéoporose :

• Traitement hormonal de la ménopause : souvent considéré comme l’option principale pour prévenir et traiter l’ostéoporose, tout en soulageant les symptômes de la ménopause. Il associe œstrogènes et progestérone, recommandé en général chez les femmes de moins de 60 ans ou dans les dix ans suivant la ménopause. Risques possibles : cancer du sein, maladie coronarienne, AVC, caillots sanguins.

• Testostérone : peut être prescrite aux hommes dont la faible densité osseuse est due à un déficit en testostérone.

• Raloxifène : modulateur sélectif des récepteurs aux œstrogènes, il imite les effets des œstrogènes sur les os. Prescrit principalement aux femmes ménopausées pour améliorer la densité osseuse et réduire le risque de fractures vertébrales.

• Calcitonine de saumon (ou calcitonine) : inhibe les cellules responsables de la dégradation osseuse et favorise la densité osseuse. Effets secondaires : troubles digestifs, éruptions cutanées avec le spray nasal, nausées, vomissements et réactions locales avec la forme injectable.

• Hormone parathyroïdienne : régule le calcium osseux. Des médicaments comme le tériparatide, qui imitent cette hormone, stimulent les cellules qui construisent l’os, augmentant la densité et réduisant le risque de fractures. Le tériparatide est réservé aux patients à très haut risque ou lorsque les autres traitements ne conviennent pas. Une vigilance particulière est nécessaire chez les personnes ayant reçu une radiothérapie. En 2023, la FDA a approuvé une injection générique de tériparatide en stylo pré-rempli à usage unique.

3. Médecine traditionnelle chinoise (MTC)

Avant d’utiliser des plantes médicinales, il est essentiel de consulter un professionnel de santé qualifié, car davantage de recherches sont nécessaires pour confirmer leur efficacité et leur sécurité chez l’être humain.
Une revue systématique de 12 essais cliniques randomisés portant sur 1 816 patients a montré que certaines plantes chinoises étaient plus efficaces qu’un placebo ou que certains traitements standards pour augmenter la densité minérale osseuse au niveau de la colonne lombaire.

Trois herbes couramment utilisées en MTC pour traiter l’ostéoporose primaire sont :
L’épimède (yin yang huo) : l’icarine, un composé clé de l’épimède, pourrait aider à améliorer la densité minérale osseuse et à réduire la douleur liée à l’ostéoporose.
La racine de rehmannia préparée (shu di huang) : cette herbe est traditionnellement utilisée pour nourrir le sang et renforcer les os.
Le drynaria (gu sui bu) : cette herbe est couramment utilisée en MTC pour sa capacité à réparer les dommages osseux et tissulaires.
Acupuncture
L’acupuncture est couramment utilisée pour traiter l’ostéoporose, en particulier en Chine. Des études animales ont montré qu’elle pouvait améliorer la solidité, la densité et la structure des os. Une récente revue systématique suggère que l’acupuncture pourrait être plus efficace que certains suppléments de calcium et de vitamine D chez les femmes ménopausées.
Une autre revue clinique indique que l’acupuncture pourrait réduire la douleur et la faiblesse en influençant les niveaux hormonaux et en soutenant les processus naturels de régénération osseuse.
Approches naturelles et hygiène de vie pour l’ostéoporose

Des changements de mode de vie peuvent aider à prévenir l’ostéoporose ou à ralentir son évolution. Adapter ses habitudes quotidiennes améliore la santé osseuse, réduit la fragilité et aide à mieux gérer les symptômes — ce qui peut souvent diminuer le recours aux médicaments. Il est recommandé de consulter un professionnel de santé qualifié avant d’adopter toute nouvelle approche.

Nutrition

Une alimentation saine, riche en aliments complets — légumes, fruits, céréales complètes, protéines maigres, graisses de qualité et certains produits laitiers — soutient la santé osseuse et peut contribuer à prévenir l’ostéoporose.
Éviter les aliments transformés, les sucres ajoutés, les graisses néfastes et l’excès de sel peut également renforcer les os.

• Calcium : les recherches indiquent qu’il est préférable d’obtenir le calcium par l’alimentation plutôt que par les compléments, sauf en cas de carence. Un excès de compléments calciques peut augmenter le risque de problèmes cardiaques et de calculs rénaux, sans nécessairement prévenir les fractures.

• Vitamine D : le soleil et l’alimentation sont les sources privilégiées. Les suppléments peuvent être utiles chez les personnes ostéoporotiques ou à risque élevé de chutes. Une supplémentation modérée est recommandée, car un excès peut être nocif.

• Autres nutriments : des régimes comme le régime méditerranéen apportent des antioxydants et des composés qui favorisent la santé osseuse en réduisant l’inflammation et en soutenant le microbiote intestinal. Les protéines, graisses insaturées, magnésium, potassium, ainsi que les vitamines K et C jouent également un rôle important dans le maintien d’os solides.

Exercice physique

Une activité régulière, modérée et adaptée — exercices de port de poids, d’équilibre et de renforcement musculaire — aide à fortifier les os et à prévenir les chutes et fractures. Selon les études, différents types d’exercices réduisent le risque de chute dans des proportions variables :

• 19 % avec le tai-chi.

• 24 % avec des exercices d’équilibre et fonctionnels.

• 34 % avec des programmes combinés (équilibre, exercices fonctionnels et renforcement musculaire).

D’autres recherches montrent que les pratiques corps-esprit comme le tai-chi et le yoga peuvent réduire la douleur et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’ostéoporose.

