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Occupation illégale d’un complexe sportif par des gens du voyage près de Bordeaux : un élu blessé

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Photo: Crédit photo FRANCOIS NASCIMBENI/AFP via Getty Images

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Près d’une centaine de caravanes ont forcé le passage ce dimanche soir pour s’installer sur le complexe sportif de Gujan-Mestras, près de Bordeaux (Gironde). Un élu de la commune a même été blessé lors de cette intrusion. L’élu et la mairie ont déposé plainte.  
Ce dimanche 27 juillet a été mouvementé du côté du stade Chante-Cigale, à Gujan-Mestras, où une communauté de gens du voyage s’est installée illégalement, en dépit des dispositifs mis en place pour empêcher l’accès au site. Xavier Paris, premier adjoint à la maire, n’a pas caché sa colère.
« Les caravanes ont forcé le passage, l’une d’elles l’a renversé »
Sur son compte Facebook, l’élu a précisé le jour même que « l’accès au stade a été forcé côté Allée Pierre Corneille », ajoutant que « la clôture du stade a été découpée à la disqueuse ». Comme annoncé, la Ville de Gujan-Mestras a déposé plainte dès le lendemain matin « pour destruction d’équipements public ». Elle a également engagé « une procédure d’expulsion » et saisi le préfet « pour un départ dans les plus brefs délais ».
La mairie a indiqué au Figaro que la balle était « désormais dans le camp des services de l’État », le « nécessaire juridique » ayant été fait auprès de la préfecture afin que cette intrusion, qui ne s’est pas déroulée sans heurts, « dure le moins longtemps possible ».
Bernard Collinet, élu en charge de la sécurité, a en effet été blessé alors qu’il tentait d’empêcher le passage des caravanes en se tenant devant l’entrée du site. Comme l’ont rapporté nos confrères, il a été renversé par l’une d’elles. « Il est tombé sur les grilles qui avaient été coupées à la meuleuse et il a été blessé à la main. Quand je suis arrivé, il avait le tee-shirt plein de sang », a raconté Xavier Paris. Bernard Collinet a lui aussi déposé plainte ce lundi.
« Ils ont débarqué avec les moyens d’effraction nécessaires »
Par ailleurs, lors de l’arrivée des caravanes, les gendarmes ont dû intervenir pour « éviter un suraccident et protéger nos administrés », a relaté la mairie, qui a ajouté : « Nous n’avons pas le choix : eux, ils avancent en file continue sans s’arrêter. » Les forces de l’ordre ont également retiré les scotchs qui masquaient les plaques d’immatriculation des caravanes, afin de relever les numéros et dresser des contraventions. Ce faisant, les agents ont essuyé des insultes.
De plus, une fois installées dans le stade, les caravanes ont procédé à des branchements non autorisés sur les réseaux publics d’eau et d’électricité.
L’année dernière déjà, une communauté de gens du voyage s’était installée sur ce même complexe sportif. En réponse, la municipalité avait renforcé les clôtures anti-intrusion. La commune reconnaît aujourd’hui qu’ils disposent de « moyens d’effraction nécessaires » et qu’il est « très difficile de mettre en place des moyens dissuasifs supérieurs aux engins qu’ils possèdent ».
« Elles connaissent parfaitement la loi et ses délais »
Ce qui interroge aussi les élus, c’est que les aires de grand passage d’Andernos et du Porge sont actuellement libres, mais que la communauté de Gitans refuse de s’y installer, alors même que ces aires sont également situées en bord de mer. « On applique la loi en créant des aires de grands passages, on en assume les coûts et on a les mêmes ennuis que si on ne respectait pas le schéma départemental », s’est encore agacé Xavier Paris auprès du quotidien.
L’élu espère qu’un avis d’expulsion sera rapidement émis. « Ces personnes ont toujours 15 jours de tranquillité le temps que le préfet prenne sa décision, et elles font toujours appel face au tribunal administratif parce qu’elles connaissent parfaitement la loi et ses délais. C’est insupportable », a-t-il conclu.