Qualité du sommeil

Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité nuit à la santé osseuse. Un sommeil réparateur et de bonne qualité — idéalement 7 à 9 heures par nuit — permet au corps de se régénérer et de récupérer.

Quel rôle joue l’état d’esprit dans l’ostéoporose ?

Bien que l’ostéoporose soit une affection physique, l’état d’esprit peut influencer son apparition et son évolution. La façon dont nous percevons et gérons le stress agit sur notre organisme — et le stress psychologique est reconnu comme un facteur de risque de l’ostéoporose.

Une étude taïwanaise a révélé que les personnes chez qui l’on a diagnostiqué un trouble de stress post-traumatique (TSPT) étaient plus susceptibles de développer l’ostéoporose que celles qui n’en avaient pas. De plus, elles étaient plus susceptibles de développer l’ostéoporose à un âge plus jeune. Davantage de recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents qui lient le TSPT et l’ostéoporose et pour éclairer les stratégies de traitement.
La dépression est également un facteur de risque connu de l’ostéoporose. Une étude transversale a révélé que les filles et les jeunes femmes caucasiennes atteintes à la fois d’anorexie mentale et de dépression avaient une densité minérale osseuse plus faible que leurs homologues souffrant uniquement d’anorexie.
Comment puis-je prévenir l’ostéoporose ?
Une condition appelée ostéopénie précède souvent l’ostéoporose. Elle se caractérise par une densité minérale osseuse inférieure à la moyenne pour l’âge d’une personne. Selon les facteurs de risque individuels (tels que le mode de vie, l’alimentation et l’exercice), l’ostéopénie peut ou non évoluer vers l’ostéoporose.
La prévention de l’ostéoporose est essentielle, car il n’existe actuellement aucun moyen sûr et efficace de restaurer complètement une structure osseuse déjà perdue. Beaucoup des changements de mode de vie utilisés pour traiter l’ostéoporose peuvent aussi aider à la prévenir. En complément, il est recommandé de :
• Apporter les bons nutriments : privilégier les apports par l’alimentation plutôt que par les compléments. Un apport suffisant en potassium soutient également le métabolisme du calcium et la santé osseuse.
• Pratiquer les bons exercices : renforcer la force musculosquelettique grâce à une combinaison d’exercices d’équilibre, de port de poids (à impact élevé ou faible) et de renforcement musculaire.
• Éviter le tabac : le tabagisme perturbe le renouvellement osseux, réduit la masse osseuse et augmente le risque d’ostéoporose et de fractures.
• Limiter l’alcool : maintenir une consommation minimale. Boire trois verres ou plus par jour accroît le risque de fractures ostéoporotiques.
Prévention selon l’âge

Soutenir la santé osseuse dès le plus jeune âge — et la préserver tout au long de la vie — est la clé pour prévenir l’ostéoporose. Les apports nutritionnels, les changements hormonaux et les habitudes de vie varient selon les étapes de l’existence, d’où l’importance de stratégies adaptées à chaque âge.

Adolescents et jeunes adultes

Un apport suffisant en calcium, vitamine D et autres nutriments durant l’adolescence et le début de l’âge adulte est crucial, car ces années posent les bases de la masse osseuse future.

Les jeunes doivent également être conscients de certains facteurs de risque comme les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie), l’entraînement sportif excessif et les tumeurs hypophysaires. Ces conditions peuvent entraîner un déficit en œstrogènes et une réduction de la densité osseuse.

Femmes en péri-ménopause et post-ménopause

La péri-ménopause correspond à la phase de transition menant à la ménopause. À ce moment, il est essentiel que les professionnels de santé évaluent les facteurs de risque d’ostéoporose dans les antécédents médicaux des femmes. Cette identification précoce permet de mettre en place des changements de mode de vie ou des traitements afin de limiter la perte osseuse liée à la ménopause.

Un simple apport accru en calcium ne suffit généralement pas à compenser la perte osseuse accélérée de cette période. Pour certaines femmes, un traitement par œstrogènes peut être une option adaptée. Une approche globale — incluant exercice modéré et alimentation équilibrée riche en calcium et vitamine D — contribue à ralentir le processus.

Par ailleurs, les chutes constituent la principale cause et le facteur de risque le plus important de fractures ostéoporotiques. Quelques mesures de bon sens pour réduire ce risque : garder les sols dégagés, enlever les petits tapis, installer des barres d’appui dans les salles de bain — à côté et à l’intérieur de la baignoire/douche, ainsi qu’à proximité des toilettes.

Quelles sont les complications de l’ostéoporose ?

Sans traitement, l’ostéoporose peut évoluer vers une forme plus sévère, où les os deviennent si fragiles qu’un simple éternuement ou une quinte de toux peut provoquer une fracture. Les complications les plus graves concernent la colonne vertébrale et la hanche.

• Fractures vertébrales : elles peuvent survenir sans traumatisme évident et entraîner des douleurs dorsales, une perte de taille et une posture voûtée.

• Fractures de la hanche : souvent liées à une chute, elles sont particulièrement dangereuses. Elles peuvent causer une invalidité à long terme et présentent un risque élevé de décès dans l’année qui suit.

Les fractures dues à l’ostéoporose sont en général douloureuses et lentes à guérir. La récupération peut entraîner des complications supplémentaires, surtout chez les personnes âgées. Par exemple, une immobilisation prolongée après une fracture de la hanche augmente le risque de caillots sanguins, de pneumonie et d’infections. Dans certains cas, les patients peuvent souffrir de douleurs chroniques ou perdre leur autonomie après une blessure comme celle-ci.